Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
ment sur la veine cave caudale. L’identifi cation du shunt est confi rmée par échographie<br />
per-opératoire. Un cathéter est mis en place sur une veine jéjunale et la pression<br />
portale mesurée (P0 = 7 mmHg). Le shunt est disséqué et l’occluder placé autour.<br />
Une occlusion complète temporaire est alors réalisée. La pression portale dépasse<br />
alors 18 mmHg. L’occluder est alors complètement dégonfl é. La fermeture est réalisée<br />
classiquement.<br />
Le traitement médical est poursuivi. A 21 jours, le gonfl ement du ballonnet est effectué<br />
pour la première fois à hauteur de 25 %, les contrôles cliniques et échographiques<br />
à 6 heures et à 8 jours sont normaux. L’occluder a ensuite été gonfl é de 50,<br />
75 puis 100 %, tous les 15 jours ; des contrôles identiques n’ont révélé aucun signe<br />
d’hypertension.<br />
Quinze jours après l’occlusion à 100 %, le dosage des acides biliaires et les examens<br />
d’imagerie par scintigraphie et angioscanner sont tous en faveur d’une occlusion<br />
complète. Il est alors décidé de réaliser le retrait de l’occluder et une occlusion défi nitive<br />
du shunt porto systémique.<br />
L’animal est progressivement sevré du traitement médical. Huit mois après la dernière<br />
intervention, la chienne présente un état d’embonpoint correct et n’a jamais représenté<br />
les signes cliniques initiaux.<br />
Idéalement le traitement chirurgical du shunt porto systémique vise à l’occlure complètement.<br />
Les principales autres options thérapeutiques sont les bandes de cellophane,<br />
les constricteurs améroides et les coils thrombogènes. De manière synthétique<br />
on peut retenir que les améroides réalisent une occlusion trop rapide (14-21jrs), les<br />
bandes de cellophanes n’aboutissent pas toujours à une occlusion complète sur des<br />
vaisseaux importants comme dans notre cas (12 mm) et fi nalement, les coils thrombogènes<br />
entraînent une occlusion partielle et nécessitent plusieurs interventions pour<br />
obtenir une occlusion complète progressive.<br />
Ainsi l’occluder hydraulique présente plusieurs avantages : (1) l’occlusion est réalisée<br />
à un rythme choisi, (2) il est possible de réduire le degré d’occlusion en cas d’hypertension,<br />
(3) à terme l’occlusion est complète, (4) il ne nécessite pas de matériel<br />
chirurgical ou d’expérience spécifi que (au contraire, par exemple de la mise en place<br />
de coil thrombogène sous fl uoroscopie).<br />
Les complications rapportées par C. Adin sur son étude de 10 cas sont essentiellement<br />
des fuites en particulier au niveau de la chambre d’injection.<br />
Les occluders hydrauliques sont une option intéressante car ils permettent une occlusion<br />
contrôlée complète. Bien que d’utilisation récente, les complications rapportées<br />
et la morbidité/mortalité sont moins importantes qu’avec les techniques classiques.<br />
Néanmoins le nombre de cas ainsi traité est faible et de futures études sont nécessaires<br />
pour préciser les indications, limites et bénéfi ces de cette technique.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Utilisation des pinces Auto Suture TA dans le<br />
traitement des sacculations et des diverticules<br />
rectaux associés aux hernies périnéales :<br />
étude rétrospective sur 46 chiens (2002-2009)<br />
P. ROCHEREAU, P. LECOINDRE<br />
Clinique Vétérinaire des Cerisioz, 5 route de St Symphorien d’Ozon,<br />
F-69800 SAINT-PRIEST<br />
Les maladies rectales telles qu’une infl exion rectale, une sacculation ou un diverticule<br />
rectal, peuvent être observées en association avec les hernies périnéales, et prédisposent<br />
aux récidives herniaires après leur correction chirurgicale. La colopexie et/ou<br />
la plication, la résection ont été proposées pour le traitement des maladies rectales<br />
associées aux hernies périnéales. L’objectif de cette étude rétrospective est de décrire<br />
l’utilisation des pinces Auto Suture TA (Tyco Healthcare) pour la réduction ou la résection<br />
chirurgicale de maladies rectales associées aux hernies périnéales, et persistant<br />
après la réalisation d’une colopexie.<br />
MATÉRIELS ET MÉTHODES<br />
Les dossiers médicaux des chiens admis pour une hernie périnéale ont été analysés.<br />
Les chiens traités avec une pince Auto Suture TA, en raison de la persistance d’une<br />
dilatation rectale après réalisation d’une colopexie, ont été inclus dans cette étude.<br />
Un énéma, un toucher rectal et une coloscopie (Vidéoendoscope Olympus) sont réalisés<br />
le jour précédent la chirurgie. La présence d’une infl exion rectale, d’une sacculation<br />
ou d’un diverticule rectal, d’ulcérations, d’une rectite ou d’une fi brose est notée.<br />
La laparotomie et la herniorraphie périnéale sont réalisées lors d’un seul et même<br />
temps opératoire. La castration est tout d’abord réalisée. Une colopexie non incisionnelle<br />
et une vasopexie sont alors effectuées. Avant la herniorraphie périnéale,<br />
un toucher rectal est de nouveau réalisé afi n de détecter la persistance éventuelle<br />
d’une dilatation rectale : grade II (dilatation rectale asymétrique moyenne) ou grade<br />
III (dilatation rectale unilatérale sévère).<br />
• 30 •<br />
La dilatation rectale est visualisée par un abord périnéal classique. Les pinces Auto<br />
Suture TA sont utilisées pour la réduction ou la résection des dilatations rectales de<br />
