Hoeï-lan-ki, ou l'Histoire du Cercle de Craie - Chine ancienne
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Le cercle <strong>de</strong> craie<br />
auj<strong>ou</strong>rd’hui 89 mon cœur à celui qui me procure le bonheur<br />
que je rêvais.<br />
(Elle parle)<br />
Je vais envoyer mes sœurs que voici 90 annoncer que Tchang-haï-<br />
tang vient d’ép<strong>ou</strong>ser le seigneur Ma. Maintenant j’espère que l’on ne<br />
me blâmera plus.<br />
(Elle chante)<br />
Désormais je ne crains plus les railleries <strong>du</strong> public. Je<br />
ne crains plus qu’on dise que je ternis l’honneur <strong>de</strong> ma<br />
famille.<br />
(Elle sort avec le seigneur Ma)<br />
SCÈNE VI<br />
MADAME TCHANG<br />
Je viens <strong>de</strong> marier auj<strong>ou</strong>rd’hui ma fille avec le seigneur Ma, qui m’a<br />
offert ces cent onces d’argent. Voilà <strong>de</strong> quoi passer le reste <strong>de</strong> mes<br />
j<strong>ou</strong>rs dans la joie et l’abondance. Puisque aucune affaire ne m’occupe<br />
en ce moment, je vais aller chercher ma tante et mes sœurs 91 , que je<br />
n'ai pas vues <strong>de</strong>puis longtemps, afin que n<strong>ou</strong>s puissions aller prendre le<br />
thé, et n<strong>ou</strong>s régaler ensemble à la taverne voisine. p.009<br />
@<br />
89 (Fol. 5 r, l. 1) Litt. : Auj<strong>ou</strong>rd’hui, ayant tr<strong>ou</strong>vé une situation prospère que je<br />
cherchais, je donne mon consentement, je me déci<strong>de</strong>.<br />
90 (Fol. 5 r, l. 1). Comme Haï-t’ang n’a point <strong>de</strong> sœurs, on ne sait d’abord à quoi se<br />
rapporte tse-meï. Cette expression doit s’entendre <strong>de</strong>s amies, <strong>de</strong>s compagnes <strong>de</strong> Haït’ang.<br />
Dans la pièce 3, intitulée Tch’in-tche<strong>ou</strong>-t’iao-mi, fol. 34 r, l. 2, une fille <strong>de</strong> joie<br />
dit : "plusieurs <strong>de</strong> mes sœurs (tse-meï), c’est-à-dire, <strong>de</strong> mes compagnes <strong>de</strong> plaisir,<br />
m’ont invitée à venir boire avec elles.<br />
91 *(Fol. 5 r, l. 6) Les mots k<strong>ou</strong>-tse-meï (6471, 11296, 7624) se tr<strong>ou</strong>vent <strong>de</strong> suite,<br />
dans le Li <strong>ki</strong> (liv. 3, fol. 28, édit. impériale) avec le sens que n<strong>ou</strong>s leur donnons ici.<br />
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