Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
Posters<br />
Diagnostic d’une hypothyroïdie chez un chien<br />
cachectique D.HOURT 2 , V.GOUNY 1<br />
1. Unité de Cardiologie - 2. Département d’Elevage et de Pathologie des<br />
Equidés et Carnivores - ENVA, 7 avenue du Général de Gaulle, F-94704<br />
MAISONS-ALFORT cedex<br />
Une hypothyroxinémie d’adaptation sans hypothyroïdie est rencontrée dans divers<br />
contextes chez le chien (emploi de principes actifs ou affections graves, tout particulièrement<br />
lorsqu’elles s’accompagnent de cachexie) [1-4]. Une corrélation entre<br />
perte de poids et thyroxinémie a particulièrement été démontrée [4]. Inversement,<br />
l’hypothyroïdie canine est dans la plupart des cas associée à un surpoids, ce signe<br />
offrant souvent un argument de distinction entre hypothyroïdie et hypothyroxinémie.<br />
Un diagnostic étayé d’hypothyroïdie est présenté ici chez un Leonberg femelle de 5<br />
ans montrant extrême faiblesse et cachexie.<br />
La faiblesse s’est installée au cours des 3 mois précédant la consultation. Une perte<br />
de 10 kg a été observée parallèlement. Une myocardiopathie dilatée a été diagnostiquée<br />
3 semaines plus tôt par le vétérinaire traitant. Un traitement par bénazépril,<br />
pimobendane, digoxine et amiodarone a été alors instauré. L’état clinique de l’animal<br />
s’est dégradé de manière accélérée au cours des 3 semaines suivantes, avec une anorexie<br />
rapportée. La chienne présente par ailleurs une alopécie évoluant depuis 1 an.<br />
L’examen clinique est dominé par une cachexie associée à une asthénie limitant tout<br />
redressement ou mouvement. La présence d’une alopécie tronculaire symétrique<br />
avec hyperkératose est confi rmée. Un souffl e systolique apexien gauche (III/VI), un<br />
pouls faible et une arythmie sont notés.<br />
Une hypercholestérolémie à jeun (5,4 g/L, valeurs usuelles (vu) : 1,0-3,0 g/L) est<br />
identifi ée. L’animal présente une hypothyroxinémie (T4 indétectable) associée à une<br />
mesure de la concentration sanguine en cTSH conforme aux vu (0,3 ng/mL, inf 0,5<br />
ng/mL). Un examen électrocardiographique met en évidence une fi brillation atriale<br />
lente (fréquence cardiaque (fc) : 60 battements/min) ainsi que des extrasystoles ventriculaires<br />
gauches monomorphes isolées. la mesure de pression artérielle (méthode<br />
doppler) révèle une hypotension systémique (85 mm hg ; vu : 100 mm Hg). Une<br />
échocardiographie montre une dilatation systolo-diastolique du ventricule gauche,<br />
associée à une hypocontractilité, sans dilatation atriale gauche. Ces lésions sont en<br />
faveur d’une myocardiopathie dilatée dont le caractère primitif ou secondaire reste<br />
incertain. L’emploi de bénazépril, digoxine et amiodarone est suspendu. Quatre jours<br />
plus tard, l’animal est un peu plus actif (ambulatoire) et la pression artérielle est normalisée<br />
: 120 mm Hg. Une scintigraphie thyroïdienne est en faveur d’une hypothyroïdie<br />
(absence de captation du radiotraceur). Le diagnostic est confi rmé par stimulation<br />
de la thyroxinémie par TSH recombinante humaine (rh TSH) 2 semaines plus tard : T4<br />
indétectable avant et après stimulation.<br />
Une substitution thyroïdienne par lévothyroxine est mise en place et le traitement<br />
par pimobendane est maintenu. L’animal gagne 7 kg en un mois et son activité se<br />
normalise de manière parallèle. La fi brillation atriale persiste à fréquence plus élevée<br />
(140 battements/min). Après 3 mois, les troubles cutanés ont disparu. Après 9 mois,<br />
la dilatation ventriculaire et l’hypokinésie se majorent discrètement et une dilatation<br />
atriale gauche modérée est décelée. L’animal décède brutalement pendant un effort<br />
après 14 mois.<br />
Le diagnostic d’hypothyroïdie a été établi dans le cas présent dans un contexte<br />
d’amaigrissement extrême. A la connaissance des auteurs, aucun cas analogue n’a<br />
été décrit dans la littérature vétérinaire, trois descriptions proches étant en revanche<br />
disponibles chez l’homme. Cet amaigrissement et une partie de la fatigue ont été<br />
imputés à la cardiopathie et potentiellement à une intolérance au traitement mis<br />
en place précédemment, faute d’identifi cation d’une autre cause. Ce rapprochement<br />
reste cependant spéculatif et discutable compte tenu du caractère apparemment peu<br />
évolué de l’affection cardiaque, sous réserve d’appréciation fi able de ce statut cardiovasculaire<br />
