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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

tion, elle-même à l’origine d’un arrêt du traitement et du suivi, ce qui se traduit par<br />

un échec thérapeutique, une perte éventuelle du client et en défi nitive en une perte<br />

de revenu pour le praticien.<br />

Tous les outils motivationnels doivent donc être mis en place et utilisés de manière<br />

raisonnée en fonction du propriétaire mais aussi du praticien.<br />

Cependant, une autre adaptation à ces maladies va être nécessaire pour le praticien :<br />

il va devoir adapter sa facturation au caractère long et pénible de l’affection tant pour<br />

lui que pour le propriétaire.<br />

Au-delà de la nécessité de l’adaptation du praticien à cette prise en charge au long<br />

cours, celui-ci y trouvera un excellent exercice pour tester sa capacité à obtenir l’adhésion<br />

du propriétaire, tout en lui permettant de tester sa capacité à facturer ses<br />

actes.<br />

Ainsi, au-delà du défi technique lié à la maladie, le praticien devra montrer sa capacité<br />

à gérer la relation client afi n d’obtenir l’adhésion et la participation effective<br />

du propriétaire, acteur nécessaire pour la réussite de la bonne prise en charge de<br />

l’animal et de sa maladie.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

<strong>Programme</strong> général (ÉTUDIANTS)<br />

Contrat de travail, relations avec l’employeur<br />

Remplaçant – Assistant salarié – Collaborateur<br />

libéral J.-P. KIEFFER<br />

Clinique vétérinaire de la Plage, 1 promenade Pompidou,<br />

F-13008 Marseille<br />

Les vétérinaires exercent rarement seuls en clientèle. Ils peuvent s’adjoindre les services<br />

de vétérinaires salariés ou de collaborateurs libéraux, sans limitation de leur<br />

nombre. On compte environ 4.000 salariés et quelques centaines de collaborateurs<br />

libéraux. Une convention collective applicable depuis le 20 juin 2006 permet des<br />

assouplissements du code du travail. La création du statut de collaborateur libéral<br />

depuis août 2005 a apporté des conditions nouvelles pour assister ou remplacer le<br />

praticien.<br />

CADRE RÉGLEMENTAIRE ET CONVENTIONNEL<br />

Les relations professionnelles entre les vétérinaires sont régies par le code de déontologie<br />

pris par le décret n°2003-967 du 9 octobre 2003. De nouvelles dispositions se<br />

mettent en place avec l’application de la « Directive Services », en particulier la création<br />

de la fonction de vétérinaire administrateur de domicile professionnel d’exercice.<br />

Cette fonction nouvelle ne peut pas être confi ée à un collaborateur libéral, mais à un<br />

associé ou à un vétérinaire salarié dont le contrat de travail devra clairement défi nir<br />

les responsabilités.<br />

Les élèves des écoles vétérinaires françaises titulaires d’un diplôme d’études fondamentales<br />

vétérinaires sont autorisés à exercer en qualité d’assistants, au cours de<br />

cette année d’étude et jusqu’au 31 décembre de l’année de fi n d’étude. Ils peuvent<br />

assister le vétérinaire praticien, mais ils ne peuvent pas le remplacer. Les anciens<br />

élèves des écoles vétérinaires françaises, n’ayant pas soutenu leur thèse, ne peuvent<br />

pas exercer. Leur maintien comme salarié vétérinaire soulève le problème d’un exercice<br />

illégal.<br />

Les vétérinaires diplômés doivent être affi liés à une caisse des cadres en application<br />

de la convention collective nationale de retraite et de prévoyance des cadres du 14<br />

mars 1947, étendue le 31 mars 1947.<br />

EMBAUCHE DU VÉTÉRINAIRE SALARIÉ<br />

L’employeur peut exiger la présentation du diplôme (vérifi er l’autorisation d’exercice)<br />

et des certifi cats de travail des employeurs précédents (calculer l’expérience professionnelle<br />

qui détermine l’échelon). Une déclaration préalable à l’embauche sera faite<br />

par l’employeur auprès de l’Urssaf. L’engagement est soumis à la condition de l’aptitude<br />

à l’emploi reconnue par le médecin du travail à la suite de la visite médicale.<br />

CONTRAT DE TRAVAIL<br />

La rédaction d’un contrat de travail est rendue obligatoire par le code du travail et<br />

la convention collective. Il devra être transmis au Conseil régional de l’Ordre dans le<br />

mois qui suit sa signature. C’est le document qui défi nit les obligations réciproques<br />

et auquel employeur et salarié pourront se référer en cas de diffi cultés. Sa rédaction<br />

doit être rigoureuse et conforme à la réglementation générale du travail et aux dispositions<br />

de la convention collective. Des modèles de contrats sont disponibles auprès<br />

du CSO et du SNVEL.<br />

Le contrat peut être à durée indéterminée (CDI) ou à durée déterminée (CDD) dans<br />

des cas précis comme le remplacement d’un salarié absent ou l’accroissement temporaire<br />

d’activité. Il peut être à temps plein ou à temps partiel (inférieur à la durée<br />

légale de 35 heures). Il peut comprendre ou non l’exécution de gardes.<br />

• 72 •<br />

La période d’essai du contrat de travail permet à l’employeur d’évaluer les aptitudes<br />

professionnelles du salarié et à ce salarié d’apprécier les conditions de travail. C’est<br />

une période de test réciproque qui autorise une rupture du contrat, sans indemnité,<br />

mais en respectant un préavis, dont la durée est fi xée par le code du travail pour les<br />

