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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

Courtes Communications<br />

Traitement d’un kyste bronchogénique par<br />

thoracoscopie<br />

F. COLLARD (1) , C. LAPOINTE (2) , J. GADBOIS (2) , L. BLOND (2)<br />

1. Clinique Vétérinaire VET 24, 994 avenue de la République, F-59700<br />

MARCQ EN BARŒUL - 2. Faculty of Veterinary Medicine, Université de<br />

Montréal, 3200 rue Sicotte, CP 5000 J2S 2M2 St Hyacinthe, Québec,<br />

Canada<br />

Chez l’Homme, le kyste bronchogénique représente le type le plus commun des kystes<br />

pulmonaires congénitaux. Il résulte d’un défaut de croissance de l’ébauche pulmonaire.<br />

De nombreuses affections pulmonaires peuvent avoir comme signe clinique<br />

une dyspnée mais peu sont associées à la présence d’une structure aérique de grande<br />

taille. Les kystes peuvent avoir une origine pulmonaire ou bronchogénique et peuvent<br />

être congénitaux ou la conséquence d’une affection. L’intérêt de cette présentation<br />

est d’exposer une affection peu courante ainsi qu’un traitement encore peu répandu.<br />

Une chienne Berger allemand de 2 ans présentant une masse pulmonaire est référée<br />

pour investigation et traitement. Un mois avant, la chienne a été présentée à son<br />

vétérinaire traitant à la suite d’un épisode de toux, dyspnée et vomissement. Malgré<br />

un traitement symptomatique et une légère amélioration, la chienne reste abattue.<br />

Une radiographie pulmonaire révèle une masse ronde et aérique d’environ 5cm localisée<br />

dans l’hémithorax gauche. Une ponction échoguidée conduit à un diagnostic<br />

d’infl ammation lympho-plasmocytaire et légèrement suppurative.<br />

A l’admission, des radiographies thoraciques sont répétées et font suspecter une<br />

bulle pouvant être congénitale ou secondaire à un traumatisme ou à une nécrose<br />

pulmonaire consécutive à une pneumonie. Un scanner thoracique est réalisé pour<br />

mieux caractériser et localiser cette anomalie. On note une zone aérique, ronde, délimitée<br />

par une fi ne paroi et présentant une continuité avec la bronche du lobe crânial<br />

gauche. Un kyste bronchogénique est suspecté et une lobectomie pulmonaire est<br />

décidée.<br />

Une trachéoscopie est effectuée pour occlure la bronche pulmonaire gauche et permettre<br />

une ventilation sélective droite. Une lobectomie pulmonaire sous thoracoscopie<br />

est réalisée avec une pince EndoGIA. La chienne s’est réveillée sans complication,<br />

était ambulatoire après 2 heures et est sortie le lendemain. L’analyse histologique a<br />

confi rmé l’hypothèse de kyste bronchogénique.<br />

Chez l’Homme, le kyste bronchogénique représente le type le plus commun des<br />

kystes pulmonaires congénitaux. Il résulte d’un défaut de croissance de l’ébauche<br />

pulmonaire. Il peut être intrapulmonaire ou médiastinal. Les kystes intrapulmonaires<br />

communiquent également fréquemment avec l’arbre bronchique puisque les deux<br />

tiers sont en général aérés. Ils sont bordés par de l’épithélium respiratoire et peuvent<br />

être remplis avec du matériel clair ou mucoïde. Les radiographies vont montrer une<br />

opacité arrondie ou ovalaire, soit aérique soit pleine ou avec un remplissage partiel<br />

en liquide et dont la taille peut être très variable. Cliniquement, les kystes bronchogéniques<br />

peuvent être associés à de la fi èvre, de la dyspnée (taille du kyste, pneumothorax)<br />

et parfois de la douleur. Le traitement est uniquement chirurgical et permet<br />

une résolution complète des signes cliniques. L’intérêt de la thoracoscopie est une<br />

chirurgie moins traumatisante et moins douloureuse. Les incisions sont plus petites<br />

et le chirurgien n’a plus besoin d’écarter les côtes pour pouvoir réaliser l’intervention.<br />

