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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

Les lésions détectées par échographie conventionnelle sont peu spécifi ques d’une<br />

lésion bénigne ou maligne, à l’exception des kystes et abcès. Tous les CTR présentent,<br />

en échographie de contraste, de larges et tortueuses artères, parfois rehaussées précocement.<br />

Pendant la phase tardive corticomédullaire, la prise de contraste est homogène<br />

ou hétérogène, isoéchogène à modérément hypoéchogène, diminuant progressivement.<br />

En comparaison, les sarcomes histiocytaires et le lymphome révèlent<br />

de plus petites artères, moins évidentes et des lésions plus hypoéchogènes lors de la<br />

phase tardive. Des nodules sans prise de contraste, ni dans la phase précoce ni dans<br />

la phase tardive, caractérisent les hémangiosarcomes métastatiques. Toutes les lésions<br />

bénignes sont avasculaires. De nouvelles lésions ont été détectées uniquement<br />

grâce à l’échographie de contraste à la fois dans les maladies bénignes et malignes.<br />

L’échographie de contraste est une valeur ajoutée dans la détection et la caractérisation<br />

de lésions focales rénales. La répartition spatio-temporelle du produit de<br />

contraste observée dans plusieurs maladies malignes pourrait potentiellement permettre<br />

de les différencier.<br />

• Bibliographie<br />

1. Walter PA, Feeney DA, Johnston GR, O’Leary TP. Ultrasonographic evaluation of<br />

renal parenchymal diseases in dogs : 32 cases (1981-1986). J Am Vet Med Assoc.<br />

1987;191(8):999-1007<br />

2. Haers H, Saunders JM. Review of clinical characteristics and applications of contrastenhanced<br />

ultrasonography in dogs. J Am Vet Med Assoc. 2009 ;234(4):460-70<br />

3. Waller KR, O’Brien RT, Zagzebski JA : Quantitative contrast ultrasound analysis of renal<br />

perfusion in normal dogs. Vet Radiol Ultrasound. 2007 ; 48 (4) : 373-7<br />

4. Nilsson A. Contrast-enhanced ultrasound of focal renal lesions. In : Lencioni R, editor.<br />

Enhancing the role of ultrasound with contrast agents. 1st ed. Heidelberg, Germany :<br />

Springer-Verlag ; 2006. p. 165-72.<br />

5. Robbin ML, Lockhart ME, Barr RG. Renal imaging with ultrasound contrast : current<br />

status. Radiol Clin North Am. 2003 ; 41 (5) : 963-78<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Exploration de corps étrangers cervicaux par<br />

résonance magnétique chez 5 chiens<br />

S.COURTIN, E.GOMES, C.PONCET<br />

CHV Frégis, 43 av Aristide Briand, F-94110 ARCUEIL<br />

Les corps étrangers (CE) cervicaux sont bien décrits chez le chien. Ils peuvent être<br />

une complication d’un CE pharyngien ou œsophagien ayant migré. Ils aboutissent à<br />

la formation d’un abcès ou d’un trajet fi stuleux, et ceci souvent malgré une première<br />

exploration chirurgicale. Il s’agit le plus souvent de CE végétaux, comme des morceaux<br />

de bois. (1,2)<br />

On distingue les CE d’apparition aiguë, dont les signes cliniques évoluent depuis<br />

moins de 7 jours, des chroniques, évoluant depuis plus d’une semaine.<br />

Les signes cliniques retrouvés sont un abattement, une hyperthermie, une détresse<br />

respiratoire, une douleur, une masse en région cervicale, ou un abcès avec ou sans<br />

trajet de fi stule.<br />

Dans les cas aigus, les radiographies montrent souvent une perte de structure des tissus<br />

mous, des lacérations et de l’emphysème sous-cutané, alors que, dans les présentations<br />

chroniques, les modifi cations radiographiques sont faibles, voire absentes (1).<br />

