Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
tique iatrogène et subit une seconde intervention chirurgicale. Une thoracocentèse<br />
n’est pas nécessaire chez les deux chats restants pendant la période postopératoire<br />
immédiate. L’un d’entre eux est décédé 4 mois après l’opération d’une cause non<br />
reliée au précédent chylothorax. Aucune évidence clinique d’épanchement pleural<br />
n’est constatée chez tous les chats pendant une période moyenne de 4 mois (1-21<br />
mois). Les signes cliniques d’épanchement pleural sont résolus chez 100 % des chats<br />
de cette étude après chirurgie.<br />
DISCUSSION<br />
La localisation et la ligature du conduit thoracique et de ses branches peuvent<br />
constituer une procédure extrêmement diffi cile et associée à un haut taux d’échecs<br />
cliniques. Dans les cas infructueux, l’absence de ligature complète du conduit thoracique<br />
ou de l’une de ses branches et/ou le développement d’un vaisseau lymphatique<br />
collatéral après ligature du conduit thoracique, peuvent conduire à une fuite transmurale<br />
de lymphe [1,2]. Un épanchement pleural continu peut causer et détériorer<br />
une pleurite fi brosante. L’omentalisation peut prévenir cette dernière grâce aux propriétés<br />
angiogéniques et adhésives de l’omentum qui améliore la réparation des vaisseaux<br />
lymphatiques et des branches du conduit thoracique et promeut la formation<br />
d’anastomoses veinolymphatiques au sein de l’omentum, drainant l’épanchement<br />
thoracique vers la cavité abdominale [4].<br />
CONCLUSION<br />
Les résultats de cette étude suggèrent que l’omentalisation est une procédure bénéfi<br />
que lorsqu’elle est associée à la péricardiectomie et la ligature du conduit thoracique<br />
dans la gestion de chylothorax idiopathique chez le chat, avec une amélioration<br />
du pronostic de cette affection.<br />
• Bibliographie<br />
1. Fossum TW, Mertens MM, Miller MW, et al : Thoracic duct ligation and pericardiectomy<br />
for treatment of idiopathic chylothorax. J Vet Intern Med 18 : 307-310, 2004<br />
2. Fossum TW : Chylothorax in cats ? Is there a role for surgery ? Journal of Feline Medicine<br />
and Surgery 3 : 73 – 79, 2001.<br />
3. Duerr F, Monnet E : Long-term outcome associated with surgical treatment of idiopathic<br />
chylothorax in 10 dogs (1995-2005) : effect of omentalization. Abstract from ECVS<br />
Proceedings 294-297, 2006, Seville, Spain.<br />
4. Williams JM, Niles JD : Use of omentum as a physiologic drain for treatment of<br />
chylothorax in a dog. Vet surg 28 : 61-65, 1999.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Evaluation d’un appareil à biopsie manuelle<br />
(“Spirotome”) sur des organes frais de chien et<br />
première expérience clinique sur 25 chiens et 3 chats<br />
A. COMBES (1) , V. BARBERET (1) , M. VIGNOLI (2) , K. CHIERS (3) ,<br />
B. BACCI (2) , R. TERRAGNI (2) , F. ROSSI (2) , J.H. SAUNDERS (1)<br />
1. Department of Veterinary Medical Imaging and Small Animal Orthopaedics,<br />
Faculty of Veterinary Medicine, Ghent University, Salisburylaan<br />
133, B-9820 MERELBEKE<br />
2. Clinica Veterinaria dell’Orologio, Sasso Marconi – Italie<br />
3. Department of Pathology, Faculty of Veterinary Medicine, Ghent<br />
University, Salisburylaan 133, B-9820 MERELBEKE<br />
Plusieurs méthodes de biopsies des organes abdominaux sont décrites chez le chien et<br />
le chat. Les biopsies échoguidées sont très fréquemment réalisées en pratique courante<br />
dans l’évaluation du foie, du rein ou de la rate. Cependant, les résultats sont régulièrement<br />
décevants et fortement dépendants du matériel utilisé (aiguille, automatique ou<br />
manuel), des conditions de réalisation de la biopsie, de la taille de la biopsie et de la<br />
sélection des patients. Le but de cette étude est d’évaluer la qualité des biopsies de foie,<br />
de rein et de rate réalisées avec un appareil à biopsie manuelle (« Spirotome ») sur des<br />
organes frais puis en situation clinique sur des chiens et des chats.<br />
MATÉRIELS ET MÉTHODE<br />
L’étude est divisée en deux parties. La première partie présente les résultats de 60<br />
biopsies sur organes frais de 10 cadavres de chiens récemment euthanasiés, 20 sur<br />
le foie, le rein et la rate respectivement. La deuxième partie recense les biopsies de<br />
35 lésions (21 hépatiques, 8 rénales et 6 spléniques) chez 28 animaux anesthésiés<br />
(25 chiens et 3 chats). Le même type de “Spirotome” (10G, 18 mm de longueur de<br />
prélèvement) a été utilisé dans toute l’étude. Chaque prélèvement est placé dans une<br />
solution de formol à 10 % en vue d’analyse histopathologique. Les critères histopathologiques<br />
de qualité sont les bords de coupe, la fragmentation du prélèvement et<br />
la taille du prélèvement (longueur, largeur, surface). Les critères spécifi ques sont :<br />
