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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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Cependant, dans des diverses zones aux échanges d'eau médiocres comme les golfes,<br />

lagunes et estuaires, des conditions eutrophes peuvent se rencontrer et elles sont généralement<br />

dues à des émissaires d'eaux usées ainsi qu'à des effluents agricoles et industriels.<br />

En allant d'ouest en est, on a observé des cas d'eutrophisation dans les zones<br />

suivantes:<br />

Golfe Ambracique. Cette baie à l'ouverture étroite, située sur la côte de la mer Ionienne,<br />

est une importante zone de reproduction pour le poisson et les invertébrés d'espèces d'une<br />

grande valeur. Cette zone a présenté récemment des signes de dégradation en raison des<br />

apports excessifs de substances eutrophisantes provenant généralement d'émissaires d'eaux<br />

usées et d'effluents agricoles (Pagou, 1990). Des niveaux élevés d'éléments nutritifs (silicates<br />

et nitrates, en particulier) sont véhiculés dans le nord de la lagune par le cours fluvial de<br />

l'Arachtos (Friligos et Balopoulos, 1988).<br />

Lagune de Missolonghi (golfe de Patras). Grâce à des données recueillies en 1983 et<br />

1984, Friligos (1986b) établit que des conditions d'anoxie s'observent fréquemment dans la<br />

partie la plus au nord de la lagune au cours de la saison estivale. Les teneurs en éléments<br />

nutritifs sont généralement élevées, les valeurs les plus fortes se situant dans les parages des<br />

émissaires de la ville.<br />

Golfe Saronique et ses baies. Les proliférations d'algues qui se produisent dans le golfe<br />

Saronique sont généralement étendues, ce qui en fait l'une des zones de la Grèce les plus<br />

durement frappées par les phénomènes d'eutrophisation. Les causes de cette détérioration sont<br />

principalement attribuées aux émissaires d'eaux usées d'Athènes et du Pirée (dont la population<br />

de 3 millions d'habitants produit environ 7 m 3 /sec. d'effluents) et aux effluents industriels<br />

déversés dans la baie d'Eleusis voisine. Dans cette baie, identifiée comme la zone la plus<br />

eutrophe de tout le golfe Saronique, des cas d'anoxie persistante et étendue apparaissent<br />

pendant les mois d'été (Catsiki, 1991; Nakopoulou et al., 1992). Ces épisodes tendent à<br />

favoriser la libération d'éléments nutritifs par les sédiments, ce qui déclenche à son tour<br />

l'accroissement de la biomasse phytoplanctonique (Friligos et Barbetseas, 1986). Pagou (1990)<br />

fait état de 10.000.000 cellules/l de Gymnodinium breve en novembre 1977 et de 29.000.000<br />

cellules/l de Scrippsiella trochoidea en mai de la même année. A la plage d'Alimos (à l'est du<br />

golfe Saronique), en 1987, Gymnodinium sp. a atteint des concentrations comprises entre<br />

12.000.0000 et 27.000.000 cellules/l; le même genre était présent à raison de 27.000.0000<br />

cellules/l dans les eaux de l'île de Psitalia près de l'émissaire d'eaux usées. Dans la baie de<br />

Vouliagméni (partie externe du golfe Saronique), on a relevé 58.600.000 cellules/l de<br />

Pyramimonas sp. en juillet 1988. Dans les eaux d'Hellenikon (est du golfe Saronique), Pagou<br />

(1990) a relevé en mars et en avril des concentrations de plus de 1.000.000 cellules/l de<br />

diatomées (Thallassiosira sp., associée à Leptocylindrus danicus et Nitzschia delicatissima),<br />

et de <strong>No</strong>ctiluca scintillas. En 1980-81, Scoullos et al. (1983) ont enregistré une valeur maximale<br />

de 27,0 mg/m 3 de chlorophylle "a" à une station proche de l'émissaire d'eaux usées d'Athènes<br />

dans la baie de Kératsini.<br />

Golfe Pagasétique. Des niveaux trophiques élevés sont relevés avant tout dans la partie<br />

nord de la baie de Volos. Les éléments nutritifs proviennent principalement de la ville de Volos<br />

et des installations industrielles. Friligos et Gotsis-Skretas (1988) font part d'un épisode d'eaux<br />

rouges survenu en juillet 1987 dans la zone portuaire la plus polluée et qui était dû à des flagellés<br />

de l'espèce Gymnodinium catenatum (11.150.000 cellules/l) et Cachonina niei; les diatomées<br />

prédominaient dans les eaux moins polluées du large.

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