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Hoeï-lan-ki, ou l'Histoire du Cercle de Craie - Chine ancienne

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Le cercle <strong>de</strong> craie<br />

Ma sœur, que tu es <strong>du</strong>re et cruelle p<strong>ou</strong>r moi ! Parce que tu es ma<br />

propre sœur, j’étais venu implorer ton assistance ; et, non seulement<br />

tu ne m’as pas donné un <strong>de</strong>nier p<strong>ou</strong>r me sec<strong>ou</strong>rir, mais encore tu m’as<br />

accablé d’injures 134 et <strong>de</strong> mauvais traitements ! Eh ! bien, je ne m’en<br />

irai pas ! Je resterai sur le seuil <strong>de</strong> cette porte, et j’attendrai l’arrivée<br />

p.019<br />

<strong>du</strong> seigneur Ma ; peut-être daignera-t il m’accueillir avec bonté.<br />

SCÈNE VI<br />

MADAME MA ET TCHANG-LING<br />

MADAME MA<br />

Je suis la femme légitime <strong>du</strong> seigneur Ma. J’avais emmené avec moi<br />

le jeune enfant, et j’étais allée brûler <strong>de</strong>s parfums dans t<strong>ou</strong>tes les<br />

chapelles. Me voici revenue la première. Mais qu’aperçois-je ? Un<br />

mendiant à la porte <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong> monsieur Ma 135 ! — Holà ! quel<br />

mauvais <strong>de</strong>ssein t’a con<strong>du</strong>it ici ?<br />

TCHANG-LIN<br />

Madame, je ne mérite point une telle injure. Je suis le frère <strong>de</strong> Haï-<br />

tang ; j’étais venu p<strong>ou</strong>r <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ma sœur.<br />

MADAME MA<br />

Ah, ah ! tu es le frère <strong>de</strong> Haï-tang ! En ce cas, tu es mon beau-<br />

frère ; me connais-tu ?<br />

TCHANG-LIN<br />

134 (Fol. 10 v, l. 5) L’expression que je tra<strong>du</strong>is ainsi est hoa-pe-liao-ngo (4199, 8526,<br />

7041, 3002), qui se compose <strong>de</strong>s mots fleur et b<strong>lan</strong>c, suivis <strong>de</strong> liao, marque <strong>du</strong> prétérit,<br />

et <strong>de</strong> ngo, moi ; ce qui indique qu’il faut prendre hoa-pe p<strong>ou</strong>r un verbe actif. Je n’ai<br />

tr<strong>ou</strong>vé dans aucun dictionnaire ce sens <strong>de</strong> hoa-pe-liao.<br />

135 (Fol. 10 v, l. 8) Il y a en Chinois <strong>ki</strong>aï-tien-k<strong>ou</strong> (5483, 10119, 6507 ; vulgo,<br />

engager-dégager-magazin). Cette expression, que je n’ai tr<strong>ou</strong>vée dans aucun<br />

dictionnaire, signifie, je crois : le bureau <strong>ou</strong> le cabinet d’un homme riche qui prête sur<br />

gage. Ce sens est confirmé par plusieurs passages <strong>de</strong> la pièce 91, intitulée K’an-t’sienn<strong>ou</strong>,<br />

fol. 30, v, et 31 r, On tr<strong>ou</strong>ve aussi <strong>ki</strong>aï-tien-p'<strong>ou</strong> (p’<strong>ou</strong>, b<strong>ou</strong>tique : 8683). Dans la<br />

pièce 8, intitulée Ho-han-chan, fol. 1 r, l.7, Tchang-i dit : "J’ai <strong>ou</strong>vert une b<strong>ou</strong>tique <strong>de</strong><br />

prêt sur gage, à l’enseigne <strong>du</strong> lion d’or." Quelquefois on se contente d’écrire <strong>ki</strong>a’ï-k<strong>ou</strong>,<br />

(vulgo : délier, dégager-magazin), expression qui peut indiquer à la fois, ainsi que <strong>ki</strong>aïtien-k<strong>ou</strong>,<br />

le lieu et la profession désignés ci-<strong>de</strong>ssus. Voy. la pièce 94, intitulée Ho-<strong>lan</strong>gtan,<br />

fol. 31 v, l. 2, et la pièce 3, intitulée Tch’in-tche<strong>ou</strong>-t’iao-mi, fol. 34 v, l. 6.<br />

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