Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
a nécessité une reprise chirurgicale : cet animal présentait une plaie de grande taille<br />
située sur le coude. L’immobilisation du membre a été délicate. En outre, l’olécrane<br />
a été à l’origine du développement d’une escarre par pression sur le lambeau. Un<br />
lambeau bipédiculé aurait été mieux indiqué.<br />
Quoi qu’il en soit, toutes les plaies ont cicatrisé et surtout le matériel d’ostéosynthèse<br />
a été immédiatement protégé après sa mise en place. Les pertes de substance<br />
même de très grande taille ont pu être couvertes par un lambeau vascularisé, ce qui<br />
augmente les chances de réussite. Les durées de cicatrisation ont pu être considérablement<br />
abaissées grâce à ces lambeaux directs à distance.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
<strong>Programme</strong> général<br />
CHIRURGIE OSSEUSE<br />
Fistules oro-nasales : chirurgie récidivantes<br />
E. VIGUIER<br />
PhD, Dipl ECVS, Professeur de chirurgie des animaux de compagnie,<br />
Campus vétérinaire de Lyon, Vet Agro Sup., 1 av. Bourgelat F-69280<br />
MARCY L’ETOILE<br />
Les fi stules oro-nasales congénitales ou acquises nécessitent un traitement chirurgical<br />
dont les récidives sont fréquentes si les choix des techniques de reconstruction<br />
et les principes de base de la chirurgie orale ne sont pas respectés, ou si le tissu<br />
est de mauvaise qualité. Nous envisagerons d’abord les différents types de fentes<br />
palatines et fi stules oro-nasales puis nous présenterons les différentes techniques<br />
de reconstruction.<br />
GÉNÉRALITÉS ET DÉFINITIONS<br />
Les fi stules oro-nasales et les fentes palatines sont des communications anormales<br />
entre la cavité orale et les cavités nasales.<br />
On distingue des formes congénitales et acquises<br />
Les fentes palatines congénitales intéressent une partie ou la totalité du palais et<br />
proviennent d’une anomalie de fermeture du palais. Le palais est constitué de deux<br />
parties, le palais primaire crânial au trou incisif et le palais secondaire caudal au trou<br />
incisif. Les fentes palatines congénitales sont rares chez le chat, mais plus fréquentes<br />
chez les chiens.<br />
Les fentes palatines primaires correspondent à des fentes palatines du palais primaire<br />
s’étendant plus ou moins du trou incisif aux lèvres de façon uni ou bilatérale.<br />
Les fentes palatines primaires isolées sont rares. Les races brachycéphales et les<br />
chiens mâles sont les plus atteints, et le côté gauche plus que le droit.<br />
Les fentes palatines secondaires s’étendent du palais mou au trou incisif, elles peuvent<br />
n’intéresser que le palais mou ou le palais mou et le palais dur. Elles peuvent<br />
être seules ou associées à des fentes palatines primaires. Elles sont plus fréquentes<br />
que les précédentes.<br />
Les fentes palatines acquises et les fi stules orales sont secondaires à un traumatisme,<br />
une résection chirurgicale d’une lésion maxillaire ou une avulsion dentaire<br />
maxillaire. Les fi stules oronasales consécutives à des traumatismes faciaux ainsi que<br />
les fractures maxillaires sont fréquentes chez les chats. Chez les chiens, les fi stules<br />
oronasales font suite fréquemment à des affections périodontales graves accompagnées<br />
de la résorption de l’os maxillaire dentaire. Les échecs chirurgicaux de la reconstruction<br />
des fentes palatines conduisent à des fi stules oro-nasales<br />
SIGNES CLINIQUES<br />
Les fentes palatines congénitales se caractérisent par une régurgitation par le nez<br />
de liquide ou d’aliment lors de la succion, certaines ne permettent pas au jeune de<br />
survivre.<br />
Les signes cliniques les plus rencontrés sont les écoulements nasaux, purulent ou<br />
hémorragiques, uni ou bilatéraux ; des aliments cheminent par les voies nasales et<br />
entretiennent les infections naso-sinusales.<br />
DIAGNOSTIC<br />
Il repose sur les symptômes et un examen visuel de la cavité orale confi rme le diagnostic.<br />
Un examen approfondi sous anesthésie permet une exploration des périodontites.<br />
Un examen radiologique permet une évaluation du support osseux périlésionnel<br />
par une recherche de modifi cations osseuses, de lyse à la suite de tumeurs,<br />
d’infections ou de déformations. Les superpositions avec les dents peuvent gêner la<br />
visualisation ; ainsi le CT Scan offre un atout incontestable en permettant la réalisation<br />
de coupes orientées précises et une reconstruction tridimensionnelle de la zone<br />
intéressée.<br />
Les radiographies du thorax permettent la recherche des pneumonies par fausses<br />
