Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
mique, et en diminuant le nombre de jeunes diplômés citadins au profi t des zones de<br />
moindre densité, la désertifi cation des territoires ruraux par éloignement des services.<br />
LES SCHEMAS POSSIBLES DE RESEAUX<br />
La concentration<br />
C’est le système mère/fi lle constitué de structures satellites, dédiées au contact<br />
clientèle, en interactions entre-elles et avec la structure centrale, dédiées aux rapport<br />
entre professionnels, et qui peut être une structure médicale spécialisée ou un<br />
organe de management.<br />
Ce mode d’organisation fonctionne selon les principes suivants :<br />
- synergie et rationalisation des moyens et des coûts : maintenir un service de proximité<br />
opérationnel de niveau “cabinet vétérinaire” à coûts de fonctionnement maîtrisés<br />
en allégeant les charges de structures “hors métier” qui sont mutualisées avec<br />
une structure centrale de niveau clinique ou centre hospitalier vétérinaire.<br />
- structuration réticulaire opérationnelle : Cabinets Vétérinaires avec “services” allégés<br />
privilégiant les services dédiés vétérinaires et les services clients opérationnels<br />
forts et optimisant le maillage et la densifi cation vétérinaire.<br />
- appui et partage avec une structure centrale chargée du plateau technique commun<br />
(management et gestion, services spécialisés, centres d’appel…) ; matérialisation des<br />
compétences, échange et partage : ouverture des métiers généralistes vers des métiers<br />
spécialistes, en complémentarité, selon des choix individuels évolutifs<br />
Les cabinets satellites disposent d’une réelle autonomie et peuvent développer des<br />
relations entre eux. Ces relations consistent en l’échange de savoir faire, de partage<br />
de capacité de production et de main-d’œuvre de telle manière que les capacités des<br />
unités périphériques soient optimisées.<br />
La structure vétérinaire centrale a pour objectif de mettre en place les conditions de<br />
mise en commun de leurs éléments matériels et immatériels. Elle constitue un élément<br />
de coordination par la stratégie et l’organisation des services centraux, des fl ux<br />
d’informations et des compétences vétérinaires et non vétérinaires.<br />
Des exemples de concentration ont prouvé leur effi cacité :<br />
• En pratique vétérinaire : Goddard Veterinary Group en GB,<br />
• En humaine en France, les regroupements locaux de plateaux techniques tels les<br />
radiologues (Ex : Climal à Lille).<br />
Les conditions de réussite de ce type de projet sont étroitement liées au respect de 4<br />
principes fondamentaux :<br />
• l’identifi cation d’un leader fédérateur du projet ;<br />
• la réponse aux attentes de la clientèle du vétérinaire sans sous-estimer le critère de<br />
proximité et le danger de l’éclatement de l’offre de ;<br />
• la capacité de conforter le vétérinaire dans son métier, dans son équilibre vie professionnelle<br />
/ vie familiale, dans l’évolution de sa carrière et de son métier ;<br />
• la possibilité de développer l’offre vétérinaire en la tirant vers le haut.<br />
Sur le plan juridique, l’objet des statuts d’un tel regroupement est l’exercice en commun<br />
de la médecine et de la chirurgie des animaux et la mutualisation des moyens<br />
techniques, informatiques, matériels, humains et fi nanciers. Son fonctionnement doit<br />
être précisément décrit :<br />
- Structure mère : centre décisionnel, fonctionnel et d’expertise de services centraux ;<br />
coordination pour la stratégie et l’organisation ; intégration logistique (mise en commun<br />
des éléments matériels et immatériels) ; investissements mutualisés ; formation<br />
et mise en place de vétérinaires compétents ou spécialisés dans un domaine et issus<br />
des structures vétérinaires “fi lles”.<br />
- Structures fi lles : versement de cotisation à la société-mère, ces cotisations ayant<br />
pour contrepartie la mise en commun de ressources, de méthodes et la mutualisation<br />
des risques ; prise en charge de la relation client et des choix opérationnels ; mise à<br />
disposition de vétérinaire compétent ou spécialisé dans un domaine pour la communauté<br />
technique ainsi matérialisée.<br />
La rationalisation<br />
C’est le système de correspondance circulaire entre structures.<br />
De nombreux exemples de concentration existent :<br />
• En pratique vétérinaire, tous les réseaux de compétence ; exemple : Médivet et<br />
Vetsnow en GB, Vétersalud en Espagne<br />
• En humaine en France, les regroupements locaux de compétences sous forme de<br />
maisons médicales.<br />
L’expansion<br />
C’est le système structure principale /satellites de même niveau hiérarchique.<br />
Ces formes d’expansion sont les plus nombreuses. 3 types peuvent être identifi és :<br />
• la franchise : en pratique vétérinaire : EasyVet, PetVaccination Clinic en GB, Nexo<br />
en Espagne…<br />
• la joint-venture ou co-entreprise : en pratique vétérinaire : Vets4Pets ou Companion<br />
Care en GB<br />
• l’intégration fi nancière :<br />
o en pratique vétérinaire : CVS en GB, VCA, Banfi elds aux USA ; cette intégration<br />
fi nancière pouvant être complétée d’une intégration physique : Activet en Allemagne,<br />
