Les effets de la contamination d'un milieu de ... - Archipel - UQAM
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Nous recevons au quotidien une multitu<strong>de</strong> d'invitations par <strong>la</strong> poste et par<br />
courriel. Nous <strong>de</strong>vons être très réceptifs et interpellés pour répondre favorablement<br />
à l'une d'elles. <strong>Les</strong> employés prennent probablement plus facilement connaissance<br />
<strong>de</strong>s informations provenant <strong>de</strong> l'interne <strong>de</strong> leur entreprise que <strong>de</strong>s autres courriels<br />
provenant <strong>de</strong> l'extérieur. Par contre, ce n'est pas parce qu'ils prennent connaissance<br />
<strong>de</strong> l'envoi qu'ils se sentiront interpellés par le projet.<br />
En invitant les membres <strong>de</strong> son personnel aux ateliers, Andréanne s'est rendue<br />
compte que quelques personnes refusaient catégoriquement d'y participer. Elle a<br />
senti que certains employés prena"ent l'intervention comme une intrusion dans leur<br />
vie personnelle ou dans ce qu'ils sont. Est-ce parce que l'activité se passe sur leurs<br />
temps libres? Ou par peur <strong>de</strong> divulguer une partie d'eux? C'est peut-être par<br />
orgueil? Elle mentionne: « C'est comme si c'était <strong>de</strong> leur en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r trop<br />
personnellement. Je lisais dans les réponses et ce n'était pas: " non ça m'adonne<br />
pas" c'était: " non, je ne veux vraiment pas" })22. Andréanne a constaté qu'il ya eu<br />
une division simple <strong>de</strong>s personnes qui souhaitaient participer et <strong>de</strong>s autres qui ne<br />
vou<strong>la</strong>ient pas. Un groupe d'employés qui avait l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> manger dans <strong>la</strong> salle où<br />
l'intervention a eu lieu s'est tout simplement dép<strong>la</strong>cé dans une autre salle pour<br />
<strong>de</strong>meurer à l'écart <strong>de</strong> l'activité.<br />
Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> première rencontre à <strong>la</strong> Maison <strong>de</strong>s arts, neuf personnes étaient<br />
présentes. Je m'attendais donc à une très gran<strong>de</strong> participation <strong>de</strong> leur part. J'étais<br />
contente que l'intervention débute dans ce lieu. Quelle ne fut pas ma surprise <strong>de</strong><br />
constater leur absence lors <strong>de</strong>s ateliers ! Christine a tenté <strong>de</strong> cerner les raisons <strong>de</strong><br />
ce retrait et, <strong>de</strong> mon côté, j'ai questionné un groupe qui terminait son repas près <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> salle Alfred Pel<strong>la</strong>n. Christine croit que, pour eux, <strong>la</strong> peur du jugement <strong>de</strong>s autres<br />
était encore plus présente car ils travaillent dans le domaine <strong>de</strong>s arts et plusieurs ont<br />
terminé <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s en arts. Elle a elle-même ressenti ces préjugés lors <strong>de</strong>s ateliers.<br />
Elle me confie: « Quand tu travailles au Bureau <strong>de</strong>s arts, tu te sens un peu jugée.<br />
Ça je l'ai vécu à l'hôtel <strong>de</strong> ville, lorsque les personnes me disaient: "Ah! Oui, toi tu<br />
22 Extrait <strong>de</strong> l'entrevue avec Andréanne, le 12 novembre 2008.<br />
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