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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

causale évoluera jusqu’à se manifester bruyamment et sur un mode qualifi é d’aigu…<br />

et justifi er d’une consultation en urgence.<br />

Lors de douleur abdominale chronique, tous les organes de la cavité abdominale peuvent<br />

être concernés. Les symptômes (outre la douleur) associés à l’affection causale<br />

(ex : typhlite chez le chat, calculs rénaux, urétéraux…) sont, en début d’évolution,<br />

souvent absents. En fonction de l’organe cible concerné, les paramètres biologiques<br />

ne sont pas forcément modifi és (ex : lithiase urétérale unilatérale avec pyélectasie…).<br />

La tâche n’est donc pas facile pour le vétérinaire consulté qui a comme seul<br />

symptôme : « mon compagnon ne va pas bien… ».<br />

AFFECTIONS RESPONSABLES DE DOULEUR CHRONIQUE<br />

Hépatite chronique, cholangio-hépatite, tumeur hépatique, cholécystite, obstruction<br />

des voies biliaires… Pancréatites chroniques chez le chien et le chat… Pyélonéphrite,<br />

lithiase rénale, urétérale, obstruction urétérale, cystite, lithiase vésicale, prostatite,<br />

abcès prostatique… Les MICI, tumeurs digestives, intussusceptions chroniques, corps<br />

étrangers gastriques, péritonite chronique…<br />

DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE<br />

Partir à la pêche… Mais en étant organisé :<br />

Première étape : un examen clinique rigoureux incluant bien sûr une analyse<br />

des urines. Essayer de localiser la douleur à la palpation si bien sûr l’animal l’exprime,<br />

rechercher une anomalie de palpation (néphromégalie ? Masse ? distension du TD<br />

par des gaz…)<br />

Deuxième étape : Si l’examen clinique est normal et si le propriétaire ne donne<br />

pas d’orientation sur l’organe cible (ex : sang dans les urines, selles noires, vomissements<br />

chroniques…) un bilan biologique est réalisé. Celui-ci fournira peut-être<br />

une orientation (ex : paramètres hépatiques modifi és…)… En médecine humaine,<br />

la grande majorité des patients se plaignant de douleurs chroniques abdominales<br />

présentent un examen clinique normal et des bilans hématobiochimiques normaux…<br />

Troisième étape : utilisation des moyens d’imagerie à la recherche de lésions<br />

susceptibles d’entraîner une douleur abdominale chronique : la douleur peut être<br />

liée à une infl ammation (d’origine infectieuse, parasitaire, tumorale, à médiation immune…),<br />

une distension de l’organe (ex : sub-occlusion intestinale sur corps étranger<br />

ou tumeur ; dilatation pyélique par obstruction urétérale ; kystes…). En fonction des<br />

moyens dont dispose le praticien, le choix des examens sera différent :<br />

- le débroussaillage peut être réalisé par radiographie : évaluation de la répartition<br />

des organes au sein de la cavité abdominale ; évaluation de la taille des organes<br />

pleins (le foie dépasse-t-il le cercle de l’hypocondre, les reins n’excèdent-ils pas deux<br />

vertèbres et demie sur une incidence de profi l…) ; évaluation de l’épaisseur des<br />

parois, du contenu des organes creux (corps étranger digestif radiodense, signe du<br />

gravier, parois anormales surlignées par un contenu aérique, pyomètre…). A moins<br />

de découvrir un corps étranger radiodense ou des calculs, la radiographie sera complétée<br />

par une échographie abdominale.<br />

- L’échographie abdominale prend une place prépondérante dans l’exploration des<br />

douleurs abdominales chroniques. Cette technique non invasive, quand elle est bien<br />

maîtrisée, apporte de nombreux renseignements surtout quand elle est intégrée dans<br />

une démarche diagnostique rigoureuse : l’échographiste réalisera une échographie<br />

abdominale complète, d’autant plus si les données de l’examen clinique et des examens<br />