Elke aux Pays Bas.<br />
o en médecine humaine où le modèle est très répandu :<br />
- à échelle loco-régionale :<br />
• 69 •<br />
HPM (Lille), Tonkin (Lyon, groupe Capio)…<br />
- par spécialisation, par exemple dans le 4° âge :<br />
Korian (ex Médidep et Suren), Orpéa, Médica…<br />
- à échelle (inter-) nationale :<br />
Générale de Santé, Capio France, Médi partenaire, Vitalia.<br />
LES FACTEURS LIMITANTS AUX CONSTITUTIONS DE RÉSEAUX<br />
ET CHAÎNES DE SOINS<br />
On peut identifi er 4 facteurs qui limitent actuellement la mise en œuvre des réseaux<br />
vétérinaires :<br />
• Les rapports humains entre vétérinaires (concurrents ou confrères ?)<br />
• Le défi cit chronique de la culture d’entreprise chez les vétérinaires<br />
• La limitation de capacité d’investissement (capitaux extérieurs)<br />
• Les aspects règlementaires :<br />
o aujourd’hui : SCP, SDF, SEL, GIE<br />
o demain : avec la Directive Services : SEL multi-sites, SPFPL, publicité…<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Bruno Duhautois déclare être l’auteur de livre « L’entreprise vétérinaire<br />
réinventée : du cabinet au réseau » - Ed. Medcom - 2009.<br />
Le généraliste, le maillon fort de la chaîne de soins<br />
C. BEAUDU-LANGE<br />
DVM, PhD, CEAV de medecine interne des carnivores domestiques,<br />
Clinique Vétérinaire de Guipry, rue de la Crépinière – F-35480 GUIPRY<br />
Le généraliste pourrait être considéré au centre d’un système planétaire, le premier<br />
cercle contenant les spécialistes (DESV ou diplômés de collèges européens) travaillant<br />
seuls dans des structures à compétence ciblée (ex, orthopédistes, dermatologues,<br />
laboratoires d’analyses vétérinaires). Les centres d’imagerie (scanner, IRM,<br />
echographie) ou les centres de cancérologie et radiothérapie pourraient être placés<br />
sur ce cercle de compétence. Dans une bbbborbite plus large, trouveraient place les<br />
hôpitaux vétérinaires regroupant des compétences multiples et intégrées, ou les<br />
écoles vétérinaires.<br />
Chaque généraliste a un profi l de compétence propre : certains seront plus intéressés<br />
par l’endocrinologie, le comportement, la neurologie, les examens d’imagerie ou de<br />
biochimie, les NAC, la cancérologie, la cardiologie, la dermatologie, la gastroentérologie,<br />
la dentisterie, l’ophtalmologie, l’uro-néphrologie… Chacun a son profi l, en<br />
fonction de son niveau de formation dans chaque domaine.<br />
C’est à partir de ce profi l propre que le généraliste doit construire son réseau de<br />
référés : connaître les spécialistes, avoir discuté avec eux de leurs méthodes, de leurs<br />
attentes avant la consultation, de leurs prix, c’est déjà s’intégrer dans la chaîne de<br />
soins et prendre des repères indispensables. Afi n de délimiter par avance son domaine<br />
d’intervention et ses limites : dans ses domaines de « moindres compétences<br />
», il faut en toute honnêteté savoir juste référer un peu plus vite.<br />
Pour un généraliste donné, dans un contexte géographique donné, il n’y a donc pas<br />
une chaîne de soins linéaire, mais de multiples possibilités variant, en fonction des<br />
domaines de compétences requis (comportement, orthopédie, ophtalmologie, endocrinologie,<br />
etc.), mais aussi des contraintes du client, et de ses choix.<br />
Le généraliste sera un maillon fort de son réseau de soins s’il est capable :<br />
1/ de mener son examen clinique judicieusement et avec compétence ; et à l’issue<br />
de cet examen préliminaire d’expliquer au client les étapes diagnostiques futures, en<br />
laissant à chaque fois toute latitude au client de choisir ses options.<br />
2/ d’expliquer au fur et à mesure de la démarche diagnostique les résultats, et l’arbre<br />
décisionnel (ex, avec un schéma), bref en faisant de son client un client informé.<br />
Ces informations seront judicieusement laissées par écrit au client (double conservé<br />
sur son ordonnancier, par exemple). Ne pas oublier que les clients, via internet, ont<br />
parfois accès aux mêmes informations que nous, et que certains les décodent très<br />
bien…(ou parfois très mal, mais en tenir compte).<br />
3/ de cerner le client qui ne veut pas de référé, et celui qui veut ce référé, après leur<br />
avoir laissé le choix des options diagnostiques ou thérapeutiques.<br />
4/ de préparer ce référé avec le client (prise de rendez vous, plan des lieux, description<br />
du déroulement de la consultation et des actes, discussion des risques éventuels,<br />
annonce d’une fourchette correcte de prix, etc.…) et de déjà reprendre rendez -vous<br />
pour le suivi.<br />
5/ d’assurer un bon suivi (bien noter le diagnostic et le traitement prescrit par le<br />
spécialiste ainsi que les posologies sur la fi che client, s’assurer de l’observance de<br />
ce traitement, expliquer à nouveau au client les points incompris et bien effectuer le<br />
suivi prescrit), en tenant lorsque nécessaire le spécialiste au courant de l’évolution<br />
du cas.<br />
6/ enfi n, le généraliste ne pourra être un maillon fort de cette chaîne qu’à la<br />
condition que les spécialistes informent régulièrement leurs référants :<br />
• de l’évolution des données actuelles de la science,<br />
• de leurs méthodes de travail,