Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
nera le référencement des produits et défi nira la politique d’achat et les objectifs<br />
en matière de gestion de stocks. Une personne en charge des stocks sera également<br />
nommée (ASV le plus souvent). Elle aura, entre autres, pour mission de planifi er des<br />
inventaires de stocks réguliers avec surveillance des dates de péremption. Le rythme<br />
de passation des commandes sera alors optimisé en fonction des produits, des délais<br />
de réapprovisionnement, des coûts estimés de passation de commandes et des prévisions<br />
de vente (en tenant compte le cas échéant de leur saisonnalité). Les réunions<br />
avec les fournisseurs devront être planifi ées et préparées notamment lors de la négociation<br />
des contrats annuels. Le praticien devra avoir en tête ses chiffres d’achats par<br />
laboratoire et le montant de son potentiel maximum d’achats. Si deux fournisseurs<br />
sont concurrents sur un même segment, il devra estimer les gains possibles en n’en<br />
gardant qu’un seul. La négociation devra se faire dans un endroit calme et convivial,<br />
en prenant son temps et en raisonnant sur une année entière afi n d’éviter les «<br />
bons coups » déguisés. Il faudra chercher à favoriser les remises fi nancières tout en<br />
s’intéressant également aux outils d’aide à la vente proposés fréquemment par les<br />
laboratoires. La négociation avec les fournisseurs doit se penser en gagnant-gagnant<br />
sans faire de concessions sans contreparties. Bien acheter, c’est également parfois<br />
savoir dire « Non ».<br />
3e CAUSE PRINCIPALE DE PFC : DÉSORGANISATION, ERREUR<br />
RÉCURRENTE ET MANQUE DE PROCÉDURES<br />
Le niveau de la qualité en matière d’organisation et d’effi cacité est très variable au<br />
sein des structures vétérinaires. Il est en effet diffi cile d’estimer le temps consacré<br />
à la non-qualité, c’est-à-dire, le temps perdu à corriger les petites erreurs du quotidien.<br />
Réexpédier une ordonnance, un carnet de santé ou un médicament oublié<br />
par un client ; rechercher dans une pile de dossiers le compte rendu ou le résultat<br />
d’examen égaré d’un autre ; retrouver le chèque ou le ticket de carte bleue du règlement<br />
d’un troisième. Il ne s’agit pas de faire ici l’éloge de la démarche qualité et<br />
de la certifi cation qui nécessitent un investissement en temps et en argent souvent<br />
disproportionné au regard de la taille des structures. Mais dès lors que le concept<br />
que « la non-qualité a un coût » est acquis de tous, la mise en place d’un outil aussi<br />
simple qu’effi cace permet d’améliorer considérablement la vie au quotidien. Il s’agit<br />
de créer un registre des dysfonctionnements visible de tous et rempli par tous afi n de<br />
prendre conscience de la récurrence de certaines anomalies de fonctionnement dans<br />
l’organisation. L’analyse de ce tableau permet de mettre en place des procédures<br />
comprises et validées par tous. Le contrôle de ces procédures s’effectue de lui-même<br />
par la disparition des occurrences des dysfonctionnements qui en ont été à l’origine.<br />
CONCLUSION<br />
Beaucoup d’entre nous ont choisi ce métier par vocation et non pour la rentabilité<br />
fi nancière de notre activité. Le concept même de rentabilité rapproche inévitablement<br />
la pratique vétérinaire des activités commerciales et cet aspect est encore jugé par<br />
certains comme bien mercantile. Pourtant, à bien y réfl échir, rentabilité et déontologie<br />
sont indissociables. Seules de bonnes règles de gestion conditionnent les capacités de<br />
fi nancement nécessaires à l’investissement dans un plateau technique performant,<br />
en des ressources humaines compétentes et dans les indispensables formations postuniversitaires<br />
pour maintenir et perfectionner ses connaissances. Ainsi, la rentabilité<br />
est l’unique moyen d’offrir à nos clients de manière pérenne et en restant libres<br />
de nos choix, des services médico-chirurgicaux de qualité en respectant notamment<br />
l’obligation de moyens qui est la nôtre.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Transformer les craintes en opportunités M. MEUNIER<br />
DMV – Directeur des Affaires Vétérinaires, Hill’s Pet Nutrition France –<br />
BP 221, F-06904 SOPHIA ANTIPOLIS Cedex<br />
TRANSFORMER LES CRAINTES EN OPPORTUNITÉS<br />
Tout homme se construit avec comme objectif la maîtrise de sa vie. Et maîtriser sa<br />
vie c’est garder le contrôle de son activité. C’est à partir de l’adolescence que nous<br />
construisons année après année ce que sera notre vie future. Pour beaucoup d’entre<br />
nous, le métier de vétérinaire correspond à un idéal, un choix souvent issu de la petite<br />
enfance et la façon dont nous exerçons notre métier et dont nous organisons notre<br />
vie a pour but de nous amener à profi ter chaque jour d’une vie idéale où, comme le<br />
dit Candide, « tout est bien, tout va bien, tout va le mieux qu’il soit possible ».<br />
Pour autant, nous sommes tous confrontés à la crainte, au sentiment de peur, peur<br />
d’une remise en cause de l’équilibre de ce que nous construisons, année après année,<br />
peur de devoir vivre une vie que l’on ne maîtrise pas et qui serait perçue comme<br />
imposée, peur de perdre le contrôle de soi, le contrôle de son activité, de son confort<br />
