Hoeï-lan-ki, ou l'Histoire du Cercle de Craie - Chine ancienne
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p.018<br />
Le cercle <strong>de</strong> craie<br />
HAÏ-TANG<br />
(Elle chante)<br />
Tu viens auj<strong>ou</strong>rd’hui invoquer l’appui <strong>de</strong> ta sœur<br />
ca<strong>de</strong>tte, tu veux qu’elle prête sec<strong>ou</strong>rs à son frère aîné !<br />
Ne disais-tu pas...<br />
(Elle parle)<br />
(Elle chante)<br />
Ne disais-tu pas 131 qu’un garçon doit faire t<strong>ou</strong>s ses<br />
efforts p<strong>ou</strong>r se suffire à lui-même ?<br />
TCHANG-LIN<br />
Ma sœur, tu n’as pas <strong>ou</strong>blié un mot <strong>de</strong> notre ancien différent. Tu<br />
m’as assez maltraité ; allons, accor<strong>de</strong>-moi quelque sec<strong>ou</strong>rs, afin que je<br />
me retire.<br />
HAÏ-TANG<br />
Mon frère, tu ignores que ces robes et ces ornements <strong>de</strong> tête 132 que<br />
je porte, appartiennent à monsieur et à madame Ma 133 . Comment<br />
p<strong>ou</strong>rrais-je en disposer en ta faveur ? Excepté ces objets, je ne vois rien<br />
qui vaille la peine <strong>de</strong> t’être offert p<strong>ou</strong>r subvenir à tes besoins. Allons,<br />
retire-toi, et tâche <strong>de</strong> ne plus mettre le pied sur le seuil <strong>de</strong> cette porte.<br />
131 (Fol. 10 r, l. 7) Voy. p. 3, l. 20.<br />
(Elle rentre brusquement sans le saluer)<br />
TCHANG-LIN<br />
132 (Fol. 10 v, l. 1) Il y a en chinois t'e<strong>ou</strong>-mien (10366, 7612, vulgo : tête-visage). Si<br />
l’auteur ne n<strong>ou</strong>s apprenait (texte, fol. 34 v, l. 7) qu’il s’agit ici d’aiguilles <strong>de</strong> tête en or,<br />
il serait impossible <strong>de</strong> le <strong>de</strong>viner. Dans la pièce 8 <strong>du</strong> même recueil, intitulée Ho-hanchan,<br />
une mère dit à son fils (fol. 25 r, l. 5) : "Puisque tu veux aller à la capitale p<strong>ou</strong>r<br />
subir tes examens, je vais te donner quelque argent, et <strong>de</strong>ux aiguilles <strong>de</strong> tête en or,<br />
afin que tu puisses acheter <strong>de</strong>s provisions et subvenir à tes besoins." La circonstance<br />
paraît exactement la même, mais l’auteur a employé l’expression propre p<strong>ou</strong>r dire<br />
aiguilles <strong>de</strong> tête. Ce sens <strong>de</strong> t’e<strong>ou</strong>-mien ne se tr<strong>ou</strong>ve dans aucun dictionnaire.<br />
133 Voyez plus bas, page 22, ligne 1.<br />
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