Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
Les luxations bilatérales sont plus diffi ciles à traiter étant donné les contraintes importantes<br />
qui s’exercent sur les hanches. Les sutures ilio-fémorales sont peu effi caces<br />
pour absorber les contraintes biomécaniques dans de tels cas. La stabilisation extra-articulaire<br />
assure une réduction coxo-fémorale durant la période de cicatrisation<br />
tissulaire. La fi brose périarticulaire assure ensuite le soutien nécessaire au maintien<br />
de la réduction. La dysplasie de la hanche, l’arthrose coxo-fémorale ou les atteintes<br />
orthopédiques multiples sont autant de limites à l’effi cacité des sutures ilio-fémorales<br />
extra-capsulaires. D’autres techniques telles que la triple ostéotomie pelvienne<br />
ou la prothèse totale de hanche sont alors à considérer.<br />
Aucune contention externe postopératoire n’a été nécessaire. La récupération clinique<br />
est rapide.<br />
Cette série de cas illustre l’intérêt des ancres chirurgicales et leur excellente contribution<br />
à la stabilisation des luxations coxo-fémorales traumatiques chez le chien et<br />
le chat.<br />
• Bibliographie<br />
1. Martini FM, Simonazzi B, Del Bue M : Extra-articular absorbable suture stabilization of<br />
coxofemoral luxation in dogs. Vet Surg 2001 ; 30 : 468-475<br />
2. Shani J, Johnston DE, Shahar R. Stabilization of traumatic coxofemoral luxations in dogs<br />
and cats, using extra-capsular suture between the origin of the rectus femoris muscle and<br />
the greater trochanter, in Proceedings of the 13th annual scientifi c meeting ECVS, Prague,<br />
July 2-4, 2004, 427-430.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Corpectomie video assistée (CVA) : étude sur<br />
cadavres et résultats cliniques préliminaires<br />
D. LEPERLIER (1) , M, J.THIBAUD (2) , A. DEPREZ (1) ,<br />
S. BLOT (2) ,V. VIATEAU (1)<br />
1. Unité de chirurgie, 2. Unité de médecine, ENVA, 7 avenue du Général<br />
de Gaulle – F-94704 MAISONS-ALFORT<br />
Les hernies discales cervicales représentent jusqu’à 44 % des hernies discales du chien (Itoh<br />
et al, J. Vet Med Sci 2008). L’intervention standard est une corpectomie effectuée après abord<br />
ventral du rachis. En chirurgie humaine, les approches mini-invasives sont maintenant largement<br />
utilisées pour les interventions sur le rachis cervical et une réduction signifi cative des<br />
complications et de la douleur postopératoire a été rapportée (Mayer et al J. Neurosurgery<br />
1993). Destandau, un pionnier de la chirurgie rachidienne mini-invasive a développé un outil<br />
spécial pour le traitement des hernies discales chez l’Homme : le Destandau Endospine (DE). Il<br />
est généralement utilisé de manière complètement endoscopique grâce à un guidage fl uoroscopique<br />
jusqu’au site chirurgical. Le DE permet d’obtenir d’excellentes conditions de visualisation<br />
en combinant le grossissement et l’éclairage de l’endoscope. En chirurgie vétérinaire, la faible<br />
qualité de visualisation de la partie la plus profonde de la corpectomie et la petite taille des<br />
patients rendent cette intervention délicate. Le but de notre étude a été d’évaluer la faisabilité<br />
sur cadavre d’une corpectomie mini-invasive utilisant le DE sans fl uoroscopie. Puis nous avons<br />
utilisé la technique sur 6 cas cliniques.<br />
ÉTUDE CADAVÉRIQUE<br />
Matériels et méthodes<br />
Deux approches non contiguës sont réalisées sur chacun des 8 cadavres de chien. À la suite de<br />
4 de ces approches, une corpectomie vidéo assistée (CVA) est réalisée.<br />
Résultats<br />
Dans tous les cas, le bon espace intervertébral (EIV) était exposé sans utiliser de guidage fl uoroscopique.<br />
La longueur moyenne de l’incision était de 38 mm. Aucune structure anatomique<br />
majeure n’a été lésée. Dans 2 cas de CVA les sinus veineux ont été endommagés.<br />
ÉTUDE CLINIQUE<br />
Matériel et méthodes<br />
Six chiens consécutivement admis pour une corpectomie cervicale sont inclus. Tous avaient une<br />
hernie discale Hansen I, ils présentaient uniquement une cervicalgie.<br />
Résultats<br />
Dans tous les cas, les incisions cutanées étaient centrées sur l’EIV à traiter et le bon EIV fut<br />
fraisé. La longueur moyenne de l’incision était de 38 mm, la durée moyenne de l’intervention<br />
était de 50 minutes. Dans deux cas, une effraction d’un sinus veineux s’est produite. Les saignements<br />
ont pu être contrôlés par vidéo-assistance. Dans tous les cas, la qualité de visualisation a<br />
été subjectivement considérée comme supérieure à une corpectomie conventionnelle.<br />