L’utilisation de la thoracoscopie permet aussi une exploration complète de l’hémithorax<br />

et une meilleure visualisation de la zone opératoire grâce au pouvoir grossissant<br />

de l’optique et de la caméra.<br />

Le kyste bronchogénique est une affection peu connue mais qui doit être envisagée<br />

lorsqu’une masse aérique est diagnostiquée chez un jeune chien. Seule la lobectomie<br />

pulmonaire permet une résolution des signes cliniques.<br />

• Bibliographie<br />

1. Silverman S, Poulos PW, Suter PF. Cavitary Pulmonary Lesions in Animals. Vet Radiol<br />

Ultrasound 1976 ; 17 : 134-146.<br />

2. Lamb CR, Neiger R. Radiology corner : differential diagnosis of pulmonary cavitary<br />

lesions. Vet Radiol Ultrasound 2000 ; 41 : 340-341.<br />

3. Dahl K, Rorvik AM, Lanageland M. Bronchogenic cyst in a German shepherd dog. J Small<br />

Anim Pract 2002 ; 43 : 456-458.<br />

4. Sarper A, Ayten A, Golbasi I, et al. Bronchogenic cyst. Tex Heart Inst J 2003 ; 30 : 105-108.<br />

5. McAdams HP, Kirejczyk WM, Rosado-de-Christenson ML, et al. Bronchogenic cyst :<br />

imaging features with clinical and histopathologic correlation. Radiology 2000 ; 217 : 441-<br />

446.<br />

6. Limaiem F, Ayadi-Kaddour A, Djilani H, et al. Pulmonary and mediastinal bronchogenic<br />

cysts : a clinicopathologic study of 33 cases. Lung 2008 ; 186 : 55-61.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

• 116 •<br />

Endoscopie interventionnelle appliquée au traitement<br />

de 3 cas d’aspergillose naso-sinusale chez le Chien<br />

L. GUILBAUD (1,2) , J. CADORE (2) , C. CHERVIER (2) ,<br />

M. HUGONNARD (2)<br />

1. Clinique vétérinaire des Arcades, 544 bd Louis Blanc,<br />

F-69400 VILLEFRANCHE SUR SAÔNE - 2. Unité de Médecine – ENVL –<br />

1 avenue Bourgelat – F-69280 MARCY L’ETOILE<br />

L’aspergillose naso-sinusale est la seconde cause de jetage après les processus néoplasiques<br />

chez le chien. L’agent causal est le plus souvent Aspergillus fumigatus.<br />

Longtemps qualifi ée d’affection nasale, elle touche préférentiellement les sinus frontaux<br />

(Peeters et Clercx 2007).<br />

Le traitement de l’aspergillose a longtemps été présenté comme laborieux et diffi cile<br />

avec un taux de réussite variant de 40 à 80 % selon les auteurs. Les traitements oraux<br />

font appel en France au kétoconazole ou à l’itraconazole. La littérature rapporte<br />

50 % d’effi cacité avec le kétoconazole et 70 % avec l’itraconazole (Sharp et Sullivan<br />

1989) (Peeters et Clercx 2007). Un traitement local est préconisé en complément<br />

(balnéations de la cavité nasale à l’énilconazole par implantation de sonde de Foley,<br />

