Les effets de la contamination d'un milieu de ... - Archipel - UQAM
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stérile : il ne crée rien <strong>de</strong> nouveau en réalité. L'auteur définit le jeu comme une<br />
activité libre, séparée <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalité, réglée, fictive, au déploiement incertain et<br />
improductif. Il c<strong>la</strong>ssifie le jeu sous quatre rubriques: <strong>la</strong> compétition, le hasard, le<br />
simu<strong>la</strong>cre et le vertige. Toujours selon Caillois, on retrouve dans chacune <strong>de</strong> ses<br />
catégories <strong>de</strong>s jeux reliés au divertissement, à j'improvisation libre et à<br />
l'épanouissement insouciant sous une fantaisie incontrôlée; <strong>d'un</strong> autre côté, on<br />
retrouve également un dépassement personnel qui exige <strong>de</strong>s efforts, <strong>de</strong> <strong>la</strong> patience,<br />
<strong>de</strong> l'adresse ou <strong>de</strong> l'ingéniosité. Dans les mêmes quatre catégories, certains jeux<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> force physique, d'autres défient l'intelligence. <strong>Les</strong> joueurs<br />
poursuivent le jeu seulement s'ils y trouvent du p<strong>la</strong>isir. Car l'ennui tue le jeu.<br />
Johan Huizinga (1988), historien néer<strong>la</strong>ndais, définit le jeu comme une action<br />
libre, « fictive », se situant à l'extérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie courante, capable d'absorber<br />
complètement le joueur. L'action doit être dénuée <strong>de</strong> tout intérêt matériel et <strong>de</strong> toute<br />
utilité. D'après l'auteur, le jeu doit s'accomplir dans un temps et dans un espace<br />
circonscrits à cette fin et doit suivre <strong>de</strong>s règles strictes. Le jeu s'enrobe <strong>de</strong> mystère<br />
et d'étrangeté.<br />
Le docteur Eric Berne (1976), quant à lui, décrit le concept <strong>de</strong> jeu qu'il utilise en<br />
psychiatrie individuelle et sociale, concept qu'il utilise également en thérapie <strong>de</strong><br />
groupe et qui lui tient lieu <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> fondamentale. De plus, l'analyse <strong>de</strong>s jeux<br />
forme un élément majeur <strong>de</strong> ses traitements. Il considère les re<strong>la</strong>tions sociales<br />
comme une panoplie <strong>de</strong> jeux que chacun utilise à sa guise. <strong>Les</strong> individus jouent à<br />
ces jeux pour cacher <strong>de</strong>s motifs profonds, pour rationaliser leurs activités ou pour<br />
rester objectifs. Le docteur Berne présente une analyse <strong>de</strong> 36 jeux qu'il c<strong>la</strong>sse sous<br />
diverses rubriques : les jeux vitaux, les jeux conjugaux, les jeux sexuels, les jeux<br />
sociaux, etc. Dans toutes les parties du mon<strong>de</strong>, les parents enseignent à leurs<br />
enfants les bonnes manières, soit les rituels <strong>de</strong>s jeux qu'ils transmettent <strong>de</strong><br />
génération en génération.<br />
Psychologue <strong>de</strong> formation, Éric Pigani (2001) est psychothérapeute et<br />
journaliste. Il se base sur <strong>de</strong>s écrits <strong>de</strong> psychanalystes, <strong>de</strong> psychologues et sur ceux<br />
du philosophe Roger Caillois pour démontrer que le jeu est excellent pour <strong>la</strong> santé<br />
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