Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
pathie vacuolaire primaire (non associée à une maladie intercurrente) (3,4). L’objectif<br />
de cette communication est de décrire sur le plan clinique, échographique et histopathologique<br />
cette hépatopathie vacuolaire chez le Scottish-terrier.<br />
MATÉRIEL ET MÉTHODES<br />
Une étude rétrospective a été réalisée chez une population de Scottish terriers dont<br />
le foie avait été biopsié. Seuls les cas documentés sur le plan clinique, biologique et<br />
échographique ont été inclus. Le score Metavir a été utilisé pour grader semi-quantitativement<br />
la fi brose hépatique (1) : F0 = pas de fi brose, F1 = fi brose portale, F2 =<br />
quelques septums périportal, F3 = nombreux septums periportal, F4 = cirrhose. La<br />
vacuolisation des hépatocytes a été évaluée en V1 = moins de 30 % des hépatocytes<br />
sont vacuolisés, V2 = 30 % à 60 % des hépatocytes sont atteints, V3 = plus de 60 %<br />
des hépatocytes sont vacuolisés. L’infl ammation portale et lobulaire ainsi que la nécrose<br />
cellulaire (défi nissant l’activité de l’hépatopathie) ont été gradés en += faible<br />
activité, ++=activité modérée, +++=activité marquée.<br />
RÉSULTATS<br />
Quinze Scottish terriers ont été inclus dans cette série. L’âge des chiens allait de 4<br />
à 12 ans avec une moyenne de 8,4 ans. Les femelles représentaient 73 % des cas<br />
(11/15). 4 chiennes étaient stérilisées. L’activité sérique des phosphatases alcalines<br />
était élevée chez tous les chiens (1209+1080UI/L, N = 10-50). Le test de stimulation<br />
ACTH était normal chez 13 chiens et compatible avec un hypercorticisme chez 2<br />
chiens. L’examen échographique a montré un aspect normal chez 4 chiens, une hépatomégalie<br />
chez 6 chiens, une échogénicité mixte diffuse chez 6 chiens, la présence de<br />
nodules chez 2 chiens, une masse hépatique chez un chien. Les biopsies hépatiques<br />
ont été réalisées sous échographie chez 8 chiens (true cut) et lors d’une laparoscopie<br />
chez 7 chiens. Les résultats de l’analyse histologique montrent un aspect normal<br />
chez un chien, une hépatite chronique idiopathique chez 1 chien, une hépatopathie<br />
vacuolaire chez 13 chiens. Un adénocarcinome hépatique était associé à une hépatopathie<br />
vacuolaire chez un chien. Dans le groupe des hépatopathies vacuolaires, la<br />
vacuolisation était en V1 pour 2 chiens, en V2 pour 5 chiens et en V3 pour 6 chiens.<br />
Les différents scores de fi brose se répartissaient ainsi : F0 : n = 6, F1 : n = 3, F2 : n =<br />
1, F3 : n = 2, F4 : n = 1. Les résultats de l’évaluation de l’activité se répartissent ainsi :<br />
0 = 4, + = 6, ++ =3, +++ = 0. Tous les chiens des groupes F3/F4 soit 3 chiens étaient<br />
âgés de plus de 9 ans. Aucune corrélation n’a été relevée entre la vacuolisation hépatocytaire,<br />
l’intensité de la fi brose ou l’activité. Une cholestase intracytoplasmique<br />
a été observée chez deux chiens sans prolifération ductulaire ou thrombi biliaires.<br />
CONCLUSION<br />
Cette série décrit une hépatopathie associée à la race. L’hépatopathie du Scottish<br />
terrier est caractérisée par une vacuolisation hépatocytaire plus ou moins marquée<br />
(d’où le terme d’hépatopathie vacuolaire) associée à une activité et à une fi brose<br />
variable selon les cas. Une étude plus large est en cours afi n d’établir la fi liation<br />
entre cette hépatopathie vacuolaire, la stéatohépatite et la cirrhose comme décrites<br />
chez l’homme lors de NASH (non alcoolic steato-hepatitis) hépatopathie présentant<br />
des similitudes anatomopathologiques importantes avec l’hépatopathie vacuolaire<br />
du Scottish terrier.<br />
• Bibliographie<br />
1-Bedossa P, Poynard T. An algorithm for the grading of activity in chronic hepatitis C. The<br />
METAVIR Cooperative Study Group. Hepatology 1996 ; 24 : 289-293.<br />
2-Nestor DD, Holan KM, Johnson CA, et al. Serum alkaline phosphatase activity in Scottish<br />
Terriers versus dogs of other breeds. J Am Vet Med Assoc 2006 ; 228 : 222-224.<br />
3-Sepesy LM, Center SA, Randolph JF, et al. Vacuolar hepatopathy in dogs : 336 cases<br />
(1993-2005). J Am Vet Med Assoc 2006 ; 229 : 246-252.<br />
4-Twedt DC. Scottish Terrier vacuolar hepatopathies. Proceedings North Am Vet Conf 2004<br />
: 490.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Protéinurie chez un chien : infestation à<br />
Encephalitozoon cuniculi ?<br />
J.SEGUELA, C.VALLIN<br />
Clinique Vétérinaire de Parme, 2 rue Pelletier, F-64200 BIARRITZ<br />
Un chien croisé mâle de 3 ans est présenté en consultation pour des vomissements et une<br />
dysorexie évoluant depuis 10 jours, apparus à la suite d’une promenade et ne répondant pas<br />
aux traitements symptomatiques.<br />
EXAMEN CLINIQUE<br />
A l’examen clinique, l’animal est normotherme, déshydraté à 5 %, sans anomalie cardiovasculaire<br />
ni respiratoire ; la palpation abdominale est douloureuse en région crâniale et moyenne,<br />
mais aucune masse n’est isolée. Le reste de l’examen clinique est normal. Une atteinte digestive,<br />
hépatique, pancréatique ou rénale est suspectée<br />
• 80 •<br />
