Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
symphysiodèse juvénile pubienne ou des ostéotomies fémorales et/ou pelviennes.<br />
Le rétablissement d’une conformation anatomique quasiment normale n’est pas la<br />
seule approche souhaitable. Il est, en effet, assez facile de retrouver un recouvrement<br />
acétabulaire correct chez un animal dysplasique par une symphysiodèse pubienne<br />
ou une ostéotomie pelvienne. Il a cependant été clairement démontré qu’aucune<br />
de ces deux interventions n’est susceptible de supprimer la laxité articulaire qui est<br />
génératrice d’arthrose. Il semble donc impossible de recouvrer une articulation coxofémorale<br />
normale. Tout au plus, peut-on améliorer la conformation pour diminuer les<br />
efforts anormaux qui s’exercent sur le cartilage articulaire et retarder les effets de la<br />
dégénérescence articulaire.<br />
Supprimer les fragments ostéo-cartilagineux déplacés<br />
ou détachés<br />
La présence d’un fragment ostéo-cartilagineux attaché ou détaché de son support<br />
osseux induit au mieux une synovite chronique et au pire une abrasion plus ou moins<br />
importante du cartilage de la surface articulaire en regard. Ceci se rencontre lors<br />
d’ostéochondrite disséquante (épaule, coude, grasset, tarse) ou lors de fragmentation<br />
du processus coronoïde médial. L’installation d’une synovite chronique induit un<br />
processus articulaire dégénératif qu’il convient de limiter au maximum. L’exérèse du<br />
volet ostéo-cartilagineux par arthrotomie ou arthroscopie est la technique de choix<br />
pour éliminer la douleur de manière quasi immédiate et pour limiter le phénomène<br />
arthrosique secondaire. Ce traitement chirurgical doit être entrepris le plus tôt possible,<br />
dès que le diagnostic de l’affection est établi. En ce qui concerne la fragmentation<br />
du processus coronoïde médial, le problème est beaucoup plus complexe que<br />
celui induit par les OCD. En effet, il faut prendre en considération, dans l’approche<br />
thérapeutique, non seulement le fragment osteo-cartilagineux fi ssuré ou fragmenté<br />
mais également les caractéristiques histopathologiques de l’ensemble du processus<br />
coronoïde médial ainsi que la possible incongruence articulaire huméro-radio-ulnaire.<br />
Obtenir la fusion d’éléments articulaires non unis<br />
Il existe deux entités pathologiques du coude du chien qui se caractérisent par un défaut<br />
de fusion au cours de la croissance de deux éléments qui, normalement, s’unissent<br />
entre eux : il s’agit de la non-union du processus anconé et du défaut de fusion<br />
des deux condyles huméraux. Ce défaut de fusion induit une mobilité anormale de<br />
deux éléments articulaires qui entraîne la libération dans le liquide synovial de cytokines<br />
pro infl ammatoires. Ceci conduit à une synovite génératrice de douleur ainsi<br />
qu’à terme à une dégénérescence articulaire. Le défaut de fusion des deux condyles<br />
huméraux est également susceptible d’induire la survenue de fractures uni ou bicondyliennes<br />
à l’occasion de traumatismes fonctionnels.<br />
Lors de non-union du processus anconé, il est souvent possible et souhaitable d’essayer<br />
d’obtenir la fusion en fi xant le foyer instable (par une vis de traction) et en<br />
soulageant les pressions qu’il subit grâce à une ostéotomie ulnaire.<br />
Le défaut de fusion des deux condyles huméraux sur un coude non fracturé est plus<br />
diffi cile à appréhender. La simple fi xation par une vis transcondylienne est insuffi<br />
sante et aboutit le plus souvent à une rupture d’implant. La meilleure technique<br />
actuelle consiste à associer à la fi xation par vis une greffe très généreuse d’os spongieux.<br />
DÉGÉNÉRESCENCE ARTICULAIRE<br />
Lorsque la dégénérescence articulaire est responsable d’un handicap fonctionnel plus<br />
ou moins important, sa prise en charge médicale repose sur deux éléments simultanés<br />
: éviter l’aggravation et améliorer le handicap fonctionnel<br />
Éviter l’aggravation de la dégradation articulaire<br />
Le cartilage articulaire dégénéré ne remplit plus correctement son rôle d’amortisseur<br />
et donc de protection des structures articulaires. La fonction articulaire doit être<br />
maintenue le plus possible.<br />
Il importe donc de maintenir un exercice physique adapté à l’animal. Cet exercice<br />
quotidien doit rester en deçà des phénomènes algiques. La physiothérapie et/ou la<br />
rééducation fonctionnelle en milieu aquatique sont d’excellents moyens de maintenir<br />
une fonction articulaire tout en diminuant les efforts qui s’exercent sur l’articulation<br />
et, par là même, en diminuant la dégradation articulaire d’origine mécanique.<br />
La diminution de la surcharge pondérale, lorsqu’elle existe, est également un facteur<br />
de progression mécanique des articulations atteintes et conduit à une amélioration<br />
clinique du handicap fonctionnel.<br />
Enfi n, empêcher l’aggravation de la dégradation articulaire est le rôle dévolu aux<br />
“chondroprotecteurs”. Cependant, pour la majorité des glycosaminoglycanes du<br />
marché vétérinaire, la preuve de leur effi cacité n’est pas encore faite.<br />
Diminuer ou supprimer le handicap fonctionnel<br />
Le rétablissement d’une fonction articulaire correcte suppose de prendre en charge la<br />
douleur et l’ankylose articulaire et, si nécessaire, peut nécessiter un lavage articulaire.<br />
La prise en charge de la douleur chronique est une composante essentielle du traitement<br />
de l’arthrose. Elle fait appel essentiellement aux anti-infl ammatoires non<br />
