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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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Dans le présent chapitre, l'accent sera mis sur la PSP et la DSP (les biointoxications<br />

dues aux dinoflagellés marins toxiques les plus répandues dans le monde et pour lesquelles<br />

l'Union européenne propose actuellement une législation sanitaire telle que des limites de<br />

tolérance et des méthodes d'analyse officielles) car il s'agit là aujourd'hui des syndromes<br />

d'intoxication alimentaire que l'on rencontre le plus en Méditerranée. On examinera également<br />

quelles sont les algues marines potentiellement toxiques pour les produits comestibles de la<br />

mer et pouvant déterminer des symptômes respiratoires ou cutanés d'intoxication en<br />

Méditerranée (Prorocentrum minimum et intoxication par la vénérupine; Nitzchia spp. et ASP;<br />

toxines des chlorophytes et rhodophytes; proliférations de Gymnodinium spp.; proliférations de<br />

cyanophytes), et enfin les effets généraux sur l'eutrophisation, les bactéries et la santé de<br />

l'homme.<br />

D'après les données actuellement disponibles sur la PSP, la DSP et d'autres<br />

biointoxications dans la littérature scientifique, il convient de centrer l'attention sur: les<br />

organismes producteurs de toxines, la chimie des constituants des toxines, la fréquence des<br />

manifestations dans le monde et en Méditerranée, les produits de la mer concernés, la<br />

détoxification survenant dans les mollusques bivalves, les méthodes d'analyse, l'intoxication et<br />

ses mécanismes d'action chez l'homme, les niveaux de tolérance, avec des observations en<br />

matière de sécurité alimentaire. On trouvera aussi des références générales et les références<br />

des auteurs cités dans le texte.<br />

7.2 Les syndromes connus d'intoxication par les produits de la mer en Méditerranée<br />

7.2.1 L'intoxication paralytique par les fruits de mer (PSP)<br />

Dans certaines zones côtières, les huîtres, moules, clams et mollusques gastropodes,<br />

ainsi que certains crustacés et poissons, deviennent toxiques sporadiquement ou constamment<br />

à certains mois de l'année et provoquent chez l'homme un syndrome neurotoxique appelé<br />

"intoxication paralytique par les fruits de mer"(PSP) (Shimizu, 1979; Steidinger et Baden, 1984).<br />

7.2.1.1 Dinoflagellés responsables de PSP ou potentiellement toxiques<br />

Dans l'océan mondial. Les toxines hydrosolubles du type PSP (un groupe de toxines<br />

étroitement apparentées appelées saxitoxines) sont produites dans des eaux de climat tempéré<br />

par des membres du genre Alexandrium (Alam et al., 1979; Taylor, 1984), également appelé<br />

Gonyaulax ou Protogonyaulax, comprenant: A. tamarenmsis (A. excavata), A. catenella, A.<br />

acatenella, A. fundyense, A. minutum et A. cohorticula. Le dinoflagellé reconnu pour être la<br />

source de toxines PSP dans les eaux tropicales est Pyrodinium bahamense var. compressa<br />

(Taylor, 1984). D'autres dinoflagellés signalés comme responsables de PSP comprennent<br />

Gymnodinium catenatum et probablement Cochlodinium spp. (Krogh, 1989). G. catenatum<br />

recueilli pour la première fois, en octobre 1976, puis en 1991, dans des rias de Galicie<br />

(Espagne), produit des toxines PSP mais pas de brévétoxines (Estrada et al., 1984). G.<br />

catenatum présente une large répartition géographique (littoral pacifique de l'Amérique, Japon,<br />

Australie et côte atlantique de l'Espagne) (Campos et al., 1982; Hallegraeff et Summer, 1986;<br />

Hallegraeff et al., 1987; Hallegraeff et al., 1988), notamment aussi sur la côte méditerranéenne<br />

de l'Espagne (Bravo et al., 1990) et la côte tyrrhénienne sud (Carrada et al., 1988; 1991). Les<br />

dinoflagellés se propulsent au moyen de deux flagelles; certains sont bioluminescents. Outre<br />

la forme mobile, comme A. tamarensis, ils produisent des kystes quiescents (hypnozygotes)<br />

résultant de la reproduction sexuée. Il existe ainsi deux sources de contamination des<br />

mollusques/crustacés par les toxines PSP: (a) cellules mobiles des espèces Alexandrium; (b)<br />

kystes quiescents de A. Tamarensis à l'interface eau-sédiment; ce dernier cas n'est pas<br />

associé à un phénomène de prolifération.

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