lors d’hypothyroïdie.<br />
Des baisses de thyroxinémie sont attendues dans l’espèce canine lors de traitement<br />
par l’amiodarone, de maladie grave et de cachexie. L’ambivalence des symptômes,<br />
signes cutanés et faiblesse évocatrice mais maigreur inhabituelle et celle des résultats<br />
d’examens complémentaires, (hypercholestérolémie et hypothyroxinémie basale<br />
mais concentration sérique en cTSH conforme aux vu), a rendu nécessaire une confi rmation<br />
diagnostique de l’hypothyroïdie. Celle-ci s’est basée sur l’emploi d’examens<br />
hautement spécifi ques, scintigraphie, puis stimulation de T4 par rhTSH à distance du<br />
traitement par amiodarone [5-6].<br />
• Bibliographie<br />
1. DAMINET S, and FERGUSON DC, Infl uence of drugs on thyroid function in dogs. J<br />
Vet Intern Med 2003 17 : 463-72.<br />
2. KANTROWITZ LB et al., Serum total thyroxine, total triiodothyronine, free thyroxine,<br />
and thyrotropin concentrations in dogs with nonthyroidal disease. J Am Vet Med<br />
Assoc 2001 219 : 765-9.<br />
3. RAMSEY IK et al., Thyroid-stimulating hormone and total thyroxine concentrations<br />
in euthyroid, sick euthyroid and hypothyroid dogs. J Small Anim Pract 1997 38 : 540-<br />
545.<br />
• 48 •<br />
4. VAIL DM et al., Thyroid hormone concentrations in dogs with chronic weight loss,<br />
with special reference to cancer cachexia. J Vet Intern Med 1994 8 : 122-127<br />
5. DIAZ ESPINEIRA MM et al., Assesment of thyroid function in dogs with low plasma<br />
thyroxine concentration, J Vet Intern Med 2007 21:25-32.<br />
6. BORETTI FS et al., Evaluation of recombinant human thyroid-stimulating hormone<br />
to test thyroid function in dogs suspected of having hypothyroidism. Am J Vet Res<br />
2006 67 : 2012-6.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
ENDOCRINOLOGIE / NEUROLOGIE<br />
Courtes Communications<br />
Nanisme hypophysaire et syndrome de la selle<br />
turcique vide chez un chat<br />
J.COUTURIER (1) , N.WHITLEY (2)<br />
1. AZURVET, 2 boulevard Kennedy, F-06800 CAGNES S/MER<br />
2. Davies Veterinary Specialists, Manor Farm Business Park, Higham<br />
Gobion, Herts SG5 3HR, Angleterre<br />
Un chat mâle de 11 mois est présenté pour hypovigilance, retard de croissance et<br />
deux crises convulsives épileptiformes depuis 8 jours. Une échographie abdominale,<br />
un bilan biochimique et un hémogramme n’ont pas permis d’en déceler la cause.<br />
Le chat a présenté des signes nerveux (dépression, marche sur le cercle) à l’âge de<br />
4 mois, à la suite d’un traumatisme, l’animal ayant recouvré un status normal en<br />
quelques jours.<br />
EXAMEN CLINIQUE<br />
Le chat présente un nanisme harmonieux et une hypovigilance. L’examen neurologique<br />
est normal.<br />
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE<br />
Une IRM cérébrale met en évidence un kyste du lobe piriforme droit et une dilatation<br />
kystique de la selle turcique (syndrome de la selle turcique vide). L’analyse du liquide<br />
céphalorachidien est normale. La thyroxinémie (totale et libre) et la cortisolémie basale<br />
sont normales. L’Insuline Growth Factor-1 (IGF-1) est non mesurable, confi rmant<br />
un hyposomatotropisme.<br />
TRAITEMENT<br />
Du phénobarbital est prescrit mais non administré par les propriétaires. Le chat ne<br />
présente pas de convulsion au cours des 3 mois suivant le diagnostic.<br />
DISCUSSION<br />
L’IRM a mis en évidence la cause probable des crises convulsives (kyste piriforme), a<br />
découvert le syndrome de la selle turcique vide et son association probable avec le<br />
nanisme hypophysaire, suggéré par le taux non mesurable d’IGF-1. L’origine traumatique<br />
(comme dans 2 cas de chats avec hypopituitarisme publiés récemment) peut<br />
être suspectée dans ce cas mais une origine congénitale ne peut être écartée. La<br />
description à l’IRM du syndrome de la selle turcique vide n’a été rapportée que chez<br />
un seul chat à notre connaissance.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
ENDOCRINOLOGIE / ONCOLOGIE<br />
Posters<br />
Chondrome rhodens (osteochondrosarcome<br />
multilobulaire) associé à un hyperparathyroidisme<br />
chez un Airedale<br />
R. JOSSIER, J.Y. DESCHAMPS, M.FUSELLIER ET Y. CHÉREL<br />
CHUV ONIRIS - F-44307 NANTES<br />
Une chienne airedale de 14 ans est présentée pour augmentation de la prise de<br />
boisson, dysorexie et masse crânienne.<br />
HISTORIQUE<br />
La masse crânienne a été détectée depuis trois ans, sa croissance est lente.