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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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1955. Après 1983, de nombreux cas d'eaux rouges dues aux silicoflagellés ont été décrits en<br />

Europe, non seulement à Kiel (Jochem, 1987), dans le Kattegat (Aertebjerg et Borum, 1984),<br />

en Irlande (Doyle et al., 1984; Gowen, 1984) mais aussi en Méditerranée au nord-est de<br />

l'Adriatique (golfe de Trieste) (Fanuko, 1989).<br />

Les dommages sont à attribuer soit à un déficit en O 2 soit à une irritation de l'appareil<br />

branchial par les structures siliceuses, car on n'a pu établir la présence d'une substance<br />

toxique.<br />

En 1983, on a découvert que Dictyocha speculum se trouve également à l'état nu<br />

(caractéristique de la prolifération cellulaire) et l'on pense que ce stade serait responsable d'une<br />

mortalité du poisson dans le sud-ouest du Danemark.<br />

6.1.5 Tests généraux de la toxicité du phytoplancton<br />

Pour rechercher la présence de biotoxines agissant sur des animaux marins quand il<br />

se produit des eaux rouges ou des agrégats de mucilages, divers tests de laboratoire peuvent<br />

être pratiqués.<br />

(a) Détermination qualitative et quantitative du phytoplancton<br />

La détermination qualitative et quantitative du phytoplancton peut être réalisée au<br />

moyen de filtres Millipore (Margalef, 1969) et de la méthode d'Utermöhl (1958). Dans l'analyse<br />

qualitative du phytoplancton, on fait particulièrement attention aux espèces des classes<br />

excrétant des ichtyotoxines: Dinophycées, Prymnésiophycées, raphidophycées,<br />

dictyochophycées.<br />

(b) Tests de toxicité aiguë sur le poisson en utilisant des échantillons d'eau et des<br />

extraits de phytoplancton<br />

(i) Tests sur le poisson affecté provenant de zones d'eau saumâtre ou d'eau de mer<br />

anormalement colorée par les proliférations de phytoplancton<br />

Le poisson affecté peut être apporté au laboratoire après avoir été prélevé dans son<br />

milieu naturel (eau saumâtre ou eau de mer), puis il est réparti en nombre égal dans<br />

des bacs appropriés de 10 litres aérés en permanence et contenant: a) l'eau<br />

anormalement colorée à tester, et b) de l'eau artificielle témoin. Si tous les poissons<br />

gardés dans ces deux type de bac récupèrent et continuent à vivre pendant 96 heures,<br />

on peut en conclure que l'affection ou la mortalité dans le milieu naturel était due à un<br />

simple déficit en O 2. Si c'est seulement le poisson placé dans les bacs (a) qui meurt,<br />

même avec une oxygénation suffisante, il se peut alors qu'on ait affaire à des<br />

biotoxines. Si quelques poissons meurent à la fois dans les bacs a) et b)(témoins),<br />

cela signifie que des lésions irréversibles (et une obstruction branchiale) se sont<br />

produites. Lors de ces épreuves de dépistage, il peut être utile de réaliser des tests<br />

préliminaires de la présence d'NH 3 et de H 2S dans l'eau, puisque ces derniers sont<br />

présents en cas d'anoxie.<br />

(ii) Effets de la toxicité aiguë d'eaux anormalement colorées sur le poisson en bonne<br />

santé, en laboratoire<br />

En raison de ses caractères euryhalins, Mugil cephalus peut être très utile pour<br />

l'examen d'échantillons d'eau de mer de salinité variable. Dans ce cas également, les<br />

délais de survenue de toute mortalité parmi le poisson se trouvant dans les bacs

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