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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

Ablation totale de canal auriculaire et trépanation<br />

de la bulle tympanique chez le Lapin (Orytolagus<br />

cuniculus) C. PIGNON 1 , C. AZUMA 2 , J. MAYER 3<br />

1.Exotics Medicine Service, Tufts Cummings School of Veterinary<br />

Medicine, Foster Animal for Small Animal, North Grafton, 200 Westboro<br />

road, MA 01536, USA - 2.BSV PhD, Oncology Service, Tufts Cummings<br />

School of Veterinary Medicine - 3.Ms, dipl ABVP (exotics companion<br />

mammals), Exotics Medicine Service, Tufts Cummings School of<br />

Veterinary Medicine<br />

Un lapin bélier mâle castré de 9 ans, est présenté à la consultation pour un prurit à<br />

l’oreille gauche.<br />

EXAMEN CLINIQUE<br />

La palpation de la base de l’oreille gauche est douloureuse. L’examen auriculaire<br />

révèle la présence de pus caséeux dans le canal auriculaire vertical et horizontal.<br />

DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE<br />

Un examen tomodensitométrique du crâne est révélé une lésion lytique de la bulle<br />

tympanique. L’oreille moyenne est remplie d’un matériel de densité tissulaire. Ces<br />

images sont compatibles avec une otite externe et moyenne chronique.<br />

TRAITEMENT<br />

L’animal est anesthésié, la base de l’oreille est tondue et préparée chirurgicalement.<br />

La peau est incisée à la base de l’oreille et la paroi latérale du conduit vertical est<br />

disséquée. Le canal vertical est complètement individualisé et séparé du pavillon auriculaire.<br />

Le canal horizontal est disséqué puis sectionné à sa base. L’ostium de la<br />

bulle tympanique est visualisé et élargie en pratiquant une ostéotomie à l’aide d’une<br />

pince gouge. L’intérieur de la bulle tympanique est cureté, puis fl ushée à l’aide de<br />

sérum physiologique tiédi. Le tissu cutané et sous-cutané entourant le canal vertical<br />

est alors suturé avec des points simples résorbables. Les tissus entourant l’ouverture<br />

de la bulle tympanique sont marsupialisés. L’animal est rendu sous antibiotiques et<br />

analgésiques par voie systémique. Il est demandé au propriétaire de fl usher la plaie<br />

chirurgicale laissée ouverte deux fois par jour jusqu’à cicatrisation complète. L’animal<br />

est revu en visite de contrôle à une et deux semaines après la chirurgie. Aucuns effets<br />

secondaires ne sont notés par le propriétaire.<br />

DISCUSSION ET CONCLUSION<br />

Les risques liés à cette chirurgie sont une lésion du nerf facial, entraînant une hémiparalysie<br />

de la face, une lésion de l’appareil vestibulaire au cours du curetage de la<br />

bulle tympanique entraînant un syndrome vestibulaire et une hémorragie par lésion<br />

des veines ou artères auriculaire rostrales et caudales.<br />

• Bibliographie<br />

1 Popesko P., Rajtova V., Jindrich Horak J. A Colour Atlas of Anatomy of Small Laboratory<br />

Animals: Volume 1 Rabbit, Guinea pig. Saunders. London 1992.<br />

2 Capello V. Treatment of the otitis externa and media in pet rabbit. Exotics DVM, 6.3,<br />

p15-21, 2004<br />

3 White R. Midle ear in in Slatter Texterbook of small animal surgery section 14 : ear. 3rd<br />

Edition. Saunders. New York. 2002: p 1757-1766<br />

4 Harcour Brown F. : Otitis externa in Textbook of rabbit medicine. Butterworth imprint of<br />

Elsevier, Oxford UK. 2002, p 232-233.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

