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Hoeï-lan-ki, ou l'Histoire du Cercle de Craie - Chine ancienne

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p.014<br />

Le cercle <strong>de</strong> craie<br />

SCÈNE V<br />

HAÏ-TANG ET TCHANG-LIN<br />

TCHANG-LIN<br />

(Il récite <strong>de</strong>s vers)<br />

J’ai acquis à mes dépens l’expérience <strong>de</strong>s choses d’ici-<br />

bas 125 , et je vois maintenant qu’il vaut mieux se confier<br />

aux hommes qu’au <strong>de</strong>stin.<br />

Je m’appelle Tchang-lin. Après avoir eu autrefois une vive<br />

altercation avec ma sœur, je quittai la maison maternelle p<strong>ou</strong>r aller<br />

tr<strong>ou</strong>ver mon oncle. Qui aurait pu penser qu’il suivrait un indivi<strong>du</strong><br />

nommé Tchong-sse-tao, et qu’il l’accompagnerait jusqu’à Yen-ping-<br />

f<strong>ou</strong> ? N’ayant tr<strong>ou</strong>vé personne qui v<strong>ou</strong>lût me donner l’hospitalité, je<br />

m’en ret<strong>ou</strong>rnai transi <strong>de</strong> froid et accablé <strong>de</strong> fatigue, et je tombai<br />

mala<strong>de</strong> au milieu <strong>du</strong> chemin. Je n’ai pas besoin <strong>de</strong> dire que j’épuisai<br />

bientôt mon argent et mes provisions <strong>de</strong> voyage. P<strong>ou</strong>r subsister, je fus<br />

obligé <strong>de</strong> mettre en gage et à la fin <strong>de</strong> vendre les vêtements dont<br />

j’étais c<strong>ou</strong>vert. Je revins dans ma famille ; mais ma mère était morte<br />

<strong>de</strong>puis longtemps, et je ne tr<strong>ou</strong>vai, dans notre <strong>ancienne</strong> <strong>de</strong>meure,<br />

aucune chambre où je pusse me retirer. Que faire maintenant ? J’ai<br />

appris que ma sœur a ép<strong>ou</strong>sé le seigneur Ma. Ce seigneur Ma est un<br />

homme riche ; il daignera sans d<strong>ou</strong>te jeter un regard <strong>de</strong> pitié sur son<br />

beau-frère et lui accor<strong>de</strong>r les sec<strong>ou</strong>rs que réclame sa position. Qui<br />

m’empêche d’aller <strong>de</strong> ce pas le tr<strong>ou</strong>ver ? J’implorerai son assistance, et<br />

je lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai <strong>de</strong> quoi subvenir à mes plus pressants besoins. Je<br />

vais arriver dans l’instant à la maison <strong>du</strong> seigneur Ma. Mais, si je ne me<br />

trompe point, ma sœur se tr<strong>ou</strong>ve justement <strong>de</strong>vant sa porte. C<strong>ou</strong>rons<br />

vite la voir. — Ma sœur, reçois mes humbles salutations.<br />

HAÏ-TANG<br />

125 (Fol. 8 v, l. 5) Mot à mot : Dans mon ventre j’ai appris à fond les choses <strong>du</strong> siècle.<br />

Dans le <strong>de</strong>stin, (ce n’est) pas comme les hommes <strong>de</strong> l’Empire. Voy. Lo-li-<strong>lan</strong>g, pièce 90,<br />

fol. 1 r, l. 6.<br />

41

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