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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

caractérisée par un hypersignal et des phases parenchymateuse et portale très brèves<br />

caractérisées par un hyposignal. Les quatre lymphomes montrèrent une phase artérielle<br />

précoce et des phases portale et parenchymateuse normales. Les quatre lésions<br />

d’hémangiosarcomes furent caractérisées par la présence de zones hypoéchogènes<br />

ne montrant aucun rehaussement. Dans 3 cas sur 4, un halo persistant bordant la<br />

lésion et présentant un hypersignal fut observé en phase parenchymateuse. Chez<br />

ces mêmes chiens, des métastases hépatiques et spléniques non détectées en mode<br />

B, furent mises en évidences. Les lésions d’hépatite et d’hématome présentèrent un<br />

isosignal pendant tout l’examen et une durée de leurs phases artérielle, portale et<br />

parenchymateuse comparable à celles du parenchyme sain.<br />

DISCUSSION<br />

Les résultats de notre étude s’accordent avec ceux des études précédemment publiées,<br />

et également avec celles employant un agent de contraste différent. L’échographie<br />

de contraste permet de caractériser la vascularisation et donc le caractère<br />

malin d’une lésion, mais aussi de localiser des lésions non détectées en mode B<br />

du fait de leur isoéchogénicité. Toutes les lésions malignes présentaient des phases<br />

artérielle, portale et parenchymateuse brèves et précoces. Ce critère doit donc être<br />

retenu comme un critère de malignité. Cependant, aucun critère spécifi que d’un type<br />

tumoral ne fut constaté, excepté la présence du halo hyperintense observé en phase<br />

parenchymateuse dans les hémangiosarcomes. Ce critère déjà décrit par d’autres auteurs,<br />

semble être spécifi que des hémangiosarcomes. En revanche, la présence de<br />

lésions nécrotiques ou cavitaires complique l’interprétation de l’étude, étant donné<br />

que ces lésions ne sont pas vasculaires et donc pas rehaussées.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Posters<br />

Suspicion d’ostéomyélite vertébrale cervicale suivie<br />

par imagerie par résonance magnétique chez un chien<br />

L.DUCHENE 1 , M.SEURIN², C.ESCRIOU 1<br />

1. Unité de médecine, ENVL, 1 avenue Bourgelat – F-69280 MARCY<br />

L’ETOILE - 2. CIRMA, Imagerie IRM Animaux, ENVL, 1 avenue<br />

Bourgelat – F-69280 MARCY L’ETOILE<br />

Une chienne Rottweiler femelle de 7 ans est présentée pour une tétraparésie évoluant<br />

depuis 15 jours. A l’admission, la chienne présentait une tétraparésie non ambulatoire<br />

associée des défi cits proprioceptifs et des réfl exes médullaires normaux à<br />

augmentés. Une forte douleur cervicale a pu être mise en évidence à la latéralisation<br />

et l’hyperextension du cou. Le tableau neurologique est compatible avec une lésion<br />

médullaire entre les segments C1 et C5.<br />

Un examen IRM du rachis cervical a été réalisé et met en évidence des anomalies<br />

centrées sur C4 et affectant la vertèbre, le canal vertébral en regard et les muscles<br />

adjacents ventralement à C4 (muscles longs du cou). Cette lésion, diffuse, relativement<br />

homogène, se présente sous la forme d’un hypersignal en pondération T1 et<br />

en pondération T2, elle est uniformément rehaussée après injection de produit de<br />

contraste. La moelle épinière apparaît comprimée ventralement et également de<br />

façon bilatérale par une masse extradurale à l’aspect fusiforme présentant les caractéristiques<br />

lésionnelles décrites plus haut et qui s’étend sur le plancher du canal<br />

vertébral en regard de C4 et C5. Une affection infl ammatoire de type ostéomyélite<br />

associée à une infl ammation de l’espace épidural (de type phlegmon) est suspectée<br />

en priorité, un processus tumoral ne pouvant être exclu à ce stade des investigations.<br />

Les radiographies de C4 réalisées ensuite ne révèlent que de discrètes plages de perte<br />

de densité osseuse.<br />

Afi n de rechercher un foyer infl ammatoire infectieux occulte, une numération formule<br />

sanguine, une analyse d’urine, des radiographies thoraciques, une échographie abdominale<br />

et une ponction de LCR ont été réalisées. La seule anomalie retrouvée est une<br />

discrète leucopénie et une discrète anémie arégénérative.<br />

Une biopsie osseuse est proposée mais refusée par le propriétaire, un traitement médical<br />

d’ostéomyélite est mis en place. Une double antibiothérapie (Marbofl oxacine et<br />

Céfalexine) est réalisée pendant 3 mois, à laquelle est associée une corticothérapie à<br />

faible dose (1 mg/kg/j pendant 2 semaines puis 0,5 mg/kg/j pendant 2 semaines, puis<br />

0,5 mg/kg un jour sur deux pendant 4 semaines, puis 0,25 mg/kg un jour sur deux<br />

pendant 2 semaines et un jour sur trois pendant 2 semaines).<br />

Au bout de 48 heures de traitement, la chienne est de nouveau capable de se lever<br />

et de se déplacer. Le suivi de l’animal a montré un retour progressif à un état neurologique<br />

normal au bout d’un mois de traitement.<br />

Un suivi par imagerie IRM a été réalisé à un mois et deux mois et demi de traitement.<br />

Les anomalies de l’espace épidural se sont nettement améliorées avec disparition<br />

de la compression médullaire mais persistance d’anomalies de signal, de même les<br />

lésions musculaires ont diminué de taille. En ce qui concerne le corps vertébral de<br />