NUTRITION<br />

<strong>Programme</strong> général<br />

Les maladies chroniques et la nutrition : rôle de la<br />

nutrition dans le traitement des urolithiases<br />

V. BIOURGE<br />

DMV, PhD, Dip ACVN Dip ECVCN, Royal Canin, Centre de Recherche,<br />

BP 4, F-30470 Aimargues<br />

Les urolithiases comme toutes les affections du bas appareil urinaire des chiens et<br />

des chats peuvent se traduire par les mêmes signes cliniques : le syndrome urologique<br />

: pollakiurie (émission plus fréquente d’urine), hématurie (présence de sang<br />

dans les urines), dysurie (mictions douloureuses), périurie (malpropreté) et blocage<br />

urétral. Les urolithiases ne représentent respectivement que 18 % et 15 % des affections<br />

du bas appareil urinaire chez le chien et chat. Chez le chien, l’affection la<br />

• 92 •<br />

plus fréquemment observée est l’infection urinaire (40 %). Chez le chat, c’est la cystite<br />

idiopathique (63 %), sauf chez les chats âgés (>7 ans) où l’infection urinaire<br />

prédomine. En conséquence, lors de récurrence d’un syndrome urologique, l’examen<br />

clinique n’est pas suffi sant pour établir un diagnostic d’urolithiase et il est impératif<br />

de le valider au minimum par une analyse d’urine, une culture urinaire et un antibiogramme,<br />

si on suspecte une infection, ainsi qu’un cliché radiographique et/ou un<br />

examen échographique du rein, de la vessie et des voies urinaires. Une biochimie sanguine<br />

est indiquée lorsque l’on soupçonne la présence d’une condition qui pourrait<br />

favoriser les infections urinaires et/ou la formation de calculs (ex. : maladie rénale,<br />

cushing, hypercalcémie, diabète sucré, …).<br />

Chez les chiens et les chats, les calculs les plus fréquemment observés sont ceux de<br />

struvite et d’oxalate de calcium (CaOx), viennent ensuite les calculs d’urate et plus<br />

rarement ceux de xanthine, phosphate de calcium, cystine et silice. Contrairement à<br />

une idée répandue, les chiens et surtout ceux de petites races, ont plus de risque de<br />

souffrir d’urolithiase que les chats. Dans la suite de ce texte, il est assumé que les patients<br />

présentés ont déjà souffert d’un épisode d’urolithiase (dont on connaît ou non<br />

la nature), qu’ils sont présentés pour un syndrome urologique, et que les examens<br />

préliminaires ont permis d’établir la présence de calculs et d’ attester la présence de<br />

germes urinaires ainsi que leur sensibilité aux antibiotiques.<br />

Les points importants à se rappeler lors de récidives sont : La composition des calculs<br />

n’est pas systématiquement la même entre 2 épisodes ; Les chirurgiens les plus chevronnés<br />

oublient des calculs (particulièrement CaOx et urate) lors de cystotomies, il<br />

est donc impératif de faire examen radiologique ou échographique postopératoire.<br />

Ces calculs favorisent, en effet, la récidive ; La présence de suture dans la vessie<br />

favorise la formation de calcul ; La présence de cristaux dans l’urine ne permet pas<br />

de déduire la composition du calcul (sauf cristaux de cystine, xanthine) ; La présence<br />

de cristaux dans l’urine n’est anormale que si ces cristaux sont très nombreux et ont<br />

tendance à s’agréger ; Les chiens de petites races ont plus de chance de souffrir de<br />

calcul, car ils produisent des urines plus concentrées ; Favoriser la dilution des urines<br />

en augmentant la consommation d’eau est favorable dans toutes les urolithiases.<br />

Quand un calcul est composé à plus de 70 % d’un minéral, il est qualifi é par ce<br />

minéral (pe. : calcul de struvite ou de CaOx,…). Quand un urolithe contient moins de<br />

