Hoeï-lan-ki, ou l'Histoire du Cercle de Craie - Chine ancienne
Hoeï-lan-ki, ou l'Histoire du Cercle de Craie - Chine ancienne
Hoeï-lan-ki, ou l'Histoire du Cercle de Craie - Chine ancienne
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
p.VII<br />
Le cercle <strong>de</strong> craie<br />
PRÉFACE<br />
Le drame que n<strong>ou</strong>s offrons auj<strong>ou</strong>rd’hui au public, est tiré <strong>du</strong><br />
répertoire <strong>du</strong> théâtre chinois, intitulé Y<strong>ou</strong>en-jin-pe-tchong 1 , c’est-à-<br />
dire, "Les cent pièces composées s<strong>ou</strong>s les Y<strong>ou</strong>en", <strong>ou</strong> princes <strong>de</strong> la<br />
famille <strong>de</strong> Tching<strong>ki</strong>skhan, qui ont régné sur la <strong>Chine</strong> <strong>de</strong>puis 1259<br />
jusqu’en 1368.<br />
On connaissait déjà en Europe trois pièces <strong>du</strong> même recueil :<br />
L’Orphelin <strong>de</strong> la famille Tchao, mis en français par le P. Prémare,<br />
missionnaire à Pé<strong>ki</strong>ng ; Le Vieillard qui obtient un fils, et Les chagrins<br />
<strong>du</strong> palais <strong>de</strong> Han, par M. Davis, attaché à la factorerie <strong>de</strong> Canton.<br />
T<strong>ou</strong>tes les pièces <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong>s Y<strong>ou</strong>en se composent <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
parties bien distinctes, d’un dialogue en prose et <strong>de</strong> vers irréguliers, qui<br />
ressemblent beauc<strong>ou</strong>p aux ariettes <strong>de</strong> nos opéras. Ces morceaux<br />
lyriques, que l’auteur réserve p<strong>ou</strong>r les endroits les plus pathétiques et<br />
les plus passionnés, sont écrits s<strong>ou</strong>vent dans un style poétique très<br />
élevé, qui est à peine connu en Europe. On p.VIII doit donc regretter que<br />
le P. Prémare et M. Davis 2 n’aient pas jugé à propos <strong>de</strong> n<strong>ou</strong>s donner<br />
une tra<strong>du</strong>ction complète <strong>de</strong> ces passages en vers, qui occupent<br />
1 Cette pièce est la 64e <strong>de</strong> la collection.<br />
2 On n’accusera point ces <strong>de</strong>ux savants d’avoir passé ce qu’ils n’entendaient pas. Ils ont<br />
fait leurs preuves. Monsieur Davis a tra<strong>du</strong>it littéralement t<strong>ou</strong>s les vers <strong>du</strong> roman Hao-<br />
Khie<strong>ou</strong>-tchh<strong>ou</strong>en. (Voy. sa préface, p. XXII.) Le P. Prémare a composé, s<strong>ou</strong>s le titre <strong>de</strong><br />
Notitia linguæ sinicæ, un vaste répertoire grammatical, qui, au jugement <strong>de</strong> son<br />
biographe, contient "plus <strong>de</strong> d<strong>ou</strong>ze mille phrases bien tra<strong>du</strong>ites, et près <strong>de</strong> cinquante<br />
mille caractères chinois".<br />
Cette grammaire a été imprimée à Malacca, sur la copie qu’en avait faite en 1825, la<br />
personne qui écrit ces lignes. En la transcrivant on a fait disparaître un grand nombre<br />
<strong>de</strong> fautes <strong>de</strong> latin et <strong>de</strong> chinois qui existent dans le manuscrit que possè<strong>de</strong> la<br />
Bibliothèque royale <strong>de</strong> Paris. Ces fautes doivent être attribuées aux <strong>de</strong>ux copistes dont<br />
s’était servi l’auteur. Mais p<strong>ou</strong>r les corriger t<strong>ou</strong>tes, il eût fallu joindre à l’<strong>ou</strong>vrage un<br />
travail critique qui n’entrait pas dans le but <strong>de</strong> l’éditeur. Le P. Prémare annonce (p.<br />
262) qu’il a été forcé <strong>de</strong> laisser sa grammaire incomplète, faute d’avoir le second<br />
volume <strong>de</strong> l’<strong>ou</strong>vrage intitulé K<strong>ou</strong>-hio-ke<strong>ou</strong>-hi<strong>ou</strong>en. N<strong>ou</strong>s tâcherons <strong>de</strong> remplir cette<br />
lacune, si n<strong>ou</strong>s p<strong>ou</strong>vons n<strong>ou</strong>s procurer le cahier qui contient les phrases <strong>de</strong> cinq<br />
caractères et au <strong>de</strong>ssus. Ce serait peut-être une occasion favorable p<strong>ou</strong>r publier, à la<br />
suite <strong>de</strong> ce supplément, les emendationes que semble réclamer l’état actuel <strong>de</strong> l’édition,<br />
et un in<strong>de</strong>x universel <strong>de</strong>s mots et <strong>de</strong>s phrases.<br />
5<br />
@