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Hoeï-lan-ki, ou l'Histoire du Cercle de Craie - Chine ancienne

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Le cercle <strong>de</strong> craie<br />

Holà ! femme, exposez les détails <strong>de</strong> votre cause. (Haï-tang gar<strong>de</strong> le<br />

silence.)<br />

TCHANG-LIN (à gen<strong>ou</strong>x)<br />

Seigneur, Tchang-haï-tang n’a point entretenu <strong>de</strong> commerce<br />

criminel avec un amant, elle n’a point empoisonné son p.080 mari, elle<br />

n’a point enlevé d’enfant, elle n’a point dét<strong>ou</strong>rné d’effets. C’est la<br />

femme légitime elle-même qui a entretenu <strong>de</strong>s relations c<strong>ou</strong>pables avec<br />

un greffier, nommé Tchao, et quand elle a accusé Haï-tang en justice,<br />

c’est ce même Tchao qui a porté la sentence. Je v<strong>ou</strong>s jure, Seigneur,<br />

que, si elle a fait l’aveu <strong>de</strong>s crimes qu’on lui imputait, c’est qu’elle y a<br />

été forcée par les tortures.<br />

PAO-TCHING<br />

Drôle que tu es ! qui est-ce qui t’a chargé <strong>de</strong> répondre 332 ? Officier,<br />

prenez-moi cet homme-là et appliquez-lui trente c<strong>ou</strong>ps <strong>de</strong> bâton.<br />

(L'officier saisit Tchang-lin et le frappe.)<br />

TCHANG-LIN (se prosternant jusqu'à terre).<br />

Cette Tchang-haï-tang est ma propre sœur. Comme elle n’a jamais<br />

paru <strong>de</strong>vant un magistrat aussi imposant que Votre Excellence, j’ai<br />

craint qu’intimidée, interdite, elle n’eût pas la force <strong>de</strong> lui faire<br />

connaître la vérité. Voilà p<strong>ou</strong>rquoi j’ai osé parler p<strong>ou</strong>r elle.<br />

PAO-TCHING<br />

Si tu es son frère 333 , je veux bien excuser les paroles inconsidérées<br />

que tu viens <strong>de</strong> proférer <strong>de</strong>vant mon tribunal ; mais si tu ne l’es pas, je<br />

fais c<strong>ou</strong>per ta tête d’âne avec ce large c<strong>ou</strong>teau. Allons, femme, parlez<br />

avec t<strong>ou</strong>te l’exactitu<strong>de</strong> et la sincérité dont v<strong>ou</strong>s êtes capable : v<strong>ou</strong>s<br />

p<strong>ou</strong>vez compter sur mon appui.<br />

HAÏ-TANG<br />

332 (Fol. 41 v, l. 5) Litt. : Qui est-ce qui t’a interrogé ?<br />

333 (Fol. 41 v, l. 9) Litt. : On peut savoir que, à cause <strong>de</strong>s sentiments d’un frère aîné<br />

p<strong>ou</strong>r sa sœur ca<strong>de</strong>tte, il est permis <strong>de</strong> proférer <strong>de</strong>ux <strong>ou</strong> trois fois, <strong>de</strong>vant le tribunal,<br />

<strong>de</strong>s paroles confuses.<br />

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