grade II ou III. La résection d’une dilatation rectale est effectuée en présence d’une<br />
perforation rectale, d’ulcérations rectales ou d’une dilatation rectale très volumineuse.<br />
Une herniorraphie par transposition de l’obturateur interne est alors réalisée.<br />
Un examen clinique et un toucher rectal sont réalisés à deux mois post-opératoires.<br />
Un examen clinique ou une interview téléphonique des propriétaires ou du vétérinaire<br />
référant est effectué au moins 6 mois après l’intervention chirurgicale.<br />
RÉSULTATS<br />
Cent vingt-neuf chiens ont été admis pour une hernie périnéale. Quarante-sept chiens<br />
(35.7 %) présentant une dilatation rectale persistante (grade II à grade III) après la<br />
colopexie ont été inclus dans cette étude. Un chien a été exclu de l’étude en raison<br />
de l’absence de données à court et long terme. Lors de la coloscopie et du toucher<br />
rectal pré-opératoire, une dilatation rectale de grade II et III est notée respectivement<br />
chez 13 chiens (28.3 %) et 33 chiens (71.7 %). Une infl exion rectale est observée<br />
chez 15 chiens (32.6 %). La latéralisation de la dilatation rectale est répartie comme<br />
suit : gauche (n = 11), droite (n = 32), bilatérale (n = 3), ventrale (n = 1). Une fi brose<br />
rectale est rapportée dans 5 cas, une ulcération rectale dans 2 cas, une rectite dans<br />
un cas. Une atrophie rectale est suspectée dans un cas. Une sténose de la jonction<br />
recto-colique est observée chez un chien. Une perforation rectale est notée chez un<br />
chien présentant une dilatation rectale bilatérale (grade III). La colopexie, la vasopexie,<br />
la réduction ou la résection de la dilatation rectale et la herniorraphie sont<br />
réalisées lors d’un seul et même temps chirurgical. Soixante-dix-neuf procédures<br />
périnéales ont été réalisées (33 bilatérales et 13 unilatérales). Une transposition de<br />
l’obturateur interne a été effectuée dans tous les cas, sauf 5. Toutes les réductions ou<br />
les résections rectales ont été réalisées en utilisant une pince Auto Suture TA (TA30,<br />
TA55, TA 90). Une rectectomie a été réalisée chez 7 chiens (15.2 %). Lors du toucher<br />
rectal post-opératoire, le rectum est apparu rectilinéaire dans tous les cas. Aucune<br />
complication majeure n’a été enregistrée durant le post-opératoire immédiat. Seul un<br />
sepsis local a été rapporté chez un berger allemand. Des soins locaux associés à une<br />
antibiothérapie prolongée ont permis l’obtention d’une guérison complète. A deux<br />
mois post-opératoires, tous les chiens ont été contrôlés cliniquement. Aucune récidive<br />
de la hernie périnéale n’a été rapportée. Une dilatation rectale de grade I (légère<br />
dilatation rectale sans infl exion) est notée chez 8 chiens (17.4 %). Trente-sept chiens<br />
ont eu un suivi post-opératoire à long terme. Des résultats bons à excellents (pas de<br />
récidive de la hernie périnéale, absence ou présence d’une dilatation rectale de grade<br />
HI asymptomatique, absence ou présence de façon intermittente de diffi cultés lors<br />
de la défécation) ont été rapportés chez 34 chiens (91.9 %). Un chien a présenté des<br />
signes sévères et persistants de ténesme, et a développé un mégacôlon. Deux chiens<br />
présentèrent une récidive de diverticule, 2 et 3 ans après la chirurgie, sur le côté<br />
opposé à celui opéré initialement.<br />
DISCUSSION<br />
Il a été rapporté que les maladies rectales favorisaient la récidive des hernies périnéales<br />
après leur correction chirurgicale. Dans notre étude, 91.9 % des chiens furent<br />
traités avec succès après herniorraphie périnéale, et réduction ou résection d’une<br />
dilatation rectale. A notre connaissance, c’est la première description de l’utilisation<br />
des pinces Auto Suture TA dans le traitement chirurgical des maladies rectales associées<br />
aux hernies périnéales. Dans cette étude, la colopexie n’a pas permis de réduire<br />
effi cacement des dilatations rectales de grade II et III chez 47 chiens présentant<br />
une hernie périnéale (soit 36.4 % de l’ensemble des chiens admis pour une hernie<br />
périnéale). L’utilisation des pinces Auto Suture TA apparaît comme une technique<br />
rapide, sûre et aisée dans le traitement des dilatations rectales persistantes. Aucune<br />
complication majeure per- et post-opératoire n’a été rapportée, même en présence<br />
d’une perforation ou d’une nécrose de la paroi rectale. Seul un chien a présenté un<br />
ténesme persistant, et a été euthanasié en raison du développement d’un mégacôlon.<br />
La récidive d’une dilatation de grade III a été rapportée chez deux bergers allemands,<br />
sur le côté opposé à celui opéré initialement ; ces dilations rectales ont été traitées<br />
avec succès en utilisant une pince Auto Suture TA.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Posters<br />
Un cas d’abcès intrathoracique traité par volet costal<br />
et transposition du muscle grand dorsal chez un chat<br />
A. ENTE, S.LIBERMANN<br />
Centre Hospitalier Vétérinaire des Cordeliers, 29 avenue Joffre,<br />
F-77100 MEAUX<br />
Les 2 mâles adultes étant en contact avec d’autres congénères semblent particulièrement<br />
exposés au risque de pyothorax. Les abcès intrathoraciques générant des<br />
pyothorax peuvent être traités chirurgicalement. Lors qu’ils concernent la paroi costale,<br />
la recommandation pour leur exérèse est de ne pas retirer plus de quatre côtes.