Il est donc nécessaire de réaliser un autre examen d’imagerie permettant d’identifi er<br />

les lésions et la présence d’un éventuel CE, dans le but d’en guider l’exérèse chirurgicale.<br />

Ce nouvel examen induit généralement une anesthésie générale et représente<br />

un coût conséquent pour le propriétaire. La technique choisie doit donc montrer une<br />

forte sensibilité et spécifi cité pour ce type d’examen.<br />

Une étude rétrospective de 5 cas de masses/abcès cervicaux vus au CHV Frégis de<br />

janvier 2009 à février <strong>2010</strong>, est présentée ici. 4 cas avaient une présentation chronique,<br />

et 1 était d’apparition aiguë (3 jours). L’un d’eux avait déjà été exploré chirurgicalement<br />

par son vétérinaire traitant 15 jours auparavant et présentait une récidive<br />

d’abcès avec fi stule. Un drainage superfi ciel avait été tenté sur un autre.<br />

Un examen clinique général et une observation de la cavité buccale sont d’abord effectués.<br />

Des radiographies montrent un emphysème cervical dans 1 cas. Tous ont subi<br />

une exploration par résonance magnétique sous anesthésie générale. Des séquences<br />

en T1, T2 et T1 postcontraste ont chaque fois été réalisées.<br />

Dans 3 cas un CE est détecté à l‘IRM et extrait chirurgicalement. Dans les 2 autres<br />

cas, une collection liquidienne est mise en évidence sans visualisation de CE. Un<br />

trajet fi stuleux est identifi é par la résonance dans l’un de ces 2 cas. Par la suite, chez<br />

ces 2 animaux, aucun CE n’est retrouvé en chirurgie. Une fermeture sur drain a été<br />

chaque fois mise en place. En postopératoire, un traitement antibiotique et anti-infl<br />

ammatoire par voie générale, et localement, des soins de plaie, sont effectués. Des<br />

contrôles à 15 jours et un mois, ont toujours montré une évolution favorable. Aucune<br />

complication ni récidive n’a été notée.<br />

Dans notre étude, les commémoratifs, l’anamnèse et les signes cliniques des cas présentés<br />

étaient similaires à ceux rencontrés dans les études précédentes. Plusieurs<br />

• 61 •<br />

d’entre elles ont montré que la résonance magnétique permettait de déterminer la<br />

localisation exacte du CE et ses conséquences sur les tissus mous environnants. Elle<br />

permet ainsi de planifi er l’approche chirurgicale.<br />

Ici, il y a une forte corrélation entre le diagnostic d’un CE à l’IRM et son identifi cation<br />

effective en chirurgie. La résonance magnétique a mis en évidence 3 CE, tous<br />

retrouvés en chirurgie. Dans les 2 autres cas, l’IRM n’a pas mis en évidence de CE et<br />

la chirurgie non plus. L’évolution favorable de la cicatrisation suggère qu’il n’y avait<br />

effectivement pas de CE. C’est pourquoi, ces 2 cas représenteraient 2 “vrais négatifs”<br />

et renforceraient ainsi la spécifi cité du diagnostic de CE cervical par IRM.<br />

D’autre part, l’un des 2 cas sans CE était d’apparition aiguë ; or des études antérieures<br />

ont montré une très faible sensibilité de l’IRM pour détecter les CE d’apparition<br />

aiguë et notamment de petite taille. Ceci est dû au fait que la réaction infl ammatoire<br />

avoisinante ne s’est pas encore mise en place. Or, c’est surtout la réaction<br />

infl ammatoire des tissus mous associés au CE qui est visualisée à l’IRM. De plus, la<br />

nature du morceau de bois est importante pour sa visualisation en résonance. Ainsi<br />

un morceau de bois sec, sera plus facilement visualisé car il contrastera avec les<br />

tissus mous hydratés et les fl uides environnants, dont le signal est hyperintense en T2.<br />

La radiographie constitue une première étape diagnostique simple pour la détection<br />

de CE, surtout dans les affections aiguës, mais décevantes dans les cas chroniques.<br />

