Hoeï-lan-ki, ou l'Histoire du Cercle de Craie - Chine ancienne
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Le cercle <strong>de</strong> craie<br />
chargé d’aller au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> lui, et, à mon ret<strong>ou</strong>r, j’ai été surpris par ces<br />
torrents <strong>de</strong> neige. Ô ciel ! puisse-t-elle s’arrêter quelques instants !<br />
HAÏ-TANG (l'apercevant)<br />
Cet homme qui marche-là ressemble bien à mon frère Tchang-lin.<br />
(Elle chante)<br />
J’ai aperçu les traits <strong>de</strong> son visage ; il me semble que<br />
c’est lui. Mais si mes yeux, tr<strong>ou</strong>blés par les larmes 282 , me<br />
faisaient illusion ! Regardons bien attentivement... p.065<br />
Oui... je ne me trompe point... c’est lui... c’est lui-même.<br />
Je redresse avec effort mes épaules tremb<strong>lan</strong>tes 283 , je<br />
s<strong>ou</strong>tiens <strong>de</strong> mes mains mes f<strong>lan</strong>cs épuisés. Hélas !<br />
comment c<strong>ou</strong>rir après lui, avec cette chaîne <strong>de</strong> fer et cette<br />
l<strong>ou</strong>r<strong>de</strong> cangue ?<br />
TCHANG-LIN (regardant les gendarmes)<br />
Où con<strong>du</strong>isez-v<strong>ou</strong>s cette femme qui porte cette chaîne <strong>de</strong> fer et<br />
cette l<strong>ou</strong>r<strong>de</strong> cangue ?<br />
Mon frère !<br />
Mon frère !<br />
HAÏ-TANG<br />
(Elle chante)<br />
O mon frère ! Arrête-toi, et délivre ta sœur 284 .<br />
(Elle parle)<br />
282 (Fol. 33 v, l. 3) L’expression hoen hoa (vulgo : tr<strong>ou</strong>blé-fleuri ; 4315, 4199) signifie<br />
ici tr<strong>ou</strong>blé, confus. Quelquefois on se contente d’écrire yen-hoa (vulgo : yeux-fleurir)<br />
p<strong>ou</strong>r dire : j’ai la vue tr<strong>ou</strong>ble. Voy. Te<strong>ou</strong>-ngo-y<strong>ou</strong>en, pièce 86, fol. 30 v, l. 8 ; et Thangchi,<br />
ix. fol. 26 v. L<strong>ou</strong>ï-yen, en latin : lacrimantes oculi.<br />
283 (Fol. 33 v, l. 4) Litt. : "Dans ce lieu, me redressant une fois, j’élève mes épaules ;<br />
et p<strong>ou</strong>r marcher avec plus d’assurance, je presse <strong>de</strong> mes mains ma ceinture et mes<br />
hanches. Je v<strong>ou</strong>drais le p<strong>ou</strong>rsuivre ; mais comment le puis-je, avec cette chaîne et<br />
cette cangue que je porte ?" Voy. la pièce 90, intitulée Lo-li-<strong>lan</strong>g, fol. 33 v, l. 9 : "V<strong>ou</strong>s<br />
ne porterez plus la cangue qui écrase le c<strong>ou</strong> <strong>de</strong>s criminels, ni la chaîne <strong>de</strong> fer qui serre<br />
leur ceinture."<br />
284 (Fol. 33 v, l. 7) Litt. : Comment délivreras-tu ta sœur ?<br />
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