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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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éliminent 60% de la toxine accumulée en 36 heures (Cummins et Stevens, 1970). Le pouvoir<br />

d'épuration est spécifique de l'espèce et extrêmement variable, même sous des conditions<br />

contrôlés de laboratoire (Ray et Aldrich, 1965). Ainsi, les bivalves du commerce offrent en<br />

général une sécurité alimentaire 1 à 2 mois après la fin de tout épisode isolé de floraison algale.<br />

La mise en conserve ne peut être un moyen de diminuer la concentration de toxine NSP dans<br />

les bivalves. L'industrie de la pêche souffre aussi d'une publicité hostile invoquant le poisson<br />

mort échoué sur la côte. Le poisson commence habituellement à mourir quand le<br />

dénombrement de P.brevis atteint l'ordre de 250.000 cellules par litre.<br />

7.3.5.4 Méthodes d'analyse des toxines NSP<br />

La toxicité des mollusques contaminés est déterminée par l'épreuve chez la souris qui<br />

permet d'évaluer les effets cumulatifs plutôt que de calculer les concentrations des diverses<br />

toxines. L'épreuve repose sur la dose qui provoque un délai fixé de mortalité chez des souris<br />

ayant reçu par voie intrapéritonéale un résidu toxique brut extrait de bivalves par éthyl éther<br />

(McFarren et al., 1960). La toxicité relative du résidu d'extrait lipidique brut des mollusques<br />

bivalves est celle qui tue 50% des animaux testés (d'un poids corporel de 20 g) en 30 minutes.<br />

Récemment, des méthodes employant la chromatographie liquide de haut rendement (HPLC)<br />

ont été mises au point aux fins d'analyse qualitative et quantitative des toxines de P. brevis<br />

(Baden et Mende, 1982; Pierce et al., 1985). L'activité des proliférations de P. brevis est<br />

déterminée par une épreuve d'ichtyotoxicité soit de l'eau de mer contaminée, soit des extraits<br />

de toxine bruts et purifiés (Viviani, 1981).<br />

7.3.5.5 Toxicologie<br />

Les deux épisodes d'intoxication survenus chez la population lors des eaux rouges de<br />

Floride consistaient en NSP et en irritation pulmonaire. La NSP est une forme neurotoxique plus<br />

modérée présentant par certains aspects une similitude avec la ciguatera.<br />

Mécanisme d'action. Si les toxines PSP agissent comment agents non dépolarisants<br />

sur la membrane des cellules excitables, les neurotoxines liposolubles, les brévétoxines,<br />

responsables de la NSP, agissent comme substances dépolarisantes. L'une des fractions<br />

toxiques (T 47) agit en ouvrant les canaux membranaires perméables à Na + , créant ainsi un influx<br />

Na + . L'analyse de 42 K permet d'écarter un effet de T 47 agissant sur les canaux K + (Tisk et al.,<br />

1979).<br />

Selon les recherches les plus récentes, les toxines lipophiles exercent une altération<br />

marquée sur les canaux Na + en modifiant pratiquement tous les aspects de leur physiologie de<br />

même que l'interaction du canal avec presque toute autre classe connue de substances<br />

médicamenteuses actives comme les toxines polypeptidiques, les anesthésiques locaux et les<br />

toxines guanidiques (Strichartz et al., 1987).<br />

Les fragments cellulaires de P. brevis, quand ils sont vaporisés dans l'atmosphère<br />

sous l'effet des embruns marins, déclenchent de la toux et des éternuements improductifs<br />

quand ils sont inhalés (Music et al., 1973). L'inhalation de cellules de P. brevis contaminées par<br />

les toxines et dispersées par le vent a pu provoquer l'ouverture des canaux Na + par les toxines,<br />

libérant de l'acétylcholine et créant une contraction des muscles lisses de la trachée. Ces effets<br />

ne sont que transitoires (Krzanowski et al., 1981). Toutes les toxines isolées de P. brevis<br />

possèdent cette activité et, pendant la purification, si elles sont nébulisées sur des particules de<br />

gel de silice, elles produisent le même effet.

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