pour le foie, la présence de canalicules biliaires, le nombre de veines centrolobulaires<br />
• 28 •<br />
et de conduits porte par coupe ; pour le rein, la présence de cortex et de médulla,<br />
le nombre de glomérules par coupe ; pour la rate, la présence d’hémorragie, de capsule,<br />
de pulpe rouge et blanche. Chaque animal est ensuite réévalué à l’échographie<br />
immédiatement après la biopsie et deux heures après la procédure pour confi rmer<br />
l’absence d’hémorragie.<br />
RÉSULTATS<br />
Toutes les biopsies sur organes frais ont été considérées comme satisfaisantes et<br />
tous les prélèvements diagnostiques dans l’étude clinique. Pour le foie et la rate, le<br />
prélèvement est cependant fractionné dans 50-60 % des cas. Les prélèvements de<br />
reins sont fractionnés dans 95 % des biopsies d’organe frais mais dans seulement<br />
13 % des biopsies rénales sur animal vivant. La taille des biopsies, comparable entre<br />
l’étude sur cadavres et l’étude clinique, reste diagnostique malgré cette fragmentation.<br />
Des hépatocytes et des canalicules biliaires sont détectés dans 100 % et 95,2<br />
% des cas (organes frais et animaux vivants respectivement). Les prélèvements de<br />
rate sont hémorragiques dans 50 % des cas. Les biopsies rénales doivent contenir au<br />
moins 5 glomérules pour être diagnostiques, la moyenne dans cette étude est de 4,75<br />
en situation clinique et de 31,85 sur organes frais, ce qui est tout à fait satisfaisant.<br />
Malgré le gros diamètre de l’aiguille (10G), aucune complication majeure liée à la<br />
procédure n’est à déplorer. Après la biopsie, 10/28 animaux ont présenté une hémorragie<br />
intra-abdominale discrète, qui s’est résolue spontanément ou par compression<br />
de l’abdomen pendant deux minutes.<br />
Enfi n la possibilité de stériliser l’aiguille à biopsie réduit le coût de la procédure en<br />
permettant la réalisation d’environ 30 biopsies par aiguille (prix de l’aiguille : 400<br />
euros).<br />
CONCLUSION<br />
Dans cette étude, le « Spirotome » apparaît comme un appareil à biopsie sûr, facile à<br />
utiliser et prélevant des biopsies de qualité satisfaisante (ou biopsies diagnostiques)<br />
pour le foie, la rate et le rein.<br />
• Bibliographie<br />
Cole TL, Center SA, Flood SN, Rowland PH, Valentine BA, Warner KL, Erb HN. Diagnostic<br />
com<strong>paris</strong>on of needle and wedge biopsy specimens of the liver in dogs and cats. J Am Vet<br />
Med Assoc 2002 ; 220 : 1483-1490.<br />
De Rycke LMJH, Van Bree HJJ, Simoens PJM. Ultrasound-guided tissue-core biopsy of liver,<br />
spleen and kidney in normal dogs. Vet Radiol Ultrasound 1999 ; 40 (3) : 294-299.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Chylopéricarde associé à un chylothorax chez un<br />
West Highland White Terrier traité par fenestration<br />
péricardique sous thoracoscopie<br />
M. DHUMEAUX (1) , P. HAUDIQUET (2)<br />
1. Western College of Veterinary Medicine - University of Saskatchewan,<br />
52 Campus Drive S7N 5B4, Saskatoon, Saskatchewan, Canada<br />
2. VetRef, rue James Watt, F-49070 BEAUCOUZÉ<br />
Le chylopéricarde (CP) et le chylothorax (CT) se défi nissent par l’accumulation de<br />
chyle dans le péricarde et l’espace pleural. A notre connaissance, seulement 4 cas de<br />
CP ont été décrits chez le chien dont un seul en association avec un CT (1-4). Nous<br />
rapportons un cas de CP associé à un CT chez une femelle West Highland White<br />
Terrier (WHWT) de 2 ans, traité par fenestration péricardique sous thoracoscopie et<br />
drainage thoracique.<br />
DESCRIPTION DU CAS<br />
La chienne a été présentée pour dyspnée depuis 24 heures L’auscultation thoracique<br />
a révélé une diminution des bruits respiratoires et cardiaques. Les radiographies<br />
thoraciques ont montré un épanchement pleural bilatéral. Le liquide était d’aspect<br />
chyleux à la thoracocentèse. Des drains thoraciques ont été placés bilatéralement.<br />
La production de chyle a progressivement diminué au cours des 8 jours suivants. La<br />
chienne a été restituée à ses maîtres, mais 8 jours plus tard, la dyspnée est réapparue.<br />
Après stabilisation, une thoracoscopie par une approche paraxiphoïdienne a été<br />
faite en vue d’une péricardectomie. Peu après le début de la procédure, la fréquence<br />
cardiaque a soudainement chuté. Le cœur montrait des signes de tamponnade. Une<br />
fenestration du péricarde a été faite en urgence sous thoracosopie laissant s’écouler<br />
du chyle. La fréquence cardiaque s’est rapidement normalisée. Des drains ont de<br />
nouveau été placés bilatéralement. La quantité de chyle extraite de l’espace pleural a<br />
progressivement diminué au cours des 11 jours suivants et la chienne a été rendue à<br />
ses maîtres. Des radiographies thoraciques faites 3 semaines et 3 mois après étaient<br />
normales. Quatre ans après, la chienne était en bonne santé et n’avait pas eu de<br />
rechute.