etymons grecs et latins du vocabulaire scientifique français - Pot-pourri
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- II -<br />
GÉNÉRALITÉS<br />
Le grec* ancien <strong>et</strong> le latin*, qui se rattachent tous deux à l’indo-européen*, sont des langues flexionnelles, c’est<br />
à dire que les substantifs*, les adjectifs, les pronoms se déclinent. Autrement dit, ceux-ci adoptent une<br />
désinence* différente, voire une forme différente dans le cas de certains pronoms, non seulement pour marquer<br />
le genre <strong>et</strong> le nombre, comme en <strong>français</strong>, mais aussi pour indiquer leur fonction dans la phrase (suj<strong>et</strong>,<br />
complément direct, indirect, déterminatif, circonstanciel…). C’est ce qu’on appelle les cas*. C<strong>et</strong> usage<br />
caractérise encore aujourd’hui l’allemand, les langues slaves <strong>et</strong> à, un degré moindre, ...le grec moderne.<br />
D’autre part, pour les Grecs anciens la recherche <strong>scientifique</strong> est très souvent liée <strong>et</strong> subordonnée à<br />
l’interrogation philosophique sur le ou les éléments constitutifs de l’univers (la recherche de l’Un sous le<br />
Multiple) <strong>et</strong> n’est pas, au moins dans ses débuts, une activité indépendante, sauf la médecine. Les connaissances<br />
<strong>scientifique</strong>s des Grecs <strong>et</strong> de leurs héritiers romains concernent essentiellement l’astronomie, l’arithmétique <strong>et</strong><br />
la géométrie, la géographie, la médecine avec des notions d’anatomie <strong>et</strong> de physiologie, la zoologie, la<br />
botanique, la minéralogie, quelques notions de physique. Leur aire de découverte a fini par couvrir, au temps<br />
de l’empire romain, l’ensemble <strong>du</strong> Bassin Méditerranéen, le Nord de l’Afrique <strong>et</strong> l’Egypte, le Proche Orient,<br />
les abords de la Mer Noire, la partie occidentale <strong>et</strong> centrale de l’Europe tempérée <strong>et</strong> une partie de la Grande-<br />
Br<strong>et</strong>agne. Le Moyen-Orient, lui, est connu jusqu’à l’In<strong>du</strong>s surtout par les observations relevées au cours de<br />
l’expédition d’Alexandre le Grand (333-323 A.C.)<br />
C<strong>et</strong>te activité <strong>scientifique</strong> a aussi été desservie par une infrastructure technologique assez pauvre <strong>et</strong> n’a disposé<br />
que d’une instrumentation plutôt rudimentaire. C’est donc pratiquement à l’œil nu <strong>et</strong> à mains nues, avec l’aide<br />
de son seul esprit critique, prisonnier, en certains cas, par des préjugés tenaces, que procède le chercheur<br />
antique.<br />
C’est pourquoi le <strong>vocabulaire</strong> <strong>scientifique</strong> gréco*-latin* proprement dit est, depuis longtemps, insuffisant pour<br />
forger l’ensemble des termes <strong>scientifique</strong>s <strong>et</strong> technologiques utilisés aujourd’hui. La communauté <strong>scientifique</strong><br />
a donc eu recours à des étymons* qui au départ n’ont rien de <strong>scientifique</strong>. Ex : CHLORO- ; χλόρος, α, ον : vert<br />
tendre ou pâle.<br />
Choix des étymons* pour la formation des termes <strong>scientifique</strong>s<br />
Les termes <strong>scientifique</strong>s <strong>grecs</strong>* <strong>et</strong> <strong>latins</strong>* sont repris en <strong>français</strong> (avec à l’occasion des glissements de sens)<br />
notamment en anatomie, botanique, minéralogie <strong>et</strong> zoologie. Ex : ÉCHIDNÉ Yχιδνα, ης : vipère – lat. echidna,<br />
ae : vipère femelle, serpent<br />
Dans certains cas, surtout en zoologie, botanique <strong>et</strong> minéralogie, des noms propres mythologiques ont été<br />
adoptés comme étymons*, sans pour autant qu’un lien puisse toujours être établi entre ces étymons <strong>et</strong> leurs<br />
dérivés. Ex : v. AMATHIE, MACHAON<br />
La plupart des termes <strong>scientifique</strong>s sont créés, artificiellement ou non, par composition. Les préfixes* <strong>et</strong> les<br />
suffixes* constituent une part non négligeable des étymons* <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent de préciser <strong>et</strong> d’affiner le sens de ces<br />
termes. Cela implique que l’entrée d’un mot composé peut renvoyer à deux autres entrées, qui peuvent ellesmêmes<br />
être composées (ex : irrad-). Ce procédé a surtout été appliqué, quand la présence d’un préfixe*<br />
monosyllabique, souvent même ré<strong>du</strong>it à une seule voyelle, peut prêter à confusion. Ex : A-, a-, AN, in…<br />
Etymons* <strong>grecs</strong> *