hématobiochimiques n’apportent pas d’orientation : examen certes des gros<br />

organes (foie, reins, rate…), des petits organes (surrénales, pancréas), mais aussi<br />

du mésentère et des nœuds lymphatiques pariétaux et viscéraux. Des cas cliniques<br />

illustrant la démarche échographique seront présentés.<br />

Et si on ne trouve rien ? : peut être s’agit-il d’une douleur projetée de type<br />

hernie discale ? Ou alors une douleur fonctionnelle comme ce qui est décrit dans<br />

l’espèce humaine (augmentation de la nociception).<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Courtes communications<br />

Prévalence des signes radiographiques de<br />

l’arthrose féline : étude rétrospective sur 813 chats<br />

radiographiés à l’ENVA C.DEVIEILHE<br />

Unité d’imagerie, ENVA, 7 avenue du Général de Gaulle –<br />

F-94704 MAISONS-ALFORT<br />

L’arthrose est une maladie dégénérative des articulations synoviales, la spondylose<br />

affecte quand à elle les corps vertébraux. L’arthrose va entrainer des douleurs chez<br />

le chien à l’origine de plainte de l’animal et de troubles locomoteurs tel que boiterie<br />

ce qui va pousser le propriétaire à consulter son vétérinaire. Elle est très présente<br />

chez le chien puisqu’elle atteint 20 % des chiens de plus de 1 an. Très peu d’études<br />

concernent l’arthrose et la spondylose félines. De plus les symptômes rencontrés chez<br />

le chat sont plus frustes, le propriétaire passera facilement à côté de ces symptômes.<br />

La spondylose serait, elle, asymptomatique chez le chien comme chez le chat.<br />

• 78 •<br />

En raison du peu de données chez le chat, et la suspicion d’une sous-estimation de<br />

la population féline arthrosique du fait des manifestations cliniques faibles, nous<br />

avons décidé de relever la prévalence des signes radiographiques sur une population<br />

féline a priori asymptomatique. La population étudiée comprend tous les chats<br />

âgés d’au moins 5 ans qui ont été radiographiés au service d’imagerie de l’ENVA<br />

entre janvier 2006 et décembre 2008. Les radiographies considérées dans l’étude<br />

sont toutes celles qui comprennent au moins une articulation synoviale ou vertébrale<br />

interprétable. Chaque articulation de chaque chat n’a été considérée qu’une<br />

seule fois dans l’étude et l’articulation radiographiée ne devait pas être à l’origine<br />

d’un trouble locomoteur ou d’une douleur. Un grade d’arthrose ou de spondylose a<br />

été attribué à chaque articulation en fonction de l’importance des signes radiographiques<br />

d’arthrose. 535 chats sont concernés par l’étude sur l’arthrose, 777 pour la<br />

spondylose. 31 % de ces chats sont atteints d’arthrose sur au moins une articulation,<br />

25 % sont atteints de spondylose. L’âge moyen de ces chats est supérieur d’un an (2,5<br />

ans pour la spondylose) à celui des chats sains. La fréquence augmente avec l’âge.<br />

Les femelles sont signifi cativement plus touchées par l’arthrose que les mâles dans<br />

la population générale. Cette différence est retrouvée sur l’étude concernant l’épaule<br />

mais pas sur les autres articulations et sur la spondylose, même si une tendance des<br />

femelles à être plus touchées a pu être notée. La majorité des chats arthrosiques sont<br />

atteints d’arthrose discrète mais 7 % de la population est atteinte d’arthrose grave.<br />

Nous avons pu mettre en évidence que le grade progresse avec l’âge. Les coudes et<br />

grassets sont les articulations les plus affectées. La moitié des chats atteints ont une<br />

spondylose discrète et 12 % une spondylose majeure. La région thoracique est la plus<br />

touchée par la spondylose. La prévalence des signes radiographiques d’arthrose est<br />

plus importante dans notre étude que dans les études rétrospectives de Godfrey et<br />

de Clarke. Pourtant notre étude ne concerne que des chats asymptomatiques contrairement<br />

aux 2 autres. De plus 7 % de la population est atteinte d’arthrose marquée,<br />

surtout sur le coude et la hanche, et serait pourtant asymptomatique. Mais c’est une<br />

