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Hoeï-lan-ki, ou l'Histoire du Cercle de Craie - Chine ancienne

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Le cercle <strong>de</strong> craie<br />

populaire, fut enlevé au ciel, monté sur une baleine 48 , et que, à cause<br />

<strong>de</strong> cette fiction, les poètes ont appelé l’hôte monté sur la baleine (<strong>ki</strong>-<br />

<strong>ki</strong>ng). Un p.XXVII sinologue fort habile, tra<strong>du</strong>isant un passage où le héros<br />

<strong>de</strong> l’<strong>ou</strong>vrage est comparé au poète monté sur la baleine (<strong>ki</strong>-<strong>ki</strong>ng), c’est-<br />

à-dire, au poète Li-thaï-pé, prend les <strong>de</strong>ux mots <strong>ki</strong>-<strong>ki</strong>ng p<strong>ou</strong>r un nom<br />

d’homme, et écrit : "p<strong>ou</strong>r la gaîté et le goût <strong>du</strong> plaisir, il ressemblait<br />

beauc<strong>ou</strong>p à Ki-<strong>ki</strong>ng".<br />

Les poètes et les prosateurs mo<strong>de</strong>rnes font s<strong>ou</strong>vent allusion à<br />

l’aventure ga<strong>lan</strong>te <strong>de</strong> la belle Wen-<strong>ki</strong>un 49 , fille <strong>de</strong> Tcho-wang-sun, et<br />

qu’on désigne s<strong>ou</strong>vent par le nom <strong>de</strong> Tcho-wen-<strong>ki</strong>un, en faisant précé<strong>de</strong>r<br />

son nom (Wen-<strong>ki</strong>un) <strong>de</strong> la première syllabe <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> son père (Tcho).<br />

La même personne prend Tcho-wen p<strong>ou</strong>r un nom d’homme, et tra<strong>du</strong>it la<br />

syllabe <strong>ki</strong>un (vulgo : prince), qui, en faisant partie <strong>de</strong> ce nom <strong>de</strong> femme,<br />

cesse d’être significative, et n’a plus ici qu’une valeur phonétique ; et elle<br />

fait dire à une jeune fille, qui répond en r<strong>ou</strong>gissant aux compliments que<br />

lui adresse un étudiant : "qui p<strong>ou</strong>rrait imiter la con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> prince Tcho-<br />

wen ?" au lieu <strong>de</strong> : "qui p<strong>ou</strong>rrait imiter la belle Tcho-wen-<strong>ki</strong>un, " <strong>ou</strong> plus<br />

littéralement "<strong>de</strong> la belle Wen-<strong>ki</strong>un, fille <strong>de</strong> Tcho ?" Je citerai encore<br />

p.XXVIII<br />

un endroit <strong>du</strong> même <strong>ou</strong>vrage, non dans le but <strong>de</strong> critiquer, mais<br />

p<strong>ou</strong>r montrer combien il est important <strong>de</strong> connaître à fond t<strong>ou</strong>tes les<br />

allusions employées en poésie. L’expression "dérober <strong>de</strong>s parfums 50 ",<br />

signifie entretenir <strong>de</strong>s liaisons secrètes, <strong>ou</strong> simplement far l’amore. Dans<br />

le passage que n<strong>ou</strong>s avons en vue, l’auteur fait ce raisonnement :<br />

48 Voy. le Recueil <strong>de</strong> n<strong>ou</strong>velles intitulé K<strong>ou</strong>-<strong>ki</strong>n-khi-k<strong>ou</strong>an, chap. VI, p. 14.<br />

49 Sse-ma-siang-j<strong>ou</strong> se tr<strong>ou</strong>vait un j<strong>ou</strong>r à dîner chez un homme riche , nommé Tchowang-sun,<br />

dont la fille (Wen-<strong>ki</strong>un) était veuve <strong>de</strong>puis quelque temps. Ayant été invité à<br />

j<strong>ou</strong>er <strong>de</strong> la guitare, il fit entendre la chanson "<strong>du</strong> phénix qui recherche sa compagne",<br />

afin <strong>de</strong> t<strong>ou</strong>cher le cœur <strong>de</strong> Wen-<strong>ki</strong>un. Celle-ci ayant enten<strong>du</strong> Siang-j<strong>ou</strong> par les<br />

interstices <strong>de</strong> la porte, en <strong>de</strong>vint éprise, et le soir même elle s’enfuit avec lui à Linkhiong.<br />

Voy. M. Davis, Mémoire sur la poésie chinoise, page 438. Comparez Thang-chi,<br />

liv. IV, fol. 22.<br />

50 Han-che<strong>ou</strong>, qui vivait s<strong>ou</strong>s la dynastie <strong>de</strong>s Tsin, était un homme d’une rare beauté.<br />

Il fut secrétaire <strong>de</strong> K<strong>ou</strong>-tch’ong, ministre <strong>de</strong> W<strong>ou</strong>-ti. A cette époque, <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs<br />

étrangers ayant offert à l’empereur <strong>de</strong>s parfums, dont l’o<strong>de</strong>ur se conservait pendant un<br />

mois, lorsqu’on en avait imprégné ses vêtements, W<strong>ou</strong>-ti en fit présent à K<strong>ou</strong>-tch’ong.<br />

La fille <strong>de</strong> ce ministre, déroba les parfums et les donna à Han-tche<strong>ou</strong>, avec qui elle<br />

avait <strong>de</strong>s relations. K<strong>ou</strong>-tch’ong s’en aperçut bientôt, mais, craignant <strong>de</strong> révéler le<br />

déshonneur <strong>de</strong> sa fille, il la donna en mariage à son secrétaire.<br />

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