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE<br />
Un bilan hématologique et biochimique sanguin montre seulement une hypoalbuminémie<br />
à 18 g/L et une azotémie modérée. L’analyse urinaire révèle une densité urinaire à<br />
1.036, une protéinurie marquée (Bandelette urinaire : 3 + et RPCU = 5.8), et une glucosurie<br />
(+). L’examen du culot urinaire met en évidence de nombreux cylindres granuleux<br />
compatibles avec une lésion tubulaire rénale. Une bactériologie urinaire est réalisée<br />
et s’avère stérile. L’électrophorèse des protéines urinaires montre une protéinurie<br />
glomérulaire non sélective et des traces de protéinurie tubulaire sélective. L’échographie<br />
abdominale ne met pas évidence d’anomalie majeure. Une sérologie leptospirose, par<br />
micro-agglutination, se révèle négative. Une biopsie rénale échoguidée est réalisée et l’examen<br />
histologique met en évidence une grave glomérulonéphrite membrano-proliférative diffuse et<br />
généralisée, associée à des lésions de néphrite interstitielle plasmocytaire d’origine parasitaire<br />
: une infestation à Encephalitozoon cuniculi est suspectée. Le diagnostic différentiel avec<br />
la leishmaniose est effectué par la recherche du parasite (PCR sur le tissu rénal) qui se montre<br />
négative.<br />
TRAITEMENT<br />
Un traitement à base de sulfamethoxazole/triméthoprime et de fenbendazole est mis en place.<br />
Le chien développe une insuffi sance rénale marquée dans les jours suivants. L’euthanasie est<br />
demandée par le propriétaire. Aucun examen nécropsique n’a pu être réalisé.<br />
DISCUSSION<br />
A partir d’une présentation clinique et des résultats biologiques « classiques », ce cas clinique<br />
chez un chien conduit à un diagnostic d’une infestation parasitaire, à localisation rénale, encore<br />
jamais décrit en France. Il est l’occasion d’évoquer certains points concernant :<br />
- l’épidémiologie et la présentation clinique de l’infestation parasitaire à Encephalitozoon<br />
cuniculi. Ce protozoaire intracellulaire, appartenant au genre Microsporidia, est très bien<br />
connu chez les rongeurs et lapins ; occasionnellement, ce parasite peut être à l’origine d’atteinte<br />
systémique fatale chez l’Homme (notamment immunodéprimés) et de syndrome « encéphalitenéphrite<br />
» chez le Chien ;<br />
- l’intérêt de la biopsie rénale dans l’exploration d’une protéinurie rénale. Les lésions histologiques<br />
observées peuvent permettre un diagnostic étiologique. Lors d’infestation à Encephalitozoon<br />
cuniculi, l’architecture cortico-médullaire rénale est modifi ée par des foyers interstitiels<br />
lympho-plasmocytaires diffus et des lésions occasionnelles d’infi ltrats granulomateux ou<br />
de foyers nécrotico-hémorragiques. De petits organismes (1 x 2,5 μm) gram positif sont largement<br />
distribués au sein des foyers infl ammatoires ou dans le cytoplasme des cellules tubulaires ;<br />
- la diffi culté de diagnostic de cette infestation à Encephalitozoon cuniculi. En effet, les<br />
méthodes de diagnostic ante mortem sont diffi cilement accessibles : les méthodes sérologiques,<br />
la recherche directe de parasites (mise en culture ou PCR) ne sont proposées que par de rares<br />
laboratoires à des fi ns de recherche. Aucun test n’est actuellement commercialisé. Par conséquent,<br />
l’examen histologique, le contexte épidémioclinique et l’exclusion d’autres maladies<br />
infectieuses permettent de diagnostiquer une infestation à Encephalitozoon cuniculi<br />
aujourd’hui en France ;<br />
- l’absence de traitement effi cace (fenbendazole, albendazole, corticothérapie,...) et le pronostic<br />
sombre d’une telle infestation chez le Chien.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Tribune des Résidents et Internes<br />
Les fi èvres d’origine à déterminer (FOAD) chez le<br />
Chien : étude rétrospective de 50 cas rencontrés à<br />
l’ENVL entre 2004 et 2009<br />
C. CHERVIER, M. GODDE, L. CHABANNE, J-L CADORE<br />
Université de Lyon, Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon,<br />
Unité de médecine, 1 avenue Bourgelat, F-69280 MARCY L’ETOILE<br />
La fi èvre est un syndrome peu spécifi que rencontré fréquemment en médecine vétérinaire.<br />
Le but de notre étude a été de défi nir les différentes origines de l’hyperthermie<br />
ainsi que leur importance relative, et d’évaluer l’effi cacité de la démarche diagnostique<br />
adoptée.<br />
SUJETS, MATÉRIELS ET MÉTHODES<br />
Cette étude rétrospective a été faite à partir de la base de données constituée par les<br />
cas enregistrés au Centre Hospitalier d’Enseignement Vétérinaire de Lyon sur 6 ans.<br />
Ont été inclus les chiens présentant un syndrome fébrile (température rectale > 39,9<br />
°C) évoluant depuis plus d’une semaine de façon continue ou intermittente, et pour<br />
lequel aucun diagnostic n’a été établi après la réalisation d’examens complémentaires<br />
de première intention. Les données collectées concernaient les commémoratifs<br />
de l’animal, les traitements antérieurs et actuels, le temps de référence, le temps pour<br />
obtenir le diagnostic, les examens complémentaires déterminants pour le diagnostic.