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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

RÉSULTATS<br />

Quatre cas chats ont été inclus dans notre étude. L’âge moyen de ces chats est de<br />

six ans [2 à 13 ans]. Il s’agit de trois chats européens et un chartreux, deux sont des<br />

mâles castrés et deux des femelles stérilisées. Les signes cliniques rapportés le plus<br />

fréquemment sont la toux (4 cas sur 4 (4/4)), grasse dans un des cas et la dyspnée<br />

(2/4). Le délai moyen d’apparition des signes respiratoires après administration du<br />

KBr est de 2,9 ans [2 mois à 8 ans]. Les animaux reçoivent toujours le KBr au moment<br />

de la consultation. Dans tous les cas, un traitement a été essayé mais sans amélioration<br />

signifi cative (corticoïdes (3/4) et/ou antibiotiques (1/4)).<br />

A l’examen clinique, les anomalies notées sont des anomalies respiratoires : respiration<br />

restrictive et discordante marquée (1/4), dyspnée mixte modérée (1/4), tachypnée<br />

(1/4), augmentation des bruits respiratoires (1/4) et siffl ements à l’auscultation<br />

pulmonaire (1/4) .<br />

Les radiographies thoraciques montrent une densifi cation bronchique généralisée<br />

(1/4), broncho-interstitielle (2/4) et des lésions alvéolaires (3/4). Un aplatissement du<br />

diaphragme est observé dans 1 cas.<br />

Un examen bronchoscopique et un lavage broncho-alvéolaire (LBA) ont été réalisés<br />

chez 2 des 4 cas. Le LBA montre la présence de cellules infl ammatoires (neutrophiles<br />

(2/4), macrophage (2/4)) dans tous les cas et une surinfection (Eschericchia coli<br />

(1/4), Pasteurella Multocida (1/4), Proteus Mirabillis (1/4), et Candida sp<br />

(1/4)) dans 3 cas.<br />

Le KBr est arrêté et remplacé par du phénobarbital chez tous les animaux et des<br />

corticoïdes par voie systémique (4/4) et/ou inhalés (3/4) ainsi qu’un traitement antibiotique<br />

(2/4) sont instaurés. Une amélioration clinique et radiographique est notée<br />

dans tous les cas, 6.3 mois en moyenne après l’arrêt du bromure (4 mois – 6 mois).<br />

Une diminution de l’intensité du traitement corticoïdes et l’arrêt des antibiotiques<br />

sont possibles dans tous les cas.<br />

DISCUSSION<br />

La bronchite associée à l’administration de KBr est une complication décrite fréquemment,<br />

présente dans 50 % des chats sous traitement. Il n’existe pas d’association<br />

claire entre la dose administrée, la durée du traitement et l’apparition de signes<br />

respiratoires, une réaction adverse médicamenteuse idiosyncratique, probablement<br />

d’origine allergique (de type B) est la plus probable [2]. La pathogénie exacte de cette<br />

réaction n’est pas encore éclaircie, plusieurs mécanismes peuvent expliquer cet effet.<br />

D’une part, la bromination des résidus tyrosine par le KBr peut augmenter l’activité<br />

péroxidase des polymorphonucléaires éosinophiles qui à leur tour provoquent des<br />

lésions tissulaires. D’autre part la stimulation directe de la production de cytokines<br />

par le bromure pourrait aussi avoir un rôle dans cette pathogénie. Les signes cliniques<br />

observés peuvent être particulièrement marqués incluant la toux et la dyspnée. Typiquement,<br />

les radiographies montrent des densifi cations bronchiques, interstitielles<br />

ou alvéolaires. Le LBA est infl ammatoire avec des éosinophiles rapportés plus fréquemment<br />

dans la littérature. Les signes cliniques et les résultats des examens complémentaires<br />

sont donc tout à fait semblables à ceux d’une bronchite féline (bronchite<br />

chronique ou asthme). Il est donc diffi cile de faire la différence clinique entre<br />

elles, la réponse clinique permettant probablement à elle seule de les différencier : les<br />

bronchites associées au KBr peuvent répondre de façon modérée à l’administration<br />

de corticoïdes et d’antibiotiques mais la réponse au traitement ne sera satisfaisante<br />

que lorsque l’administration de KBr est arrêtée. Les lésions pulmonaires sont réversibles<br />

dans la majorité des cas, aussi bien dans notre étude que dans la littérature,<br />

les signes cliniques et radiographiques s’améliorent rapidement et le traitement antiinfl<br />

ammatoire peut être arrêté dans certains cas.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Relation fi nancière avec le laboratoire Mérial.<br />

Posters<br />

Discospondylite cervicale : un challenge diagnostic et<br />

thérapeutique<br />

C.RUET 1 , P. BARTHEZ 2<br />

1. Clinique vétérinaire Saint Maur, 19 avenue Saint Maur, F-59110 LA<br />

MADELEINE - 2. VEDIM sarl, 70 rue Nicolas Margue, L-4979 FINGIG<br />

Un chien Flat Coated Retriever est présenté pour parésie progressive des 4 membres<br />

depuis plusieurs mois. Des clichés radiographiques des cervicales ainsi qu’un examen<br />

d’imagerie par résonance magnétique permettent de déceler une discospondylite<br />

concernant l’espace intervertébral C5-C6 associée à une protrusion discale responsable<br />

des symptômes cliniques. La recherche bactériologique met en évidence l’agent<br />

responsable mais l’origine de la contamination reste indéterminée.<br />

Un deuxième examen d’imagerie par résonance magnétique est réalisé quelques semaines<br />

plus tard. Il nous permet de constater la progression de l’infection malgré la<br />

clinique satisfaisante de l’animal. La recherche bactériologique est cette fois négative.<br />

