Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
développement d’un nouveau test RIA (dosage de la lipase pancréatique féline, fPLI) permettrait<br />
selon les premiers rapports, un diagnostic non invasif des pancréatites félines avec une<br />
sensibilité de 100 % dans le cas de pancréatites graves ou modérées et de 67 % dans le cas de<br />
pancréatites légères. Par ailleurs, la spécifi cité de ce test est de 91 %. Les laboratoires IDEXX<br />
ont récemment développé une version ELISA du fPLI, la specfPL. Ce dernier ayant une sensibilité<br />
et une spécifi cité équivalente au test RIA. Les objectifs de cette étude sont d’évaluer la spec fPl<br />
dans une population de chats présentant un tableau clinique compatible avec l’évolution d’une<br />
pancréatite et de déterminer la prévalence des affections associées à une pancréatite.<br />
MATÉRIEL<br />
Quarante-sept chats ont été inclus dans l’étude, tous présentaient un syndrome digestif chronique<br />
associant vomissements, diarrhée, amaigrissement, anorexie, ictère, Pour chaque chat,<br />
un examen clinique, un profi l hématologique et biochimique large, un dosage de la spec fPL et<br />
une échographie abdominale ont été réalisés. Et, en fonction des indications, ont été réalisées<br />
des cytoponctions hépatiques, ganglionnaires, des biopsies digestives sous endoscopie et des<br />
biopsies de pancréas lors de laparotomie.<br />
RÉSULTATS<br />
Trente et un chats présentent une specfPL dans les valeurs usuelles (inférieur a 3,5 μg/L), 5<br />
chats (11 % des cas) ont une spec fPL modérément augmentée compatible avec une pancréatite<br />
(fPL compris entre 3,6 et 5,3 μg/L) et 11 chats (23 % des cas) présentent une spec fPL très<br />
augmentée confi rmant une pancréatite (fPL = 5,4 μg/L). Pour les 11 chats ayant une specfPL<br />
positive, 8 d’entre eux présentent des modifi cations du pancréas à l’échographie (soit 73 %), on<br />
a observé des pseudokystes dans 1 cas, une hyperéchogénicité et une hypertrophie anormale de<br />
la glande dans 2 cas, une échogénicité anormale (hypoéchogénicité ou échogénicité mixte) sans<br />
élargissement de la glande dans 2 cas, 3 cas présentaient également une hyperplasie nodulaire<br />
non spécifi que. Chez les 4 chats qui ont bénéfi cié d’une biopsie pancréatique parmi les 11<br />
chats présentant une spec fPL positive, l’histologie a confi rmé une pancréatite chronique avec<br />
quelques foyers de pancréatite aiguë chez 2 d’entre eux. Chez les 11 chats ayant un résultat<br />
positif, les différents examens ont révélé 1 chat avec une MICI grave associée à une cholangite<br />
neutrophilique chronique, 3 chats avec une cholangite neutrophilique chronique dont 1 avec<br />
une lithiase, 1 chat avec une cholestase secondaire sans infl ammation, 1 chat en lipidose hépatique<br />
secondaire, 1 chat avec un lymphome intestinal diffus à petites cellules, 1 chat avec une<br />
perforation digestive sur ulcère, 1 chat avec une obstruction des voies biliaires extrahépatiques,<br />
1 chat avec une tumeur intestinale localisée (adénocarcinome ou lymphome) 1 chat avec une<br />
hyperthyroïdie une cardiomyopathie hypertrophique et une IRC.<br />
DISCUSSION<br />
Ces résultats semblent indiquer qu’il est judicieux de rechercher systématiquement une pancréatite<br />
lorsqu’un chat présente un tableau clinique de troubles digestifs chroniques. Si l’on<br />
s’intéresse aux maladies associées aux pancréatites, on constate que l’on retrouve dans notre<br />