C4, il apparaît hétérogène dès le deuxième examen, une plage hypo-intense T1 et T2<br />

est visualisée dans sa partie caudale, les zones hyperintenses sont toujours visibles<br />

• 62 •<br />

mais de façon beaucoup plus marquée. Ces lésions sont toujours rehaussées après<br />

injection de produit de contraste.<br />

La rémission clinique sous antibiothérapie (4 mois après l’admission, aucune rechute<br />

n’est observée, le traitement étant arrêté depuis 15 jours) et l’évolution des lésions<br />

IRM, conforte notre hypothèse d’ostéomyélite vertébrale à l’origine d’anomalies infl<br />

ammatoires de type phlegmon de l’espace épidural responsables d’une compression<br />

médullaire. Un examen IRM de suivi est prévu dans 3 mois.<br />

La tomodensitométrie est classiquement considérée comme l’examen de choix dans<br />

la démarche diagnostique des affections osseuses en particulier d’origine infectieuse<br />

telles les spondylodiscites ou ostéomyélites. L’IRM est souvent considérée comme<br />

moins intéressante du fait de l’absence de visualisation des corticales osseuses qui<br />

apparaissent en hyposignal. Cependant, récemment, des articles ont fait état de l’apport<br />

de l’IRM dans le diagnostic et le suivi de lésions de spondylodiscites ou d’ostéomyélite<br />

de l’os sphénoïde chez le chien ou le chat. Outre la très bonne discrimination<br />

tissulaire qu’elle apporte (discrimination entre tissu sain et tissu pathologique),<br />

l’IRM permet également de visualiser des structures tissulaires adjacentes au tissu<br />

osseux et non visualisables par d’autres moyens, telles les structures nerveuses et<br />

leurs annexes. En médecine humaine, l’intérêt de l’IRM dans le diagnostic précoce<br />

des ostéomyélites ou spondylodiscites n’est plus à démontrer. Dans notre cas, l’IRM<br />

a permis non seulement de faire un diagnostic précoce mais également de suivre<br />

l’évolution lésionnelle.<br />

• Bibliographie<br />

- C BUSS, R DENNIS, SR PLATT. Suspected sphenoid bone osteomyelitis causing visual<br />

impairment in two dogs and one cat. Vet Ophtalm 2009; 12(2):71-77<br />

- GB CHERUBINI, R CAPELLO, et al. MRI fi ndings in a dog with discospondylitis caused by<br />

Bordetella species. J Small Anim Pract 2004; 45 : 417-420<br />

- JM GONZALO-ORDEN, JR ALTONAGA, et al. Magnetic resonance, computed tomographic<br />

and radiologic fi ndings in a dog with discospondylitis. Vet Radiol Ultrasound 2000 ;<br />

41(2):142-144<br />

- SL KRAFT, JM MUSSMAN, et al. Magnetic resonance imaging of presumptive lumbosacral<br />

discospondylitis in a dog. Vet Radiol Ultrasound 1998 ; 39(1):9-13<br />

- HP LEDERMANN, ME SCHWEITZER, et al. MR imaging fi ndings spinal infections : Rules or<br />

Myths ? Radiology 2003 ; 228 : 506-14<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

IMAGERIE / CYTOLOGIE<br />

Posters<br />

Cytoponction echoguidée de la rate<br />

C.DELPRAT 2 , D.RIVIERE 1<br />

1. Scanelis - 2. Clinique vétérinaire de la Rivière<br />

CYTOPONCTION ECHOGUIDÉE DE LA RATE<br />

« C’est facile, c’est pas cher mais ça peut rapporter gros »<br />

La rate est un organe lymphoïde hématopoïétique concerné par de nombreuses affections<br />

d’ordre hématologique, systémique et néoplasique. Contrairement aux idées<br />

reçues, la cytoponction échoguidée à l’aiguille fi ne de la rate est une technique sûre,<br />

effi cace et peu invasive pour parvenir ou orienter vers un diagnostic.<br />

INDICATIONS<br />

Les indications des cytoponctions échoguidées de la rate sont :<br />

- Les splénomégalies<br />

- L’exploration des masses spléniques<br />

- Les bilans d’extension des tumeurs à métastase splénique<br />

- La recherche d’agents infectieux par PCR<br />

Les cytoponctions à l’aiguille fi ne permettent d’aboutir au diagnostic dans 96.9 à 100<br />

% des cas selon les études. En médecine humaine, la spécifi cité de cette technique<br />

est de 94 % et la sensibilité de 84 %. La corrélation entre les résultats cytologiques<br />

et histologiques est très bonne même si les pourcentages diffèrent selon les études<br />

(entre 61.3 % et 100 % des cas). Le diagnostic cytologique est plus aisé lors de<br />

lésions diffuses et les erreurs ou absence de conclusion sont souvent liées à des<br />

prélèvements qui n’intéressent pas la lésion concernée ou à un manque d’information<br />

lié à l’absence d’architecture tissulaire. Les tumeurs cavitaires et les troubles de<br />

l’hémostase restent les seules contre-indications à la cytoponction de la rate (risque<br />

hémorragique accru).<br />

EXPERIENCE PERSONNELLE<br />

Le bilan pré-cytoponction comporte simplement les temps de coagulation (TQ, TCA)<br />

ainsi qu’une numération-formule en cas de suspicion d’un trouble de la coagulation.<br />

Dans la plupart des cas, la ponction peut être effectuée sans anesthésie générale et<br />

un gel anesthésique local 5 à 10 minutes avant la ponction est suffi sant pour assurer<br />

un meilleur confort pour l’animal et l’opérateur. Notre expérience montre que plusieurs<br />

mouvements énergiques de va-et-vient dans des axes différents permettent de

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