Hoeï-lan-ki, ou l'Histoire du Cercle de Craie - Chine ancienne
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Le cercle <strong>de</strong> craie<br />
(Elle chante)<br />
V<strong>ou</strong>s espériez vivre p<strong>ou</strong>r t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs 366 avec madame Ma ; v<strong>ou</strong>s<br />
espériez que je ne reviendrais jamais <strong>du</strong> lieu où v<strong>ou</strong>s m’aviez envoyée !<br />
Dans quelle intention me p<strong>ou</strong>rsuiviez-v<strong>ou</strong>s t<strong>ou</strong>s <strong>de</strong>ux jusque sur la<br />
r<strong>ou</strong>te ? N<strong>ou</strong>s voici en présence l’un <strong>de</strong> l’autre 367 ; répon<strong>de</strong>z.<br />
(Tchao fait semb<strong>lan</strong>t d’être mort.)<br />
PAO-TCHING<br />
Le drôle ose faire le mort ! Officier, relevez-le, et jetez-lui <strong>de</strong> l’eau à<br />
la figure.<br />
(L'officier lui jette <strong>de</strong> l'eau et l'éveille.)<br />
Allons, dépêchez-v<strong>ou</strong>s d’av<strong>ou</strong>er.<br />
PAO-TCHING<br />
TCHAO<br />
Il y avait déjà longtemps que votre serviteur avait <strong>de</strong>s relations avec<br />
cette femme. Suivant les lois, je ne suis c<strong>ou</strong>pable que d’a<strong>du</strong>ltère ; mon<br />
crime n’est point <strong>de</strong> ceux qu’on punit <strong>de</strong> mort. Quant à<br />
l’empoisonnement <strong>de</strong> Ma <strong>ki</strong>un-<strong>ki</strong>ng, j’ai acheté, il est vrai, le poison,<br />
mais ce n’est point moi qui ai suggéré l’idée <strong>de</strong> ce crime. C’est cette<br />
p.092<br />
femme qui a pris le poison, l’a jeté elle-même dans une tasse <strong>de</strong><br />
b<strong>ou</strong>illon, et a fait périr son mari. Je suis également étranger à<br />
l’enlèvement <strong>du</strong> jeune enfant. Je dis en effet à cette femme, puisque<br />
v<strong>ou</strong>s n’êtes point sa mère, laissez-le. Mais elle me répondit que, si elle<br />
p<strong>ou</strong>vait s’emparer <strong>de</strong> l’enfant, elle <strong>de</strong>viendrait maîtresse <strong>de</strong> t<strong>ou</strong>te la<br />
fortune <strong>du</strong> seigneur Ma. Je suis un pauvre employé, et je n’aurais pu<br />
tr<strong>ou</strong>ver <strong>de</strong> l’argent p<strong>ou</strong>r acheter le témoignage <strong>de</strong> ces voisins et <strong>de</strong> ces<br />
vieilles femmes. Elle seule les a subornés. C’est encore elle qui s<strong>ou</strong>doya<br />
366 (Fol. 47 r, l. 3) Litt. : V<strong>ou</strong>s espériez que la femme légitime <strong>de</strong> Ma <strong>de</strong>viendrait p<strong>ou</strong>r<br />
t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs votre ép<strong>ou</strong>se.<br />
367 (Fol. 47 r, l. 4) Mot à mot : "moi, avec v<strong>ou</strong>s, vis-à-vis <strong>de</strong>s lèvres, vis-à-vis <strong>de</strong>s<br />
lèvres."<br />
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