Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
DISCUSSION<br />
Dans notre cas, aucune cause n’a été mise en évidence pour le CP. Une tumeur empêchant<br />
le drainage du chyle du canal thoracique vers la veine cave crâniale, comme ce<br />
fut le cas dans 2 cas précédents (3,4), n’a pas été identifi ée. De même, aucune cause<br />
au CT, telle qu’une rupture du canal thoracique ou une masse médiastinale, n’a été<br />
mise en évidence. Dans notre cas, on ne peut exclure que l’épanchement péricardique<br />
ait contribué à la formation du CT.<br />
Dans une étude sur 20 cas de CT idiopathiques chez le chien et le chat, Fossum a<br />
montré (a) que la réalisation d’une ligature du canal thoracique n’était pas toujours<br />
associée à une résolution du CT, (b) que la combinaison de cette ligature et d’une<br />
péricardectomie était constamment effi cace chez le chien, et (c) que dans les cas où<br />
la ligature avait été ineffi cace, une péricardectomie secondaire assurait une résolution.<br />
La combinaison d’une ligature du canal thoracique et d’une péricardectomie a<br />
été proposée comme traitement de choix du CT idiopathique bien qu’une résolution<br />
ait pu être observée chez des animaux n’ayant eu qu’une péricardectomie (5). La<br />
péricardectomie pour le traitement du CT idiopathique se justifi e par le fait que le<br />
chyle contenu dans l’espace pleural induirait une infl ammation et un épaississement<br />
du péricarde à l’origine d’un drainage inadéquat.<br />
Bien que nous ne puissions pas entièrement transposer un cas de CP et CT idiopathiques<br />
à un cas de CT idiopathique isolé, nous avons choisi de traiter notre chienne<br />
par fenestration du péricarde et drainage thoracique sans faire de ligature du canal<br />
thoracique. Ce traitement a été effi cace.<br />
Le CT idiopathique est habituellement traité par la combinaison d’une ligature du<br />
canal thoracique et d’une péricardectomie. Ce nouveau cas, associé à un CP, traité<br />
par simple fenestration péricardique sous thoracoscopie sans ligature du canal thoracique,<br />
suggère que la combinaison des 2 procédures n’est pas toujours justifi ée.<br />
• Bibliographie<br />
1. Sisson D, Thomas WP, Ruehl WW, et al. Diagnostic value of pericardial fl uid analysis in the<br />
dog. J Am Vet Med Assoc 1984 ; 184 : 51-55.<br />
2. Boston SE, Moens NM, Martin DM. Idiopathic primary chylopericardium in a dog. J Am<br />
Vet Med Assoc 2006 ; 229 : 1930-1933.<br />
3. Mansfi eld CS, Callanan JJ, McAllister H. Intra-atrial rhabdomyoma causing<br />
chylopericardium and right-sided congestive heart failure in a dog. Vet Rec 2000 ; 147 :<br />
264-267.<br />
4. Peaston AE, Church DB, Allen GS, et al. Combined chylothorax, chylopericardium, and<br />
cranial vena cava syndrome in a dog with thymoma. J Am Vet Med Assoc 1990 ; 197 :<br />
1354-1356.<br />
5. Fossum TW, Mertens MM, Miller MW, et al. Thoracic duct ligation and pericardectomy for<br />
treatment of idiopathic chylothorax. J Vet Intern Med 2004 ; 18 : 307-310.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Comparaison des entéro-anastomoses manuelles ou<br />
automatiques : résultats d’une étude prospective<br />
randomisée<br />
D. LEPERLIER (1) , N. JARDEL (1) , M. MANASSERO (1) , P. FAYOLLE (1) ,<br />
P. MOISSONNIER (1) , E. RIQUOIS (2) , V. VIATEAU (1)<br />
1. Unité de chirurgie, Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, 7 av du Gal de<br />
Gaulle, F-94704 MAISONS ALFORT - 2. Vétoquinol, F-70204 LURES<br />
Les fuites digestives sont parmi les complications les plus redoutées en chirurgie<br />
intestinale. Une étude rétrospective rapporte un taux de déhiscence de 15,7 % avec<br />
une mortalité associée de 73 % (Allen et al., JAAHA, 1992). Les facteurs de risque qui<br />
sont identifi és pour ces déhiscences sont la présence d’un corps étranger ou d’une<br />
péritonite et l’hypoalbuminémie (Ralphs SC et al. J Am Vet Med Assoc, 2003). Les<br />
études en médecine humaine ont identifi é des facteurs de risque tels qu’une durée<br />
opératoire supérieure à 2 heures et l’inexpérience du chirurgien (Byrn JC at al, Dis of<br />
the Colon and Rectum, 2006). En médecine vétérinaire dans le cadre de l’urgence il<br />
n’est pas rare que des chirurgiens peu expérimentés (CPE) soient amenés à pratiquer<br />
des entérectomies. L’objectif de notre étude était donc de comparer les performances<br />
de CPE avec les entéro-anastomoses à la pince ou manuelles.<br />
MATÉRIEL ET MÉTHODES<br />
Tous les chiens ayant subi une entérectomie manuelle (EM) ou une entérectomie<br />
automatique à la pince (EP) entre juillet 2003 et juin 2008 ont été inclus dans l’étude.<br />
Les interventions étaient réalisées par des internes en fi n de formation ou des résidents<br />
de première année. Tous les participants de l’étude ont reçu préalablement un<br />
enseignement standardisé avec les deux techniques dans le cadre d’un entraînement<br />
d’une journée sur viscères de porc.<br />
Le choix entre EM et EP était réalisé au hasard.<br />
D’un point de vue technique, l’EM est réalisé en un plan par des points simples.<br />
