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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

DISCUSSION<br />

L’originalité de ce cas tient en deux points.<br />

- Le Maropitant, antagoniste des récepteurs de la neurokinine 1, n’est pas couramment<br />

utilisé dans le traitement des vomissements chroniques en général et des<br />

gastrites chroniques en particulier. Le traitement antiémétique usuel lors de gastrite<br />

chronique est le métoclopramide (3). Dans le cas étudié, le maropitant prouve son<br />

effi cacité et son intérêt potentiel dans cette indication puisqu’il permet un arrêt total,<br />

à lui seul, des vomissements avant et pendant la corticothérapie alors que le métoclopramide<br />

n’avait pas permis de contrôler les symptômes.<br />

- L’observation d’ulcères et de masses à la gastroscopie est corrélée à la présence<br />

de carcinome ou d’adénocarcinome gastriques (2). Dans le cas présent et malgré<br />

l’observation de telles lésions, il s’agissait d’une gastrite chronique. Il est donc capital<br />

d’associer la gastro-duodénoscopie à la réalisation de biopsies (1). Le cas présenté<br />

en est la preuve originale puisqu’à l’issue de l’endoscopie, l’hypothèse tumorale était<br />

prioritaire et assombrissait nettement le pronostic alors que l’histologie a révélé un<br />

processus infl ammatoire maîtrisable.<br />

CONCLUSION<br />

Les tumeurs gastriques font partie du diagnostic différentiel chez un chien âgé qui<br />

présente des vomissements chroniques. Seule l’histologie permet de différencier avec<br />

certitude un processus infl ammatoire d’un processus tumoral.<br />

• Bibliographie<br />

1. Guilbaud L. Place de l’examen endoscopique en gastro-entérologie. Point Vét., 2009,<br />

n° 40, 17-22<br />

2) Lidbury JA, Suchodolski JS, Steiner JM. Gastric histopathologic abnormalities in dogs : 67<br />

cases (2002-2007). J. Am. Vet. Med. Assoc., 2009, 234 : 1147-1153<br />

3) Webb C, Twedt D. Canine gastritis. Vet. Clin. Small Anim., 2003, 33 : 969-985<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

GÉNÉTIQUE<br />

<strong>Programme</strong> général<br />

Le génome du Chien : de la cartographie génétique<br />

aux indications pratiques<br />

F. GALIBERT<br />

TEXTE NON REMIS<br />

L’ichtyose du Golden Retriever :<br />

Histoire d’un modèle génétique spontané<br />

E.GUAGUÈRE (1) , C. ANDRÉ (2) , E. BENSIGNOR (3) ,<br />

F. DEGORCE-RUBIALES (4) , G. QUENEY (5)<br />

1. Dip ECVD, DESV Derm, Clinique vétérinaire Saint-Bernard, 598 avenue<br />

de Dunkerque, F-59160 LOMME - 2. Doct es Sc, Institut de Génétique<br />

et Développement de Rennes, UMR6061 CNRS/Université de Rennes1,<br />

Faculté de Médecine, F-35043 RENNES Cedex - 3. Dip ECVD, DESV<br />

Derm, Clinique vétérinaire de la Boulais, 6 rue de la Mare Pavée, F-35510<br />

CESSON-SÉVIGNÉ - 4. DESV Anatomie pathologique, Laboratoire<br />

d’Anatomie Pathologique Vétérinaire du Sud-Ouest, 129 route de<br />

Blagnac, F-31201 TOULOUSE Cedex 2 - 5. Antagene, Laboratoire de<br />

génétique animale, 2 allée des Séquoias, F-69760 LIMONEST<br />

Longtemps considérées comme une seule entité clinique, les ichtyoses regroupent des<br />

dermatoses distinctes dues à des troubles héréditaires de la cornéogenèse ; elles se caractérisent<br />

par leur diversité clinique (notamment le type de desquamation), leur gravité<br />

différente selon les races et leur réponse thérapeutique variable. Conséquences d’un<br />

défaut d’une ou de plusieurs étapes intervenant dans la différenciation de la couche<br />

cornée, ces génodermatoses sont pour la plupart monogéniques chez l’Homme et probablement<br />

aussi chez le Chien. Elles apparaissent généralement dans les premières<br />

semaines ou mois après la naissance et vont persister tout au long de la vie.<br />

Si on connaît mal leur prévalence au sein des différentes races canines, il existe de<br />

nombreuses prédispositions raciales : Golden retriever, Cavalier King-Charles, terrier<br />

du Norfolk, Labrador retriever, Jack Russel Terrier, Manchester terrier, American Staffordshire<br />

Terrier, Yorkshire Terrier, soft coated Wheaten terrier, Colley, American Bull<br />

dog, Rottweiler. Chez le Golden retriever, on estime actuellement à 30 % la fréquence<br />

des individus exprimant des signes cliniques plus ou moins marqués.<br />

Les premiers cas d’ichtyose du Golden retriever ont été décrits à la fi n des années<br />

• 53 •<br />

1990 d’abord aux Etats Unis, puis en Europe (France, Royaume Uni, Belgique, pays<br />

scandinaves).<br />

UN CADRE ÉPIDÉMIOLOGIQUE CLAIR<br />

Les premiers signes cliniques apparaissent dès les premières semaines entre 3 semaines<br />

et 3 mois, 85 % des cas semblent apparaître avant l’âge de 1 an. Des cas plus<br />

tardifs sont toutefois rapportés, probablement parce que les signes cliniques passent<br />

inaperçus à cause du pelage. Aucune prédisposition sexuelle n’a été rapportée. Dans<br />