étude les affections citées dans la littérature avec une nette prédominance des maladies cholestatiques<br />
notamment les cholangites. Les MICI sont sous-représentées dans le groupe des<br />
chats suspects de pancréatite (1 cas sur 7 MICI) ce qui ne confi rme pas, a priori, la prévalence<br />
des pancréatites secondaires à une infl ammation intestinale. En revanche, il est à noter qu’un<br />
lymphome diffus à petites cellules de l’intestin peut être associé à une pancréatite puisque 1<br />
chat avec un lymphome avait une specfpl élevée et 2 autres chats à lymphome digestif une<br />
spec fPl intermédiaire.<br />
• Bibliographie<br />
De Cock HE, Forman MA, Farver TB, et al. Prevalence and histopathologic characteristics of<br />
pancreatitis in cats. Vet Pathol. 2007 ; 44 : 39-49<br />
Forman MA, Marks SL, De Cock HE, et al. Evaluation of serum feline pancreatic lipase<br />
immunoreactivity and helical computed tomography versus conventional testing for the<br />
diagnosis of feline pancreatitis. J Vet Int Med. 2004 ; 18 : 807-815<br />
Steiner JM, Wilson BG, Williams DA. Development and analytical validation of a<br />
radioimmuniassay for the measurement of feline pancreatic lipase immunoreactivity in<br />
serum. Can J Vet Res. 2004 ; 68 : 309-314<br />
Gerhardt A, Steiner J, Williams D, et al. Com<strong>paris</strong>on of the sensitivity of different diagnostic<br />
tests for pancreatitis in cats. J Vet Intern Med 2001 ; 15 : 329-333<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Polyarthrite chez le chat : 3 cas D.JACQUES<br />
Clinique vétérinaire Occitanie, 185 avenue des Etats-Unis,<br />
F-31200 TOULOUSE<br />
Les polyarthrites sont des affections relativement rares chez nos animaux de compagnie.<br />
On les rencontre plus fréquemment chez le chien que chez le chat. Cette présentation<br />
a pour but de décrire les commémoratifs, les signes cliniques et la réponse au<br />
traitement de 3 cas de polyarthrite chez le chat que nous avons été amenés à suivre.<br />
COMMÉMORATIFS<br />
Les deux premiers chats sont des chats européens âgés de 9 mois (frère et sœur)<br />
présentant des plaintes spontanées évoluant depuis quelques semaines et depuis<br />
quelques jours des diffi cultés locomotrices sur les 4 membres avec impossibilité à<br />
se déplacer. Le 3 e chat est un Maine Coon de 3.5 ans présentant des douleurs évo-<br />
• 79 •<br />
luant depuis environ 15 j avec le dos voussé ; une nette amélioration est notée sous<br />
cortisone.<br />
EXAMEN ORTHOPÉDIQUE ET NEUROLOGIQUE<br />
La femelle présente une hyperthermie à 39,3 °C, elle marche “sur des œufs” et présente<br />
une forte douleur à la mobilisation des articulations distales (phalanges, carpes,<br />
tarses). Le mâle présente un bout des doigts gonfl és sur les 4 membres et une forte<br />
douleur à la mobilisation de plusieurs articulations. Le Maine Coon est ambulatoire<br />
sans défi cit nerveux ; on note une douleur rachidienne lombaire et une forte douleur<br />
à la mobilisation des doigts de tous les membres.<br />
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES<br />
• Radiographies de plusieurs articulations : images hétérogènes (surtout<br />
lytiques) au niveau des articulations phalangiennes pour 2 chats et normales pour 1.<br />
• Ponctions articulaires : liquide synovial de couleur jaunâtre, peu fi lant, cellularité<br />
légèrement augmentée pour le frère et la sœur, très augmentée avec prédominance<br />
de polynucléaires neutrophiles pour le Maine Coon. La bactériologie est<br />
négative.<br />