Pour l’EP, le segment à réséquer est positionné pour former une boucle, deux petites<br />
• 29 •<br />
incisions sont réalisées sur le bord anti-mésentérique pour insérer les deux bras de<br />
l’agrafeuse GIA 60 mm/3.8. Puis l’agrafeuse GIA est actionnée et une agrafeuse TA<br />
55 mm/3,5 est placée perpendiculairement et actionnée. Le segment intestinal à réséquer<br />
est découpé le long de l’agrafeuse TA avant le retrait de cette dernière.<br />
RÉSULTATS<br />
Cinquante-trois chiens sont inclus dans l’étude ; 24 ont subi une EM et 29 une EP. Les<br />
deux groupes sont similaires en ce qui concerne l’âge, la durée moyenne des signes<br />
cliniques, le score ASA, l’albuminémie, l’indication d’entérectomie, la présence d’une<br />
péritonite et pour la longueur et les localisations des résections. Dans 4 cas d’EM,<br />
une déhiscence s’est produite (17 % de fuite). Toutes les EP, sauf 2, ont cicatrisé<br />
sans complication (3 % de fuite). Dans le premier cas, un abcès localisé au niveau de<br />
l’agrafage TA s’est développé. Une reprise chirurgicale du site d’entéro-anastomose<br />
a permis une cicatrisation et une récupération normale du chien. Dans le second cas,<br />
le chien est décédé à la suite de la déhiscence. Quarante neufs chiens étaient vivants<br />
et ils ne présentaient aucun trouble digestif 15 jours après l’intervention. Avec une<br />
durée moyenne de 17 minutes, l’EP était plus de deux fois plus rapide que l’EM.<br />
DISCUSSION<br />
Les facteurs de risques de déhiscence après entérectomie (corps étranger, hypoalbuminémie,<br />
péritonite) étaient similaires entre les deux groupes ce qui permet de<br />
faire des comparaisons valides. Dans notre étude, l’EP se révèle une technique sûre<br />
et rapide dans les mains de CPE. Le taux de déhiscence de 3 % dans le groupe EP est<br />
inférieur à celui du groupe EM (17 %). Ces taux sont similaires aux résultats publiés<br />
dans la littérature (Ullman SL et al. Vet Surg 20 : 385, 1991, White, Allen et al., JAAHA,<br />
1992). L’utilisation des EP représente une alternative intéressante étant donné que<br />
: (i) la suture est réalisée sans manipulation importante de la paroi intestinale ; (ii)<br />
la suture présente une grande reproductibilité quelle que soit l’expérience du chirurgien<br />
; (iii) la résistance immédiate à la pression est importante ; (iv) l’entéro-anastomose<br />
est plus rapide qu’avec une technique manuelle. Dans les mains de CPE une<br />
telle technique atraumatique, hautement reproductible et fi able est une alternative<br />
intéressante.<br />
CONCLUSION<br />
L’EP est une technique fi able, effi cace chez les chiens nécessitant une entérectomie.<br />
Quand les considérations fi nancières importent peu, nous recommandons les EP.<br />
Néanmoins il est essentiel pour le chirurgien d’être entraîné avec cette technique<br />
automatique mais aussi de connaître la technique manuelle afi n de pouvoir l’utiliser<br />
en cas de problème.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Cas d’un shunt porto-cave intra-hépatique traité par<br />
occluder hydraulique<br />
D. LEPERLIER (1) , M. LE CHEVOIR (2) , J. THIBAUD (2) , P. DE FORNEL<br />
THIBAUD (4) , D. HOURT (2) , E. GOMEZ (3) , S. BLOT (2) , G. NIEBAUER (1)<br />
1. Unité de chirurgie, Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, 7 av du Gal de<br />
Gaulle, F-94704 MAISONS ALFORT - 2. Unité de médecine, ENVA<br />
3. Unité d’imagerie, ENVA - 4. Centre Cancérologie Vétérinaire, 7 av du<br />
Gal de Gaulle, F-94704 MAISONS ALFORT<br />
Le shunt porto-systémique (SPS) est une affection dont le traitement chirurgical est<br />
décrit depuis plusieurs années et différentes techniques sont actuellement disponibles<br />
(ligature de soie, bande de cellophane, constricteur améroïde, coïl thrombogène,...).<br />
Une complication majeure de ces modalités thérapeutiques reste l’hypertension<br />
portale qui peut résulter d’une vitesse d’occlusion trop rapide. Nous rapportons<br />
ici une technique d’occlusion par un dispositif hydraulique : “l’occluder”. Initialement<br />
développer par C. Adin cette technique répond aux principales diffi cultés de traitement<br />
des SPS intra-hépatiques.<br />
Il s’agit d’une chienne Labrador de 4 mois présentée pour suspicion de shunt porto<br />
systémique. Elle présente depuis son adoption : ptyalisme, baisse de vigilance et<br />
pertes d’équilibre postprandiales. Une crise convulsive partielle est rapportée 1 mois<br />
auparavant. Un dosage des acides biliaires a révélé une augmentation signifi cative<br />
en période postprandiale.<br />
L’échographie abdominale met en évidence un shunt porto-cave intra-hépatique<br />
gauche.<br />
Un traitement médical classique est mis en place dans l’attente d’un traitement<br />
chirurgical.<br />
Un occluder hydraulique du diamètre du shunt est préparé et étalonné. Une cœliotomie<br />
est réalisée et les structures vasculaires classiques sont identifi ées (a. cœliaque, v.<br />
porte branche droite et gauche, v. cave caudale). Le shunt est identifi é à son abouche-