CDD et par la convention collective pour les CDI.<br />

LIEN DE SUBORDINATION<br />

Ce qui caractérise le contrat de travail d’un salarié est le lien de subordination,<br />

c’est-à-dire l’exécution d’un travail sous l’autorité de l’employeur qui a le pouvoir<br />

de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner<br />

les manquements du salarié. Ce lien de subordination n’existe pas dans les relations<br />

entre le collaborateur libéral et le titulaire.<br />

TEMPS DE TRAVAIL<br />

La durée du temps de travail est un paramètre essentiel du contrat de travail. La<br />

durée légale du travail est fi xée à 35 heures par semaine ou 151,67 heures par mois.<br />

C’est la durée au-delà de laquelle sont calculées les heures supplémentaires. De<br />

nombreuses dispositions du code du travail limitent la durée maximale du travail<br />

sur la journée, la semaine ou le mois. La convention collective a apporté quelques<br />

assouplissements, en particulier avec la convention de forfait annuel en jours et la<br />

modulation du temps de travail.<br />

Le temps de travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition<br />

de l’employeur, doit se conformer à ses directives, sans pouvoir vaquer librement à<br />

ses occupations personnelles. L’astreinte est une période pendant laquelle le salarié<br />

est tenu de rester à son domicile ou à proximité pour répondre à un appel de l’employeur<br />

ou des clients, tout en pouvant vaquer à ses occupations personnelles. Cette<br />

distinction est importante pour l’exécution des gardes, pour le calcul du temps de<br />

travail et sa rémunération.<br />

LE SALAIRE<br />

Le salaire doit être défi ni dans le contrat de travail. La convention collective fi xe une<br />

rémunération minimale calculée selon l’échelon et la valeur du point conventionnel<br />

qui est négociée chaque année entre les partenaires sociaux, c’est-à-dire les syndicats<br />

représentant les salariés et le syndicat patronal (SNVEL). Chaque mois, l’employeur<br />

délivre un bulletin de paie où fi gurent le salaire de base et ses éléments<br />

(heures complémentaires ou supplémentaires, prime d’ancienneté, indemnité de<br />

congés payés…). Le salaire versé est le salaire net qui correspond au salaire brut<br />

diminué des charges sociales salariales.<br />

RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL<br />

La rupture du contrat de travail est très souvent une étape délicate dans les relations<br />

entre l’employeur et le salarié. Cette rupture peut être à l’initiative du salarié (démission)<br />

ou de l’employeur (licenciement), mais peut aussi être décidée par les deux<br />

parties dans le cadre récent de la rupture conventionnelle.<br />

Le licenciement suppose un motif réel et sérieux justifi ant cette décision. Une procédure<br />

stricte doit être respectée. Cela génère souvent des contestations qui peuvent<br />

déboucher sur des confl its. Comme le mentionne généralement le contrat de travail,<br />

avant de recourir à une action en justice, les parties pourront en aviser le Conseil<br />

régional de l’Ordre en vue de se concilier. Une solution amiable et confraternelle est<br />

toujours à privilégier à la procédure prud’homale.<br />

Une jurisprudence récente (Cour de Cassation du 10 juillet 2002) impose une contrepartie<br />

fi nancière à toute clause de non-concurrence. Ainsi, après le départ du salarié,<br />

pour quelque motif que ce soit, une indemnité calculée selon un pourcentage des derniers<br />

salaires sera versée au salarié si l’employeur lui impose l’interdiction d’exercer<br />

dans un périmètre et pendant une durée défi nis dans le contrat de travail.<br />

LE COLLABORATEUR LIBÉRAL<br />

Le collaborateur libéral se distingue du salarié principalement par l’absence d’un lien<br />

de subordination. Ce nouveau statut est défi ni par la loi n°2005-882 du 2 août 2005<br />

(article 18). Le collaborateur libéral relève du statut social et fi scal du professionnel<br />

libéral qui exerce en indépendant. Il souscrit sa propre assurance en responsabilité<br />

civile professionnelle.<br />

Les modalités fi nancières du contrat de collaboration libérale doivent garantir un<br />

revenu minimal et prévoir une possibilité de réévaluation régulière, selon le développement<br />

de l’activité par le collaborateur. Cette rémunération est défi nie au moment<br />

de la signature de l’accord, elle s’effectue sous forme de rétrocession d’honoraires,<br />

elle est soumise à la TVA au-delà d’un seuil de franchise.<br />

Ce statut permet d’aider un jeune confrère à entrer dans la vie professionnelle libérale,<br />

de le former, de l’informer sur la gestion d’une clinique et se constituer une<br />

clientèle, dans un esprit de compagnonnage.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.

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