Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
luer chez le chat (meperidine 1 à 2 mg/kg SC ou IM toutes les 2 à 4 heures, butorphanol<br />
0.2à0.4mg/kg ss cut toutes les 6 heures, buprémorphine 0,01 à 0,02 mg/kg en<br />
sublinguale toutes les 6 heures, patch de fentanyl dans la gestion à plus long terme).<br />
Le maropitant est intéressant pour limiter les vomissements fréquents lors de cholangite<br />
chez le chat.<br />
Un contrôle des troubles de l’hémostase (vitamine K1 5 mg/chat/j) ou d’une éventuelle<br />
encéphalopathie rare chez le chat (lactulose 2,5 à 5 mL matin et soir, antibiothérapie),<br />
complétera le traitement.<br />
La spironolactone (1 à 2 mg/kg/j) est préférée au furosémide lors d’ascite pour éviter<br />
une hypokaliémie mal tolérée par le chat.<br />
La chirurgie est parfois nécessaire lorsque l’on suspecte une cholécystite abcédée,<br />
une lithiase vésiculaire, une obstruction des voies biliaires posthépatiques par une<br />
bile très épaisse. Dans ce dernier cas, un fl ushing antéro et rétrograde de la voie<br />
biliaire principale est conseillé. Les dérivations biliaires (cholécystoduodénostomie)<br />
ne doivent être envisagées qu’en dernière intention en raison des complications fréquentes<br />
postchirurgicales.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Diarrhée du chat V. FREICHE<br />
DMV, Présidente du GEMI, Clinique Vétérinaire Alliance - 8 boulevard<br />
Godard – F-33300 BORDEAUX<br />
La diarrhée chronique (DC) chez le chat est un motif de consultation banal qui peut<br />
constituer un défi thérapeutique pour le praticien.<br />
L’objectif de la présentation est de montrer, sous forme de cas cliniques appliqués,<br />
qu’une démarche diagnostique « standardisée » n’est pas applicable lors de DC dans<br />
l’espèce féline : le déroulement et le choix des examens complémentaires sont dictés<br />
par les données épidémiologiques et cliniques.<br />
DÉFINITIONS<br />
Diarrhée<br />
Émission trop fréquente de selles hyper hydratées, de volume variable. Si la DC est<br />
le signe clinique le plus fréquemment observé lors d’atteinte strictement digestive<br />
chez le chat, elle peut aussi constituer l’un des signes cliniques de certaines affections<br />
métaboliques.<br />
Chronicité<br />
La chronicité est défi nie par la persistance des signes cliniques au delà d’une quinzaine<br />
de jours, ou par la réapparition de ces derniers à l’issue d’un premier traitement<br />
symptomatique. Une diarrhée d’évolution intermittente ou cyclique est assimilée à<br />
une DC.<br />
Lésion du grêle ou du côlon ?<br />
Le tableau dichotomique décrit chez le chien n’est pas applicable lors de DC chez le<br />
chat à l’exception de la présence de ténesme (rare dans cette espèce) ou de sang en<br />
nature sur les selles qui témoigne d’une lésion colique.<br />
CRITÈRES D’INVESTIGATION ET CONSTATATIONS CLINIQUES<br />
Anamnèse et examen clinique<br />
Au terme des ces deux étapes, une première orientation diagnostique doit être établie.<br />
L’anamnèse inclut l’origine, le mode de vie et le statut vaccinal de l’animal,<br />
son historique médical et son type de ration alimentaire, les investigations et les<br />
traitements médicaux antérieurs à la consultation : les caractéristiques de la diarrhée<br />
sont précisées, sauf lors de mode de vie à l’extérieur : le chat peut être présenté en<br />
consultation pour un autre motif (anorexie, amaigrissement) et le contenu colique<br />
peut être vide ou liquidien, laissant suspecter la présence d’une DC.<br />
Les données cliniques majeures à évaluer lors de DC<br />
sont les suivantes<br />
Indice corporel, aspect du pelage, hydratation, couleur des muqueuses, palpation<br />
abdominale (mise en évidence d’une adénomégalie, d’une hépatomégalie, d’une<br />
douleur, identifi cation de la jonction iléo colique, appréciation du contenu des anses<br />
digestives, de leur épaisseur et de leur homogénéité).<br />
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES<br />
une démarche adaptée au « cas par cas »: le nombre et la nature des examens complémentaires<br />