de vie, peur de perdre son emploi… Le changement fait peur : On sait ce qu’on a, on<br />
ne sait pas ce qu’on va trouver…<br />
L’évolution de notre profession, avec pour toile de fond la mise en œuvre de la Directive<br />
Services, est à l’origine de pas mal de craintes, craintes que le paysage auxquels<br />
• 68 •<br />
nous étions habitués et avec lequel nous nous sommes construits, change et qu’on<br />
ne connaisse pas les nouvelles règles.<br />
• Que va-t-il se passer si des chaînes de cliniques se mettent en place en France, et<br />
qu’en plus, elles pratiquent des prix bas ?<br />
• Que va-t-il se passer si nos clients voient dans les sites Internet un moyen simple<br />
économique et pratique de se fournir en aliments, en médicaments et pourquoi pas<br />
demain en vaccins ?<br />
• Que va-t-il se passer si demain nous perdons le droit de vendre des médicaments ?<br />
Les craintes qui nous tourmentent sont d’autant plus fortes qu’on s’est personnellement<br />
investi. Elles agissent sur nous comme une remise en cause de ce que l’on a<br />
construit, une remise en cause de nos croyances, de nos valeurs, une remise en cause<br />
du modèle sur lequel on s’est construit. On se sent potentiellement faible, impuissant<br />
à mener un combat pour lequel nous ne sommes pas préparés, et contre des ennemis<br />
perçus par nous comme ayant les nouvelles clés de la réussite.<br />
SURMONTER LES PEURS ET LES TRANSFORMER EN<br />
OPPORTUNITÉS DE CHANGEMENT : VERS UNE DÉMARCHE<br />
D’ENTREPRISE<br />
Les peurs sont souvent irraisonnées. Quand on a peur, on réagit par rapport à un état<br />
de confort et bien souvent, on a peur de ce que l’on ne connaît pas. Il faut donc surmonter<br />
ses peurs, voir les choses sous un angle différent, un prisme différent. Savoir<br />
se remettre en cause et changer de modèle, de paradigme.<br />
Nous ne sommes pas préparés au changement et pourtant ces changements sont<br />
la plupart du temps une opportunité réelle d’envisager un autre modèle, une autre<br />
approche. Encore faut-il savoir saisir ces opportunités. Pour déterminer et transformer<br />
en succès ces opportunités, il est préférable de suivre certains principes :<br />
• Accepter que demain puisse être différent d’aujourd’hui. Même si nous nos sommes<br />
construits selon un modèle existant depuis plusieurs dizaines d’années, lorsque l’environnement<br />
change, l’expertise et le savoir faire acquis jusque-là ne suffi sent plus.<br />
• Prendre conscience et visualiser les enjeux de demain : Analyser objectivement la<br />
situation au travers d’une analyse SWOT mettant en évidence ses forces et ses faiblesses<br />
(analyse interne), les opportunités et les menaces (analyse externe).<br />
• Défi nir ses valeurs : organiser le futur en privilégiant ce vers quoi on veut aller, les<br />
objectifs que l’on souhaite accomplir. Ne pas hésiter à revenir à l’objectif de départ :<br />
- objectif de vie : améliorer mon revenu ; équilibre vie professionnelle / vie personnelle<br />
;<br />
- objectif professionnel : soigner l’animal pour son propriétaire ; assurer une<br />
bonne qualité de soins ; éthique professionnelle.<br />
• Intégrer les idées nouvelles : accepter que pour atteindre ces objectifs, il nous faut<br />
inventer de nouvelles façons de faire prenant en compte la nouvelle donne : capitaliser<br />
sur ses forces et transformer ses craintes, ses faiblesses en opportunités.<br />
• Partager et échanger : toute analyse et toute décision doivent être partagées et<br />
débattues. De la réfl exion naît le changement ; Echanger, réfl échir à plusieurs permet<br />
des avancées bien au-delà de ce que l’on pourrait décider seul.<br />
• Valider, affi ner ou redéfi nir le positionnement de la clinique<br />
• Mettre en place le plan d’action et valoriser l’implication de chacun en favorisant la<br />
communication interpersonnelle.<br />
• Rester vigilant : quand une décision est prise, elle doit être évaluée et enrichie des<br />
retours des clients avec qui on travaille (clients internes et clients externes) grâce à<br />
qui on peut faire évoluer en permanence sa vision du futur<br />
C’est au travers d’une véritable démarche d’entreprise que chaque structure devrait<br />
régulièrement remettre en cause le modèle sur lequel elle s’est construite afi n de se<br />
donner toutes les chances d’une réussite liée à une démarche managériale professionnelle.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Qu’est ce qu’une chaîne de soins ? Quels modèles<br />
dans d’autres pays de l’Union Européenne ?<br />
Comment l’imaginer en France ? B. DUHAUTOIS<br />
DVM, Spécialiste en Chirurgie Vétérinaire, DESV de Chirurgie, Dip.<br />
ECVS, Ingénieur Arts et Métiers, Master de Management DEMV, DESS<br />
Gestion et Management IAE, 33/3 rue de l’Hérrengrie F-59700 MARCQ<br />
EN BAROEUL<br />
L’objectif des constitutions de réseaux et autres chaînes de soins est double :<br />
- Rationaliser et optimiser le fonctionnement des établissements en permettant une<br />
augmentation du revenu disponible par économie d’échelle, un meilleur accès au<br />
temps libre par optimisation du temps de travail, un accès à la formation facilité, une<br />
capacité d’investissement accrue ;<br />
- Répondre à des besoins sociétaux en augmentant la médicalisation des animaux<br />
de compagnie, le maillage des vétérinaires dans les zones à faible rentabilité écono-