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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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canadienne actuelle, s'applique aussi à la surveillance de la toxicité ASP, la présence d'acide<br />

domoïque a été exclue. Les toxines PSP, NSP et DSP sont également absentes des "amas de<br />

mucilages" (Viviani et al., 1995).<br />

7.3.2.6 L'intoxication chez l'homme: toxicologie clinique<br />

L'acide domoïque est une toxine neurologique modérée par comparaison avec la toxine<br />

PSP. Quand des moules contaminées par l'acide domoïque ont été consommées à l'est du<br />

Canada, elles ont provoqué 153 cas de troubles intestinaux aigus avec nausées, vomissements<br />

et diarrhée se manifestant dans les 24 heures, mais, outre ces troubles, elles ont également<br />

occasionné une affection neurologique dans les 48 heures chez les patients âgés (plus de 60<br />

ans). Trois patients âgés sont décédés. Chez les sujets les plus gravement atteints, les<br />

symptômes neurologiques ont persisté (Wright et al., 1989; Waldichuk, 1989).<br />

7.3.2.7 Toxicologie<br />

Le mécanisme d'action de l'acide domoïque est bien connu sur les récepteurs des<br />

acides aminés excitateurs et les transmetteurs synaptiques. Les acides aminés excitateurs,<br />

notamment le L-glutamate et le L-aspartate, sont considérés depuis longtemps comme étant<br />

les neurotransmetteurs les plus probables (Collingridge et al., 1987) (fig. 23). On sait que ces<br />

acides aminés agissent sur plusieurs types de récepteur, dont les mieux caractérisés sont<br />

désignés selon les excitants exogènes électifs N-méthyl-D-aspartate (NMDA), kainate et<br />

quisqualate (fig. 24). Le glutamate de même que la sous-classe NMDA agissent pour rendre les<br />

canaux membranaires perméables à Na + , ce qui entraîne un influx Na + et une dépolarisation de<br />

la membrane (Collingridge et Bliss, 1987). Seul le canal ouvert par le récepteur NMDA<br />

accessible au kainate, au quisqualate et à l'acide domoïque sont en outre hautement<br />

perméables à Ca 2+ et induisent une entrée Ca 2+ cellulaire létale.<br />

7.3.2.8 Niveaux de tolérance et remarques sur la sécurité<br />

On a relevé un effet sur certains consommateurs de fruits de mer contaminés par<br />

l'acide domoïque pour une concentration estimée à 200 µg.g -1 poids humide. Ainsi, après<br />

application d'un facteur de sécurité de 0,1, une concentration de 20 µg.g -1 poids humide a été<br />

fixée comme le niveau d'acide domoïque au-delà duquel une exploitation conchylicole devrait<br />

être fermée (Waldichuk, 1989). Ce niveau est comparer à celui de 0,8 µg.g -1 pour la saxitoxine<br />

dans les fruits de mer, au-delà duquel une récolte de fruits de mer doit être interdite pour cause<br />

de PSP. En ce qui concerne la sécurité sanitaire, une concentration de 20 µg/g d'acide<br />

domoïque en poids frais de mollusques est jugée tolérable (Waldichuk, 1989).<br />

7.3.3 Toxines des chlorophycées et produits de la mer<br />

Les algues vertes benthiques (chlorophycées) sont les organismes habituellement<br />

responsables des proliférations lors de l'eutrophisation côtière d'origine anthropique. Les<br />

relations entre les proliférations de chlorophycées et la santé de humaine concernent certaines<br />

toxines introduites par l'homme, directement ou par le réseau trophique, avec les aliments.<br />

Plusieurs espèces, comme les algues séchées, constituent une partie du régime alimentaire<br />

de la population, notamment dans divers pays d'Orient.<br />

On sait qu'un genre benthique comestible des Philippines, Caulerpa sp., est toxique<br />

au cours des mois pluvieux, et une lésion du thalle de la plante provoque une expulsion de<br />

toxine. La caulerpicine et la caulerpine (Aguilar-Santos et Doty, 1968; Maiti et al., 1978) sont les<br />

toxines qui ont été isolées (fig. 25). Les deux toxines sont également transférées, le long

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