éventuellement associées à une trépanation et un curetage du sinus frontal). Le traitement<br />

n’en reste pas moins laborieux. Billen et al. (<strong>2010</strong>) ont proposé une nouvelle<br />

technique de traitement de l’aspergillose naso-sinusale non invasive par endoscopie<br />

interventionnelle. Les balnéations classiques sont associées à un débridement des<br />

plaques aspergillaires et à une irrigation du sinus frontal sous contrôle endoscopique,<br />

complétées par l’instillation en fi n d’examen d’une pommade antimycosique dans<br />

le sinus. Nous avons expérimenté cette technique sur 3 chiens en supprimant les<br />

balnéations classiques et en simplifi ant l’étape de débridement.<br />

Trois chiens sont présentés pour jetage chronique associé à une dépigmentation de<br />

l’aile du nez pour l’un d’entre eux. Dans les 3 cas, la rhinoscopie montre la présence<br />

de plaques mycosiques associées à une rhinite atrophique. Dans deux cas, l’examen<br />

endoscopique est complété d’un examen tomodensitométrique indiquant une atteinte<br />

des sinus frontaux.<br />

Le traitement se déroule comme suit. Le chien est placé en décubitus dorsal. L’endoscope<br />

souple (Vidéobronchoscope de 3,5 mm de diamètre FUJINON ou fi broscope<br />

OPTOMED 3,5 mm) est introduit jusqu’aux choanes par voie antérograde. L’appareil<br />

est ensuite retiré progressivement et basculé latéralement et ventralement afi n de<br />

visualiser le méat du sinus frontal.<br />

L’extrémité de l’endoscope est alors introduite dans le sinus frontal et une irrigation<br />

sous pression du sinus avec une solution de kétoconazole (IMAVERAL (ND) dilué à<br />

10 % avec du NaCl isotonique) est réalisée. Une série d’irrigations/aspirations permet<br />

de mettre en suspension les éléments mycéliens contenus dans le sinus puis de les<br />

aspirer. L’opération dure entre 1 h 30 et 2 h 30. Une fois le sinus parfaitement nettoyé,<br />

une pommade antimycosique (AURIZON (ND)) est instillée dans le sinus par le canal<br />

opérateur.<br />

Les trois chiens ont reçu 8 semaines de traitement oral à l’Itraconazole (SPORANOX<br />

(ND)) en complément, sans présenter d’effet secondaire. Un contrôle endoscopique a<br />

été effectué un mois après le premier traitement. Dans les trois cas, les lésions avaient<br />

régressé de plus de 90 %. Une nouvelle irrigation du sinus a été effectuée pour les<br />

3 chiens. Lors du deuxième contrôle à 3 mois, on ne notait plus aucune lésion chez<br />

aucun chien. A ce jour, aucun n’a présenté de rechute (recul de 4 mois).<br />

Cette approche endoscopique du traitement de l’aspergillose naso-sinusale a l’avantage<br />

de permettre un contrôle visuel des lésions. Les échecs avec les balnéations<br />

utilisant des sondes de Foley peuvent s’expliquer par une malposition du ballonnet<br />

obstruant le méat du sinus ou par un traitement de surface insuffi sant pour imprégner<br />

toute l’épaisseur de la plaque aspergillaire. Même la pose de drains par voie<br />

chirurgicale ne permet pas d’observer l’ensemble su sinus.<br />

Cette technique demande de bien maîtriser l’acte endoscopique et d’avoir un matériel<br />

performant.<br />

D’autres cas doivent être recrutés pour valider plus avant cette technique simplifi ée<br />

par rapport à celle décrite en Belgique.<br />

• Bibliographie<br />

Peeters D, Clercx C. “Update on canine sinonasal aspergillosis”. Vet Clin Small Anim, 2007,<br />

37 : 901-916.<br />

Sharp NJ, Sullivan M. “Use of ketoconazole in the treatment of canine nasal aspergillosis”.<br />

J Am Vet Med Assoc, 1989, 194 : 782-786.<br />

Billen F, Guieu LV, Bernaerts F, et al. “ Effi cacy of intrasinusal administration of bifonazole<br />

cream alone or in combination with enilconazole irrigation in canine sino-nasal<br />

aspergillosis : 17 cases ”. Can Vet J, <strong>2010</strong> ; 51 : 164 – 168.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.

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