La discospondylite est une infection du disque intervertébral et des plateaux verté-<br />

• 83 •<br />

braux adjacents d’origine hématogène. Cette affection est relativement peu commune<br />

et touche principalement les chiens âgés (entre 7 et 9 ans selon les études) de<br />

race et de grande taille.<br />

L’IRM est considérée comme un examen très intéressant dans l’évaluation de cette<br />

affection car les signes observés sont plus précoces que les signes radiographiques<br />

ou ceux observés au scanner. Les critères diagnostiques essentiels sont l’augmentation<br />

importante et irrégulière du signal de l’espace intervertébral concerné sur les<br />

images pondérées T2, une augmentation du signal des plateaux vertébraux adjacents<br />

sur les mêmes images pondérées T2, et un rehaussement de la lésion sur les images<br />

pondérées T1 prises après l’injection de gadolinium.<br />

La biopsie vertébrale peut permettre de déterminer l’agent en cause, si le foyer primaire<br />

n’a pas pu être identifi é. Rarement réalisée, elle permet pourtant d’éviter certains<br />

échecs thérapeutiques. Le germe isolé à partir de l’urine ou du sang correspond<br />

fréquemment au germe responsable, il arrive toutefois dans un faible pourcentage de<br />

cas que ce soit un germe différent (2).<br />

Les causes d’échec du traitement sont liées à la persistance d’un corps étranger ou<br />

d’un organisme fongique, à la résistance vis-à-vis de l’antibiotique choisi (18 % des<br />

Staphylocoques à coagulases positives sont résistantes aux céphalosporines (2)) ou à<br />

la mauvaise pénétrance du principe actif vers le site infecté. En effet, la vascularisation<br />

du disque intervertébral se raréfi e avec l’âge, ce qui conduit à une moins bonne<br />

diffusion de l’antibiotique. L’instabilité vertébrale est également un facteur majeur de<br />

persistance de l’infection et donc d’échec du traitement.<br />

L’intérêt du cas présenté ici réside dans la localisation de l’infection, l’incidence des<br />

discospondylites cervicales étant faible (13 % des discospondylites seulement sont<br />

cervicales) mais également dans l’échec de la thérapeutique.<br />

La décompression du matériel compressif a permis d’améliorer signifi cativement<br />

le confort de vie du patient mais les examens d’imagerie médicale nous forcent à<br />

constater que le processus infectieux continue de progresser.<br />

• Bibliographie<br />

1. Burk R., Feeney D. Infection : discospondylitis and spondylitis. In : Textbook of Small<br />

Animal Radiology and Ultrasound : a Diagnostic Atlas and Text. 3(rd) edition, pp 690-693.<br />

2. Burkert B. Signalment and clinical features of discospondylitis in dogs : 513 cases (1980-<br />

2001). J Am Vet Med Assoc, 2007 July ; 227(2): 268-275.<br />

3. Davis MJ. Contrast radiographic fi ndings in canine bacterial discospondylites : a<br />

multicenter, retrospective study of 27 cases. Journal of Am Anim Hosp Assoc, 2000 Jan-Feb<br />

; 36(1): 81-85.<br />

4. Gonzalo-Orden JM. Magnetic resonance, computed tomographic and radiographic<br />

fi ndings in a dog with discospondylitis. Vet Radiol Ultrasound, 2000 Mar-Apr ; 41(2): 142-<br />

144.<br />

5. Merav H. Radiographic fi ndings during recovery from discospondylites. Vet Radiol<br />

Ultrasound, 2001 Nov-Dec ; 42(6): 496-503.<br />

6. Slatter D. Textbook of Small Animal Surgery 2(nd) Edition, pp 1087-1093.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

<strong>Programme</strong> général<br />

NEUROLOGIE<br />

Épilepsie canine rebelle à un choix thérapeutique de<br />

première intention : garder la tête froide<br />

L. CAUZINILLE<br />

AC, Centre Hospitalier Vétérinaire Frégis – 43 av Aristide Briand –<br />

F-94110 ARCUEIL<br />

Quand un antiépileptique (AE) mis en place récemment n’est pas suffi sant pour obtenir<br />

un bon contrôle chez un patient présentant des manifestations épileptiformes,<br />

qu’elles soient généralisées complexes ou focales simples, il est essentiel de se poser<br />

plusieurs questions et d’avoir une approche la plus scientifi que et rigoureuse possible.<br />

Le diagnostic d’épilepsie est-il remis en question ? L’observance du propriétaire<br />

est elle la cause de l’échec ? Le choix de la molécule et du dosage est il ou non<br />

adapté ? Quand on a éliminé ces premières causes d’un échec thérapeutique, on peut<br />

considérer être devant une épilepsie rebelle vraie qui va nécessiter l’utilisation d’une<br />

bi-, voire trithérapie et un suivi particulièrement consciencieux du cas. Les nouveaux<br />

AE ont alors, et seulement à ce moment-là, un rôle à jouer.<br />

LE DIAGNOSTIC D’ÉPILEPSIE EST-IL REMIS EN QUESTION ?<br />

Bien entendu, le clinicien se sera assuré avant de mettre en place un seul traitement<br />

AE sur un chien ou un chat que l’épilepsie est bien primitive, cryptogénique ou du<br />

moins idiopathique. Si l’animal fait partie des races à risques, s’il est parfaitement<br />

normal entre les crises, qu’elles sont plus souvent nocturnes ou en salves, plutôt<br />

généralisées, puis que l’animal est tranquille plusieurs semaines avant qu’elles ne

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