déglutitions.<br />
• 32 •<br />
TRAITEMENT<br />
Il est chirurgical, les corrections des fentes palatines congénitales sont possibles dès<br />
que l’animal peut supporter l’anesthésie et la chirurgie (vers 6 à 8 semaines). Il est<br />
préférable de le faire plus tardivement pour améliorer le pronostic. Pour les formes<br />
graves, une alimentation par sonde œsophagienne permet de retarder la décision<br />
opératoire.<br />
Le principe de réparation des fentes palatines et des fi stules oronasales repose sur la<br />
reconstruction d’un lambeau muco-périosté, gingival ou buccal, ou les deux, afi n de<br />
couvrir la perte de substance.<br />
Règles pour éviter les récidives :<br />
A -le lambeau doit être de taille supérieure à celle de la communication<br />
B -les bords de la plaie doivent être proprement incisés afi n d’éviter les non cicatrisations<br />
(non unions).<br />
C -préserver la vascularisation, dont les artères platines (voir anatomie, lors des incisions<br />
ou lors du prélèvement).<br />
D -pas de coagulation par bistouri électrique sur la muqueuse déplacée<br />
E -manipulation atraumatique des tissus, pas de pinces mais traction par fi ls et crochets.<br />
F -les lignes de sutures doivent être placées sur du tissu conjonctif fi breux ou osseux,<br />
G -pas de tension sur les sutures, bonne mobilisation du lambeau et prises de berges<br />
larges sans serrer.<br />
Sutures, résorbables ou non, monobrin, sujet simple apposant en deux plans si possible<br />
afi n de diminuer les tensions. Les sutures non résorbables doivent être retirées<br />
(très souvent sous anesthésie) avec un contrôle précis de la cicatrisation (prévention<br />
des risques de récidives).<br />
Réparation du palais primaire :<br />
Le plancher de l’orifi ce nasal (narine inachevée) est comblé par un lambeau de la<br />
lèvre de manière à refermer les fi ssures nasale et cutanée de la lèvre.<br />
Réparation du palais secondaire :<br />
Les deux méthodes les plus fréquemment utilisées sont les lambeaux bipédiculés de<br />
glissement et les lambeaux de recouvrement.<br />
La fermeture d’une fi stule oronasale se réalise à l’aide d’un lambeau muqueux gingival<br />
ou buccal ou d’un lambeau mucopériosté décollé du palais dur ou une combinaison<br />
des deux.<br />
COMPLICATIONS<br />
Les déhiscences sont les complications les plus fréquemment rencontrées. Elles sont<br />
dues à des diffi cultés techniques ou à des tissus de mauvaise qualité, notamment<br />
après radiothérapie.<br />
La prévention d’auto mutilation doit être considérée et réalisée par la mise en place<br />
de collier Élisabéthain dès le réveil de l’animal. La douleur doit être très bien contrôlée.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Courtes Communications<br />
La prothèse de la hanche amplitude à double<br />
mobilité bilan de 3 ans de pose<br />
J-L CHANCRIN, A. AUTEFAGE, S. PALIERNE<br />
ENVT – 23 Chemin des Capelles – F-31076 TOULOUSE Cedex<br />
Parmi les complications les plus fréquentes liées aux prothèses de hanche (PTH) rapportées dans<br />
la littérature vétérinaire, on retrouve, entre autres, les luxations et les descellements aseptiques<br />
de la tige fémorale. Dans le but d’améliorer les résultats et en particulier de diminuer l’incidence<br />
des descellements aseptiques nous avons développé depuis 8 ans une prothèse totale cimentée<br />
dont les caractéristiques géométriques ont été déterminées à la suite d’une importante étude<br />
morphométrique du fémur du chien. Le but principal était d’obtenir un centrage optimal de la<br />
tige dans la cavité médullaire ; les contacts os-prothèse étant une des causes majeures de descellement<br />
aseptique. Ce but a été atteint en optant pour une nouvelle technique d’ostéotomie<br />
du col dite trochantéro-diaphysaire (elle se caractérise par un trait de coupe perpendiculaire à<br />
l’axe de la diaphyse et un deuxième parallèle à cette dernière) et en dotant la tige fémorale de<br />
centreurs distaux. D’autre part la qualité du cimentage a été améliorée en assurant un certain<br />
degré de pressurisation du manteau de ciment grâce à l’introduction préalable d’un obturateur<br />
fémoral distal résorbable.<br />
A ce jour nous avons implanté 169 tiges de ce type et nous ne déplorons que 2 cas de descellement<br />
aseptique soit 1.18 %.<br />
Depuis 3 ans nous avons opté pour une nouvelle prothèse (la tige restant inchangée) dite à<br />
double mobilité.<br />
Le système à double mobilité se compose d’une cupule cimentée en acier et d’un insert polyéthylène<br />
mobile dans la cupule. Ainsi nous nous trouvons en présence de deux articulations<br />
concentriques :