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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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toutefois ne pas durer, si le système reçoit une fraction substantielle de matériel organique<br />

allochtone (qui peut être importé, soit par exemple par advection d'autres mers, soit par rejet à<br />

partir de la terre) susceptible d'être directement utilisé par les espèces de niveaux<br />

trophodynamiques supérieurs.<br />

3.2 Métabolisme des écosystèmes aquatiques<br />

Les processus métaboliques qui sont à la base de la dynamique des écosystèmes<br />

aquatiques sont indubitablement assez complexes (Riley et Chester, 1971). En termes de<br />

transformation de la masse, ils sont régis par des principes stoechiométriques relativement<br />

simples, sur la base desquels ils peuvent être quantifiés et corrélés. La biomasse joue dans ces<br />

processus un rôle central qui présuppose au moins une connaissance rudimentaire de sa<br />

composition biochimique.<br />

3.2.1 Composition en éléments du bioseston (essentiellement phytoplancton, zooplancton,<br />

bactéries)<br />

Selon le point de vue, la composition en éléments de la biomasse sestonique peut être<br />

recensée dans trois ou quatre grands groupes:<br />

(1) C, N, H, O, P, S;<br />

(2) Ca, Mg, K;<br />

(2a) Na, Cl;<br />

(3) Fe, Mn, Co, Zn, Mo;<br />

(3a) Cu, B, V;<br />

(4) Si,; Al; divers.<br />

Le groupe (1) comprend les éléments qui constituent la majeure partie des principaux<br />

constituants cellulaires: protéines, hydrates de carbone, lipides, ADN, ARN, etc. Le groupe (2)<br />

comprend les éléments dits "antagonistes" qui sont requis à divers degrés dans le métabolisme<br />

cellulaire. Le groupe (3), couramment appelé oligo-éléments ou éléments traces, contient les<br />

éléments qui sont principalement en rapport avec les réactions catalytiques mettant en jeu des<br />

enzymes. Le groupe (4) comprend des éléments qui ne paraissent pas avoir de fonction<br />

structurelle ou métabolique spécifique, à l'exception du silicium qui est un constituant nécessaire<br />

des parois cellulaires des diatomées.<br />

Le taux de teneur en cendre (autrement dit le résidu obtenu après combustion à 400EC<br />

de la biomasse sestonique) varie considérablement en fonction de la composition en espèces.<br />

La teneur en cendre des diatomées peut atteindre jusqu'à 40% ou plus, mais celle des autres<br />

espèces de phytoplancton est normalement inférieure à 15-20%. La "biomasse exempte de<br />

cendre" se compose approximativement de 45-55% de carbone, 8-10% d'azote, 7-8%<br />

d'hydrogène, 30-35% d'oxygène, et 1-2% de soufre et phosphore, alors que les éléments traces<br />

représentent généralement moins de 1%.<br />

La composition chimique du zooplancton est similaire à celle du phytoplancton, mais,<br />

étant donné qu'une certaine fraction de l'azote reste liée à la chitine, la fraction azote tend à être<br />

légèrement supérieure. Inversement, les détritus organogènes (morts) peuvent être déficients<br />

en phosphore.<br />

Le carbone, l'azote, le phosphore,et le soufre trouvés dans le bioseston marin<br />

s'approchent d'une proportion atomique de <strong>106</strong> : 16 : 1 (412 : 7,2 : 1 1 par poids), soit le rapport<br />

dit de Redfield. Combiné aux chiffres fournis plus haut, on peut l'exprimer ainsi:

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