70 % d’un minéral, il est qualifi é de mixte. Dans les calculs mixtes, il est important de<br />

connaître la composition du noyau car c’est ce minéral qui est à l’origine de l’urolithe<br />

et sur lequel se focalisera la prévention.<br />

Les urolithiases de struvite. Les récidives des calculs de struvites sont fréquentes<br />

chez les chiens et elles sont presqu’exclusivement associées aux infections<br />

urinaires. Chez les chats, elles sont plutôt associées à une alimentation sèche non<br />

acidifi ante (pH > 6.5). Dans l’espèce canine, le suivi des récidives des calculs de struvites<br />

consiste donc à traiter l’infection urinaire en s’assurant que les germes sont bien<br />

sensibles à l’antibiotique utilisé. En conjonction, l’utilisation d’un aliment acidifi ant<br />

n’est pas indispensable mais favorise la dissolution des calculs. Il est indispensable de<br />

continuer le traitement antibiotique jusqu’au moins 4 semaines après la disparition<br />

de l’image radiologique des calculs et après vérifi cation de l’absence de germe dans<br />

l’urine. Les calculs contiennent des germes viables (même après plusieurs années<br />

dans le formol) qui sont libérés lors de la dissolution et entretiennent l’infection.<br />

La dissolution du calcul peut mettre jusqu’à 3 mois mais les signes cliniques disparaissent<br />

dans les 10 jours. Si le calcul ne se dissout pas ou si les signes cliniques<br />

ne s’améliorent pas, il faut s’assurer que les germes ne sont pas devenus résistants<br />

à l’antibiothérapie. Si le calcul ne se dissout pas malgré une urine stérile, le calcul<br />

n’est peut-être pas du struvite ou est associé à un autre minéral et doit être enlevé<br />

(chirurgie, lithotrypsie laser,…). A la fi n du traitement, il est recommandé de faire une<br />

culture urinaire après 5-7 jours puis après 3-4 mois pour s’assurer de l’absence de<br />

germe. Chez les animaux qui présentent régulièrement des infections, il est recommandé<br />

de faire une cystoscopie pour évaluer d’éventuelles anomalies anatomiques<br />

et une antibiothérapie préventive le soir est à considérer. Une alimentation acidifi<br />

ante n’est pas indiquée en maintenance chez des chiens dont le calcul est associé<br />

à une infection urinaire. Elle l’est dans les rares cas de calcul de struvite avec une<br />

urine stérile.<br />

Dans l’espèce féline, le suivi des récidives consiste à donner à l’animal un régime acidifi<br />

ant (sec ou humide) et de s’assurer de la compliance des propriétaires. Les calculs<br />

disparaissent généralement en l’espace de 2-3 semaines. Si le calcul ne se dissout<br />

pas, il ne s’agit sans doute pas d’un calcul > 70 % de struvite. La mesure du pH sur<br />

un échantillon d’urine surtout si celui-ci est obtenu au cabinet n’est pas représentatif<br />

du pH induit par l’aliment. La prévention de la récidive consiste à donner à l’animal<br />

un aliment formulé pour induire un pH urinaire < 6,5. Si les récidives sont fréquentes,<br />

une alimentation acidifi ante humide est à considérer.<br />

Les urolithiases à oxalate de calcium. Jusqu’à 50 % des chiens présentent<br />

dans les 3 ans une récidive aux calculs de CaOx. Malheureusement, la physiopathologie<br />

de ces calculs reste mal comprise chez les chiens comme chez les chats et<br />

les recommandations actuelles reposent donc sur des études épidémiologiques, des<br />

observations chez l’homme et des mesures de l’infl uence des aliments sur la saturation<br />

urinaire. Comme les humains, la plupart des chiens et des chats ont des urines<br />

saturées en CaOx et seulement quelques uns présentent des calculs. Des inhibiteurs<br />

de l’agrégation des cristaux joueraient donc un rôle important. Les petits chiens et<br />

les chats vivent beaucoup à l’intérieur, cela diminue la fréquence des mictions et aug-

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