• Des PCR PIF, FELV et FIV et toxoplasmose se sont révélées négatives.<br />
DIAGNOSTIC<br />
Un diagnostic de polyarthrite progressive féline a été fait pour le frère et la sœur<br />
(arthrite déformante) et une polyarthrite suppurative aseptique d’origine indéterminée<br />
pour le Maine Coon.<br />
TRAITEMENT<br />
Cortisone à doses immunosuppressives (2 mg/kg/j) pendant 15 j.<br />
SUIVI<br />
Une nette amélioration des signes cliniques a été notée ; une rechute est survenue<br />
dès la diminution des doses sur les 2 chats à polyarthrite progressive féline ; le protocole<br />
immunosuppresseur actuel fait appel à une corticothérapie à 1 mg/kg/j 1 jour<br />
sur 2 couplée à de l’azathioprine (0,3 mg/kg 1 jour sur 2). Les chats vont bien cliniquement<br />
(douleur nettement diminuée) mais une déformation des doigts se poursuit<br />
sur les 2 chats à polyarthrite progressive féline.<br />
DISCUSSION<br />
Les polyarthrites chez le chat sont rares et peu décrites. L’entité principale est la polyarthrite<br />
progressive féline. Elle est rapportée le plus souvent sur des chats mâles de<br />
1.5 à 5 ans. Il pourrait s’agir d’une hypersensibilité de type III secondairement à une<br />
stimulation virale chronique par le Feline syncytium-forming virus (FESV). Ce<br />
virus n’est pas identifi able en France. Une association avec les virus du FELV, du FIV<br />
ou de la PIF pourrait exister. Ces virus n’ont pas été isolés sur nos chats. L’apparition<br />
des signes sur des chats frère et sœur peut être en faveur d’une cause infectieuse.<br />
Deux formes existent : une forme déformante comme sur nos 2 chats et une forme<br />
proliférative. Elle touche préférentiellement les articulations les plus distales (surtout<br />
les doigts sur nos 2 chats frère et sœur). Notre chat Maine Coon ne présente pas une<br />
forme classique de polyarthrite, puisqu’elle n’est pas déformante ou proliférative. Il<br />
présente une polyarthrite plus classiquement rencontrée chez le chien à savoir une<br />
polyarthrite suppurative aseptique d’origine indéterminée. Le traitement est un traitement<br />
immunosuppresseur pour toutes les formes de polyarthrites immunitaires. Il<br />
permet une rémission des symptômes mais il ne prévient pas l’évolution des déformations<br />
articulaires lors de polyarthrite progressive féline.<br />
CONCLUSION<br />
La polyarthrite doit faire partie du diagnostic différentiel lors de douleurs spontanées.<br />
Il semble que les chats soient préférentiellement touchés au niveau des articulations<br />
phalangiennes. Le diagnostic se fait par ponction articulaire et analyse du liquide<br />
synovial. Le traitement fait appel à des immunosuppresseurs.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Hépatopathie vacuolaire chez le Scottish-terrier :<br />
à propos de l’observation de 13 cas<br />
P.LECOINDRE (1) , O.TOULZA (2) , J. HERNANDEZ (3) ,<br />
M. CHEVALLIER (4)<br />
1. Clinique Vétérinaire Cerisioz, 5 route de St Symphorien d’Ozon,<br />
F-69800 SAINT PRIEST<br />
2. Clinique Vétérinaire AQUIVET, Parc d’activités Mermoz, avenue de la<br />
Forêt, F-33320 EYSINES<br />
3.CHV Frégis, 43 av Aristide Briand, F-94110 ARCUEIL<br />
4. Laboratoire Biomnis, 17/19 avenue Tony Garnier, F-69007 LYON<br />
Des études récentes ont montré que les Scottish terriers présentaient une activité<br />
sérique des phosphatases alcalines supérieures aux autres races (2). D’autres publications<br />
ont suggéré que le Scottish-terrier était prédisposé à développer une hépato-