étude rétrospective, les dossiers ne sont pas forcément complets, les questions sur les<br />

symptômes rencontrés lors d’arthrose n’ont pas forcément été posées aux propriétaires<br />

et un chat n’a pas obligatoirement eu un examen orthopédique complet. Nous<br />

ne pouvons pas donc affi rmer que les chats de cette étude sont asymptomatiques. Le<br />

coude et le genou sont les articulations les plus atteintes dans notre étude comme<br />

dans celle de Hardie et Godfrey. Ayant de nombreuses radiographies de thorax et<br />

d’abdomen, très peu de tarses et de carpes ont été radiographiés. L’étude se retrouve<br />

donc déséquilibrée et non représentative de toutes les articulations. Dans l’étude<br />

prospective de Clarke ne concernant que des chats symptomatiques, ce sont l’épaule<br />

et la hanche qui sont les plus touchées. On peut donc se demander si la différence<br />

entre cette étude et les autres serait due au fait que les chats supportent moins bien<br />

l’arthrose de l’épaule et de la hanche. La fréquence et le grade d’arthrose et de spondylose<br />

progressent avec l’âge. Cela confi rme une donnée déjà connue. Dans notre<br />

étude les femelles sont signifi cativement plus atteintes, alors que, dans les autres<br />

études, seule une tendance a pu être mise en évidence. Chez le chien cette différence<br />

n’a jamais été notée. La femme serait, elle, plus touchée par l’arthrose en postménopause.<br />

Mais cette infl uence hormonale reste controversée. Dans notre étude aucune<br />

différence n’existe entre les femelles entières et les femelles stérilisées. Mais l’âge<br />

de stérilisation est inconnu, nous ne pouvons donc savoir la durée de l’imprégnation<br />

hormonale et il est donc diffi cile de conclure à une éventuelle infl uence hormonale<br />

sur l’arthrose. Comme nous avons pu le voir l’arthrose et la spondylose ne sont pas<br />

à négliger en médecine vétérinaire féline. Mais de nombreuses interprétations sont<br />

limitées par l’aspect rétrospectif de cette étude ; il serait donc intéressant de mettre<br />

en place une étude prospective sur une population féline générale où chaque articulation<br />

serait radiographiée et interprétée en association avec un questionnaire précis<br />

destiné aux propriétaires et un examen orthopédique complet. De plus afi n de mettre<br />

en évidence une éventuelle infl uence hormonale, une étude comparative entre des<br />

femelles stérilisées jeunes, des femelles stérilisées à l’âge adulte et des femelles non<br />

stérilisées pourrait être intéressante.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Détermination de la Spec fPl® dans une population<br />

de chats présentant un tableau clinique compatible<br />

avec une pancréatite A.GRISARD, P.LECOINDRE<br />

Clinique Vétérinaire des Cerisioz, 5 route de St Symphorien d’Ozon,<br />

F-69800 SAINT PRIEST<br />

Le diagnostic des pancréatites félines est diffi cile en raison d’une clinique peu spécifi que et<br />

de tests diagnostiques peu sensibles. Les symptômes les plus fréquemment observés sont un<br />

abattement, une perte de poids, une dysorexie voire une anorexie, plus rarement des vomissements<br />

et une douleur abdominale. D’autres signes cliniques peuvent être présents, comme un<br />

ictère, des troubles digestifs associant vomissements chroniques et/ou diarrhées… Le syndrome<br />

clinique compatible avec l’évolution d’une pancréatite est donc peu spécifi que et recoupe le<br />

tableau clinique de nombreuses maladies du tractus digestif ou de la sphère hépato-biliaire. Le

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