stéroïdiens.<br />
• 125 •<br />
Eviter l’ankylose articulaire est un élément essentiel de la thérapeutique de la dégénérescence<br />
articulaire. L’articulation atteinte doit continuer à être mobilisée de<br />
manière active par un exercice adapté ou de manière passive par des exercices de<br />
rééducation fonctionnelle.<br />
Enfi n, dans certains cas avancés, il peut être nécessaire de procéder à un lavage<br />
articulaire. Le lavage articulaire élimine toute la synovie présente dans l’articulation<br />
et, de ce fait, toutes les cytokines pro-infl ammatoires. L’association d’un lavage articulaire<br />
et d’une corticothérapie intra-articulaire peut entraîner une récupération<br />
fonctionnelle de qualité pendant de nombreuses semaines.<br />
CONSERVATION ARTICULAIRE IMPOSSIBLE<br />
Dans quelques cas particuliers, il n’est pas possible de conserver l’articulation. C’est<br />
le cas, par exemple, lors de destruction articulaire, lors d’impossibilité de stabilisation<br />
satisfaisante de l’articulation et lors d’échec du traitement médical.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Physiotherapy : current evidence ! B. BOCKSTAHLER<br />
PD, DVM, CCRP, Klinik für Chirurgie und Augenheilkunde, Ambulanz für<br />
Physiotherapie und Akupunktur & Arbeitsgruppe für Bewegungsanalytik<br />
Klinisches Department für Kleintiere und Pferde Veterinärmedizinische<br />
Universität Wien Veterinärplatz 1, A-1210 VIENNE<br />
During the past decade, veterinary physical therapy and rehabilitation has gained<br />
more and more importance, but there is still a lack of clinical studies which prove the<br />
benefi ts of this kind of therapy. Nevertheless, researcher performed several studies to<br />
show the effects of different treatment modalities.<br />
Especially after surgery for correction of CCL defi ciency protocols of early intensive<br />
physiotherapy have been investigated1,2,3,4 . For example Marsolais et al². set out to<br />
determine coxofemoral, stifl e and tarsal joint range of motion (ROM) and angular<br />
velocities during swimming and walking in healthy dogs and in dogs that have undergone<br />
surgical treatment of a ruptured CCL. Conclusions of this study would suggest<br />
that if ROM is a factor in the rate or extent of return to function in CCL rupture<br />
patients, then aquatic rehabilitation would likely result in a better overall outcome<br />
than walking alone. Monk et al. showed that after TPLO in CCL-defi cient dogs, early<br />
physiotherapy intervention should be considered as part of the postoperative management<br />
to prevent muscle atrophy, build muscle mass and strength, and increase<br />
stifl e joint fl exion and extension ROMs.<br />
Also other kinds of therapeutic exercises have been investigated to prove their value<br />
in improving the joint mobility. Richards et al. showed that while walking up stairs,<br />
dogs show an increased fl exion of the stifl e and the hock, the extension of the stifl e<br />
is increased and occurs earlier than during normal walk. Walking down stairs results<br />
in an increased fl exion of all joints of the hind legs and a decreased extension of the<br />
hip joint5 . And Holler et al found during Cavaletti work, compared to normal walk<br />
a higher fl exion of the hock and stifl e as well an increased extension of the stifl e<br />
joint. During incline (11 %) we found an increased fl exion of the hip and decreased<br />
extension of the stifl e, going decline (11 %) the hock is less extended than during<br />
level walking and the hip is less fl exed6 . Also the function of different muscles are<br />
under investigation: Lauer at al. 9 investigated the hamstrings and the quadriceps<br />
during walking inclines/declines. In the beginning of the stance phase, activity of the<br />
hamstring muscle group was signifi cantly increased when walking at a 5 % incline<br />
versus a 5 % decline. In the end of the stance phase, that activity was signifi cantly<br />
increased when walking at a 5 % incline versus at a 5 % decline or on a fl at surface.<br />
Activity of the gluteal and quadriceps muscle groups was not affected when treadmill<br />
inclination changed.<br />
Beside the effects of physical therapy after CCLR surgery, different treatment modalities<br />
for patients with orthopedic disorders have been investigated. In a recent<br />
paper, Mueller et al. described the benefi ts of therapeutic ultrasound in the treatment<br />
of avulsion of the gastrocnemius muscle. Some promising results have been<br />
published for the use of extracorporeal shockwave therapy as a treatment modality<br />
in the osteoarthritic patient7,8 , . Important results have been presented by Mlacnik<br />
et al. 9 which showed that the combination of a weight management program with<br />
physical therapy leads to a better weight loss and improvement of existing lameness<br />
than a sole dietary program.<br />
In conclusion, the scientifi c work during the last years shows that veterinary physical<br />
therapy contributes to an accelerated rehabilitation after surgery and improves the<br />
quality of life of dogs suffering from chronic musculoskeletal disorders. Nevertheless,<br />
to ensure that veterinary physical therapy becomes an evidenced based method there<br />
is a need of more well designed controlled clinical studies.<br />
• Bibliography<br />
1. Marsolais GS, Dvorak G, Conzemius MG. Effects of postoperative rehabilitation on<br />
limb function after cranial cruci- ate ligament repair in dogs. J Am Vet Med Assoc 2002;<br />
220:1325–1330.