est toujours lié au contexte anamnestique (cf cas cliniques)<br />
• 51 •<br />
Analyses hémato-biochimiques et dosages hormonaux<br />
Leur intérêt sera discuté :<br />
- Une hyperthyroïdie ne doit pas être exclue sur des seules considérations cliniques.<br />
- Lorsqu’ une hyper protidémie est suspectée, elle doit être contrôlée.<br />
- Lorsqu’une DC résulte d’une atteinte pariétale digestive, les paramètres biochimiques<br />
sont le plus souvent normaux.<br />
- L’hypo albuminémie est rare chez le chat et elle constitue un facteur prédictif péjoratif,<br />
quelle qu’en soit sa cause.<br />
Ionogramme<br />
Une hypokaliémie est fréquemment identifi ée lors de DC chez le chat et sa correction<br />
est primordiale: le ionogramme doit être inclus dans les examens complémentaires.<br />
Analyse coproscopique (implication actuelle de<br />
tritrichomonas fœtus)<br />
Echographie et l’endoscopie digestive sont<br />
incontournables<br />
Si la radiographie est d’un intérêt discutable au sein de la démarche diagnostique<br />
lors de DC, l’échographie et l’endoscopie digestive sont incontournables lorsqu’une<br />
atteinte pariétale est suspectée. Par ailleurs, la réalisation de biopsies chirurgicales<br />
répond à des indications précises.<br />
MESURES THÉRAPEUTIQUES ET DIÉTÉTIQUES, CONTRE-<br />
INDICATIONS<br />
Mesures thérapeutiques et diététiques<br />
Elles sont dictées par l’étiologie de la diarrhée. (cf cas cliniques présentés)<br />
Contre-indications<br />
Lors de DC il est peut être très préjudiciable :<br />
- de réitérer les traitements symptomatiques<br />
- de prescrire une antibiothérapie non raisonnée<br />
- de prescrire des corticostéroïdes sans démarche étiologique, voire de réaliser des<br />
injections “retard”.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
• Le Dr V. Freiche a des relations fi nancières avec le laboratoires Pfi zer<br />
(membre de “l’european emesis council”) et la Société Royal Canin.<br />
Courtes Communications<br />
Prévalence des parasites digestifs chez le chiot dans<br />
les élevages canins français : étude sur 316 cas<br />
A. GRELLET (1) , C. BOOGAERTS (1) , T. BICKEL (2) , G. CASSELEUX<br />
(3) (1) (2) (3) (1)<br />
, C. ROBIN , B. POLACK , V. BIOURGE , D. GRANDJEAN<br />
1. Unité de Médecine de l’Elevage et du Sport – ENVA – 7 avenue du<br />
Général de Gaulle – F-94704 MAISONS-ALFORT cedex<br />
2. Unité de parasitologie – ENVA – 7 avenue du Général de Gaulle –<br />
F-94704 MAISONS-ALFORT cedex<br />
3. Royal Canin – Centre de Recherche et Développement – 650 avenue<br />
de la petite Camargue F-30470 AIMARGUES<br />
La prévalence des parasites digestifs chez le chien a fait l’objet de plusieurs études.<br />
Les différentes enquêtes épidémiologiques montrent de grandes variations en fonction<br />
de l’âge des animaux étudiés, de leur lieu de vie (chien de particulier ou d’élevage)<br />
et de leur mode de vie. De par leur implication dans les diarrhées de sevrage<br />
(coccidiose, giardiose) et les risques zoonotiques qu’ils représentent (Giardia duodenalis,<br />
Toxocara canis), leur gestion en élevage doit être une préoccupation<br />
majeure. Cependant à notre connaissance aucune publication récente n’a étudié la<br />
prévalence des principaux parasites digestifs chez le chiot en élevage. Cette étude<br />
a pour but de faire un bilan du niveau d’infestation parasitaire des chiots dans les<br />
élevages canins français.<br />
MATÉRIEL ET MÉTHODE<br />
Trois-cent-seize chiots provenant de 32 élevages canins français furent inclus dans<br />
l’étude. Pour chaque chiot un score fécal sur une échelle de 1 à 5 fut attribué (1 =<br />
selles liquides, 5 = selles dures). Pour chaque chiot une coproscopie qualitative par<br />
fl ottation en sulfate de magnésium (d = 1,28 à 25 °C), avec un rapport de 5 g de<br />
fèces pour 75 mL de solution, ainsi qu’une recherche de giardia par ELISA (Prospect®<br />
Giardia, Oxoid) furent réalisées.<br />
RÉSULTAT<br />
71,8 % des chiots (227/316) et 87,5 % des élevages (28/32) étaient parasités. 29,4 %<br />
des animaux (93/316) présentaient des troubles digestifs au moment du prélève-