80 % des cas, le motif de consultation est la présence anormale de squames associée<br />

à un pelage terne ou sale. La dermatose qui se transmet selon un mode autosomique<br />

récessif, évolue de façon variable : certains chiens présentent des formes mineures,<br />

alors que dans d’autres cas, la maladie a tendance à s’aggraver pendant la croissance.<br />

DES SIGNES CUTANÉS ÉVOCATEURS<br />

Aucune atteinte de l’état général n’est signalée. Les signes cutanés sont caractérisés<br />

par l’apparition de squames de taille variable (petites à grandes), localisées<br />

sur l’abdomen, le thorax et les fl ancs. Ces squames sont blanches, polyédriques et<br />

adhérentes à la peau (aspect pavimenteux particulièrement visible dans les zones<br />

glabres (ventre)). Secondairement, les squames se pigmentent pour devenir grisâtres<br />

puis noirâtres, donnant un aspect « sale » au pelage et à la peau. Celles-ci peuvent<br />

rester très adhérentes ou se détacher de la surface cutanée pour être emprisonnées<br />

dans les poils ou tomber sur le sol. La peau a également tendance à l’hyperpigmentation<br />

et devient rugueuse au toucher, avec un aspect « en papier de verre ». La tonte<br />

permet d’observer facilement les squames polygonales. Aucune atteinte de la truffe,<br />

des coussinets ou des ongles n’est observée. Le prurit est, en règle générale, peu<br />

marqué ou absent. Dans les cas graves et chroniques, des complications infectieuses<br />

(pyodermites bactériennes ou dermatites à Malassezia) peuvent toutefois survenir<br />

et être responsables de démangeaisons. Ces chiens n’ont en général aucun signe de<br />

dermatite atopique.<br />

UN DIAGNOSTIC AISÉ<br />

Le diagnostic est basé sur des éléments épidémiologiques (âge à l’apparition des<br />

lésions, race), les signes cutanés et la réalisation de biopsies cutanées et/ou un dépistage<br />

génétique.<br />

L’examen histopathologique de biopsies cutanées montre des lésions compatibles<br />

avec un trouble de la cornéogenèse de type ichtyose. Une hyperkératose orthokératosique<br />

laminée ou compacte éosinophile est notée, avec parfois un « pontage »<br />

au niveau des ostia folliculaires. L’acanthose est en général minime. Les grains de<br />

kératohyaline sont normaux en nombre et en taille. Un télescopage régulier des kératinocytes<br />

basaux et suprabasaux et une membrane basale en guirlande sont notés.<br />

L’examen ultrastructural montre une persistance des cornéodesmosomes en très<br />

grand nombre, ce qui est en faveur d’une ichtyose par rétention (absence de desquamation).<br />

UN DIAGNOSTIC GÉNÉTIQUE POSSIBLE<br />

La mutation du gène a été récemment identifi ée chez le Golden retriever. On estime<br />

en France que 30 % des golden retriever sont homozygotes, 40 % hétérozygotes et<br />

30 % non porteurs de la mutation. Le diagnostic génétique est intéressant dans le<br />

cadre d’un diagnostic différentiel, pour identifi er les formes mineures et pour dépister<br />

les homozygotes et les hétérozygotes dans le cadre d’un conseil en élevage.<br />

• Bibliographie<br />

EA Maudlin, KM Credille, DW Dunstan, ML Casal Clinical, histopathological, ultrastructural<br />

analysis of Golden retriever ichthyosis Veterinary Dermatology 2007, 18, 187 (Abstract).<br />

E Guaguère, E Bensignor, A Muller, F Degorce-Rubiales, C André Epidemiological, clinical,<br />

histopathological and ultrastructural aspects of ichthyosis in golden retrievers ; a report of<br />

50 cases Veterinary Dermatology 2007, 18, 182-383 (Abstract)<br />

EA Maudlin, KM Credille, DW Dunstan, ML Casal Clinical, histopathological, ultrastructural<br />

analysis of Golden retriever ichthyosis. Veterinary Pathology 2008, 19, 120-129<br />

MC Cadiergues, A Patel, DH Shearer, R Fermor, M. Suthel, A Hendricks Cornifi cation<br />

defect in the golden retriever : clinical, histopathological, ultrastructural and genetic<br />

characterisation. Veterinary Dermatology 2008, 19, 120-129<br />

E Guaguère, E Bensignor, S Küry, F Degorce-Rubiales, A Muller, L Herbin, J Fontaine, C André<br />

Clinical, histological and genetic data of ichthyosis in the Golden retriever : a prospective<br />

study Journal of Small Animal Practice 2009, 50, 227-235<br />

A. Grall, E. Guaguère, S. Planchais, M. Le Gallo, C. Hitte, L. Lagoutte, F. Degorce-Rubiales3,<br />

E. Bensignor, C. Derbois, A. Thomas, J. Fontaine, G. Queney, F. Galibert, J. Fischer, C. André<br />

A new human ichthyosis gene revealed by the identifi cation of a mutation in the golden<br />

retriever canine breed Proceedings of the 5th International Canine and Feline Genomics<br />

Conference and Inherited Diseases, Baltimore, <strong>2010</strong>.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.

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