Le Figaro: le crépuscule sanglant de l'Algérie Française
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Dniepr
L’extension russe (1667-1914)
All.
1815
Galicie
1772 Lemberg
Bukovine
1774
Autriche- 1812
Hongrie
Roumanie
Serbie
400 km
1792-1795
Volhynie
Danube
Bulgarie
Dniestr
1772
Kiev
Kharkov
1783
Mer Noire
Empire ottoman
Russie
1667
Ukraine
du Dniepr
Zaporogues
1864
Don
1810
1878
L’Ukraine indépendante (1918)
All.
Pologne
Tch.
400 km
Lit.
Lwow
Hong. Bukovine
Ruthénie
subcarpatique
Roumanie
Youg.
Galicie
Danube
Bulgarie
Dniepr
Dniestr
Kiev
Ukraine
Limite Ouest
de l’URSS
1922
Turquie
Russie
bolchevique
Limite Est de la
zone d’occupation
allemande
1917-1918
Mer Noire
Don
L’Ukraine soviétique (1922-1991)
Frontière
à partir
de 1945
Pologne
Tch.
Hong.
1945
Frontière
jusqu’en 1939
RSS de
Biélorussie
Galicie
Lvov
Dniestr
Kiev
RSS
d’Ukraine
URSS
Dniepr
x Territoires
ajoutés à l’Ukraine
par l’URSS
RSFS
de Russie
Don
La Seconde Guerre mondiale
All.
Hongrie
Frontière
de l’URSS
1940
Kiev
Commissariat
du Reich
Ukraine
Dniestr
Dniepr
Avancée
extrême
allemande
1942
URSS
Don
13
h
Youg.
Roumanie
Danube
Bulgarie
1945
1954
Mer Noire
Roumanie
Serbie
Danube
Bulgarie
Mer Noire
400 km
Turquie
400 km
Turquie
premier temps, les autorités autrichiennes
eurent tendance à favoriser les Ukrainiens
parrapportauxPolonais.Lerapportdeforce
s’inversa dans le dernier tiers du XIX e siècle
et ce fut alors que les nationalistes se mirent
à rêver ouvertement d’indépendance.
Ils étaient aidés en cela par un mouvement
similaire né de l’autre côté de la frontière,
en Russie. Contrairement aux Habsbourg,
les Romanov menaient une politique
plus jacobine en matière de nationalités.
Leur but était de créer une nation
«russienne » (et non pas «russe ») à partir
des trois principaux peuples slaves de leur
empire : les Russes, les Biélorusses et les
Petits Russes, c’est-à-dire les Ukrainiens. Si
le nationalisme ukrainien naquit en Galicie
autrichienne, l’indépendantisme se
développa cependant dans l’Ukraine russe,
appeléeparcommoditéUkraineduDniepr.
Tout au long du siècle, les contacts entre
intellectuels des deux côtés de la frontière
furent permanents et les échanges littéraires
et philologiques, notamment avec les
universités de Kharkov et de Kiev, créèrent
unedynamiquedanslesdomaineslinguistique
et culturel. Les écrivains Ivan Franko, en
Galicie, et Taras Chevtchenko, à Kiev, donnèrent
à l’ukrainien ses lettres de noblesse.
Contrairement à une idée reçue, l’ukrainien
était autorisé en Russie et la culture
ukrainienne favorisée car elle représentait
unepartiedel’héritagehistoriquecommun.
En revanche, l’activisme politique était
sévèrement interdit et durement réprimé.
Or, le mouvement nationaliste en Ukraine
du Dniepr, travaillé par les idées socialistes,
nihilistes et marxistes, considérait la Russie
comme une «prison des peuples » dont il
fallait se libérer. Les nationalistes du Dniepr
disposaient de ce qui manquait aux Galiciens
: un adversaire puissant à combattre.
Cela donna à leurs mouvements un aspect
considérablement plus radical.
Ilnefautcependantpasseleurrer:jusqu’à
la Première Guerre mondiale et les révolutions
de 1917, le nationalisme était loin
d’être majoritaire au sein de la population.