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La peau de chagrin

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<strong>de</strong> l’Estrapa<strong>de</strong>, je passais par la rue <strong>de</strong>s Cordierspour retourner chez moi. À l’angle <strong>de</strong> la rue<strong>de</strong> Cluny, je vis une petite fille d’environ quatorzeans, qui jouait au volant avec une <strong>de</strong> sescamara<strong>de</strong>s, et dont les rires et les espiègleriesamusaient les voisins. Il faisait beau, la soiréeétait chau<strong>de</strong>, le mois <strong>de</strong> septembre durait encore.Devant chaque porte, <strong>de</strong>s femmes étaientassises et <strong>de</strong>visaient comme dans une ville <strong>de</strong>province par un jour <strong>de</strong> fête. J’observai d’abordla jeune fille, dont la physionomie était d’uneadmirable expression, et le corps tout posépour un peintre. C’était une scène ravissante. Jecherchai la cause <strong>de</strong> cette bonhomie au milieu<strong>de</strong> Paris, je remarquai que la rue n’aboutissaità rien, et ne <strong>de</strong>vait pas être très-passante. Enme rappelant le séjour <strong>de</strong> J.-J. Rousseau dansce lieu, je trouvai l’hôtel Saint-Quentin, et ledélabrement dans lequel il était me fit espérerd’y rencontrer un gîte peu coûteux. Je voulusle visiter. En entrant dans une chambre basse,

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