Des examens complémentaires sont souvent indiqués. La résonance semble être une<br />

solution de choix pour le diagnostic et une aide précieuse pour la mise en œuvre du<br />

traitement chirurgical.<br />

• Bibliographie<br />

(1) I P DORAN, C A WRIGHT, H MOORE.Acute Oropharyngeal and Esophageal Stick Injury in<br />

Forty-One Dogs. Veterinary Surgery 37 : 781 – 785, 2008.<br />

(2) B YOUNG, L KLOPP, M ALBRECHT, S KRAFT.Vet Radiol Ultrasound. 2004 Nov-Dec ; 45<br />

(6) : 538-41.<br />

(3) MJ DOBROMYLSKYJ, R DENNIS, JF LADLOW, VJ ADAMS. The use of magnetic resonance<br />

imaging in the management of pharyngeal penetration injuries in dogs. Journal of Small<br />

Animal Practice 2008, 74-79.<br />

(4) D. DELLA SANTA, F ROSSI, F CARLUCCI, M VIGNOLI, P KIRCHER.Ultrasouned-guided<br />

retrieval of plant awns. Veterinary Radiology and Ultrasound, Vol. 49, No. 5, 2008, 484 –<br />

486.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Intérêt de l’échographie de contraste dans la<br />

caractérisation des maladies hépatiques focales et<br />

multifocales du chien P.PEY, J.SAUNDERS<br />

Faculty of Veterinary Medicine, Ghent University<br />

En plein essor en médecine humaine, l’échographie de contraste améliore la détection<br />

et la caractérisation des lésions focales hépatiques, et permet d’étudier leur<br />

microvascularisation selon une sémiologie et une fi abilité proches de celles de la tomodensitométrie<br />

(étude du rehaussement lésionnel). L’échographie conventionnelle<br />

reste l’examen d’imagerie de première intention lors de l’exploration d’une affection<br />

hépatique chez le chien. Toutefois, plusieurs études ont montré que l’échographie de<br />

contraste est nettement supérieure à l’échographie conventionnelle, en particulier<br />

pour la détection de métastases qui ont souvent une échogénicité comparable à celle<br />

du parenchyme hépatique en mode conventionnel. Les techniques utilisées sont encore<br />

en pleine évolution et leur apport réel est loin d’être clair. Le but de cette étude<br />

est donc de confronter notre expérience à celle relatée dans la littérature.<br />

MATÉRIEL ET MÉTHODES<br />

Trente-et-un chiens présentant des lésions hépatiques focales ou multifocales détectées<br />

en échographie conventionnelle ont été inclus dans cette étude. L’échographie<br />

de contraste a été réalisée sur animal en décubitus dorsal avec une sonde linéaire<br />

de 5 MHz. Un cathéter de 20G fut placé au sein d’une veine céphalique et deux<br />

injections intraveineuses de Sonovue© (0,3 ml/10 kg) (index mécanique de 0,1) séparées<br />

d’une phase destructive de 2 minutes ont été réalisées. L’interprétation de<br />

l’examen de contraste était basée sur la présence de contraste intralésionnel (hyper-,<br />

iso- ou hyposignal) et le délai par rapport à l’injection (phase artérielle, portale ou<br />

parenchymateuse). Un examen cytologique ou histologique des lésions hépatiques a<br />

systématiquement été réalisé.<br />

RÉSULTATS<br />

Le diagnostic fi nal consistait en une hyperplasie nodulaire (n = 10), un carcinome<br />

hépatocellulaire (n = 6), un hémangiosarcome (n = 4), un lymphosarcome (n = 4), des<br />

métastases (carcinome surrénalien, carcinome mammaire, adénocarcinome pancréatique)<br />

(n = 3), une histiocytose maligne (n = 1), une hépatite (n = 2) et un hématome<br />

(n = 1). Toutes les lésions de carcinomes hépatocellulaires, d’hémangiosarcomes,<br />

d’histiocytose malignes et métastatiques montrèrent une phase artérielle précoce

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