Tous les animaux opérés avaient un examen neurologique normal une semaine et un mois<br />
après l’intervention.<br />
• 34 •<br />
DISCUSSION<br />
Il s’agit de la première étude sur l’utilisation de la CVA pour le traitement des hernies discales<br />
cervicales chez le chien. Dans notre étude, les principes d’accès de la chirurgie mini-invasive du<br />
rachis tels que défi nis par Mayer sont respectés : (Mayer, Springer-Verlag, 2006) : (i) les incisions<br />
sont de taille adéquate et correctement positionnées, (ii) l’abord est le moins traumatique possible,<br />
(iii) les dégâts collatéraux sont négligeables, et (iv) le traitement est effi cace et n’est pas<br />
limité par la taille de l’abord.<br />
La fl uoroscopie est rarement disponible dans les salles opératoires vétérinaires. L’identifi cation<br />
du bon EIV fut donc réalisée via une approche mini-invasive. Plus qu’une technique endoscopique,<br />
il s’agit d’une technique vidéo-assistée.<br />
Le fraisage de la corticale profonde, l’exérèse du ligament longitudinal dorsal et le retrait du matériel<br />
discal est l’étape la plus critique. Ce temps chirurgical a été nettement facilité par l’utilisation<br />
du DE grâce au grossissement, à l’éclairage d’excellente qualité et au large champ visuel.<br />
Les microscopes chirurgicaux sont une alternative. Néanmoins ils présentent des inconvénients<br />
tels que : (1) la nécessité de repositionner et d’ajuster la profondeur de champ ; (2) la nécessité<br />
d’une procédure de drapage spécifi que. Les lampes frontales et les lunettes loupes sont une<br />
autre option mais l’assistant n’a pas le même champ de vue ce qui rend son travail et l’enseignement<br />
moins effi caces.<br />
CONCLUSION<br />
Dans notre étude la CVA utilisant le DE s’est avérée être une technique rapide et sûre. Le grossissement,<br />
la qualité de l’éclairage et le large champ de vision ont facilité la procédure de<br />
décompression.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Posters<br />
Fracture de Monteggia de type IV chez un chat<br />
I. IRUBETAGOYENA, T. LOPEZ, A. AUTEFAGE<br />
Unité de chirurgie, Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse – 23 chemin<br />
des Capelles – F-31076 TOULOUSE cedex<br />
Les fractures de Monteggia sont défi nies comme étant des fractures de l’ulna associées<br />
à une luxation de la tête du radius. Ce cas clinique concerne la prise en<br />
charge d’une fracture de Monteggia de type IV chez un chat, associant une luxation<br />
craniolatérale de la tête du radius, une fracture du radius, de l’ulna et un déplacement<br />
important du fragment proximal du radius.<br />
CAS CLINIQUE<br />
Un chat européen, mâle, non castré d’un an, a été référé à la clinique de l’Ecole Nationale<br />
Vétérinaire de Toulouse pour le traitement chirurgical d’une fracture ouverte<br />
du segment radius ulna, conséquence d’une morsure de chien 24 heures auparavant.<br />
A l’admission, le chat présentait une boiterie de soutien permanente du membre thoracique<br />
gauche, associé à un gonfl ement et à de l’œdème au niveau de l’avant-bras.<br />
Deux petites plaies punctiformes étaient visibles sur la face latérale de l’avant-bras.<br />
Des radiographies ont révélées une fracture transverse medio diaphysaire du radius,<br />
une fracture diaphysaire oblique multi esquilleuse de l’ulna et une luxation de la tête<br />
du radius. Ces découvertes étaient en faveur d’une fracture dite de Monteggia, de<br />
type IV. Au cours de l’intervention, le ligament annulaire s’est révélé être intact. La<br />
luxation de la tête du radius a été réduite. Celle-ci s’est révélée stable après fi xation<br />
par plaque vissée du radius et de l’ulna. A deux mois postopératoire, aucune boiterie<br />
n’était visible, l’examen orthopédique ne révélait aucune douleur à la manipulation<br />
du coude ou à la palpation du radius ou de l’ulna. Les radiographies montraient une<br />
cicatrisation correcte du radius et de l’ulna sans arthrose du coude.<br />
DISCUSSION<br />
Les fractures de Monteggia de type IV sont rares chez les animaux. L’association<br />
d’une luxation de la tête du radius sans lésion du ligament annulaire est peu commune.<br />
Cette situation clinique a permis une réduction stable de la luxation de la tête<br />
du radius après traitement des deux fractures ulnaires et radiales, sans l’utilisation,<br />
classiquement décrite, d’une vis radio-ulnaire proximale, responsable de nombreuses<br />
complications.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.