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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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6.1.1 Dinophycées<br />

- 322 -<br />

Les pullulations toxiques de dinoflagellés rentrent dans trois catégories (Steidinger,<br />

1983): (a) pullulations qui tuent le poisson mais peu d'invertébrés (Gymnodinium breve Davis,<br />

l'organisme des eaux rouges de Floride, en est un exemple); (b) les pullulations qui tuent avant<br />

tout les invertébrées (plusieurs espèces de Gonyaulax sont de ce type); (c) les pullulations qui<br />

tuent peu d'organismes marins mais dont les toxines se concentrent dans les siphons ou les<br />

glandes digestives de mollusques bivalves filtreurs (clams, moules, huîtres, pétoncles, etc.) en<br />

causant une intoxication paralytique aux fruits de mer (syndrome PSP, "Paralytic shellfish<br />

poisoning" des auteurs anglo-saxons).<br />

Il a été noté depuis un certain temps que la mortalité du poisson lors des proliférations<br />

de dinoflagellés des espèces Ptychodiscus breve (= Gymodinium breve) et Alexandrium (=<br />

Gonyaulax), responsables des syndromes NSP et PSP chez l'homme, est due à des lésions<br />

neuromusculaires causées par les mêmes biotoxines que celles absorbées par l'appareil<br />

digestif (Ray, 1971; Steidinger et al., 1973) (voir chapitre 7).<br />

Les informations actuellement disponibles indiquent un lien possible entre des toxines<br />

de dinoflagellés (saxitoxines et brévétoxines) et les récentes mortalités massives de<br />

mammifères marins (jubarte et tursiope souffleur) le long de la côte est des Etats Unis<br />

(Anderson et White, 1989).<br />

Genre GYMNODINIUM Stein<br />

En Floride, la mortalité du poisson est due à Gymnodinium breve qui a été identifié en<br />

1948 comme l'agent étiologique et est considéré comme l'unique agent responsables de tous<br />

les épisodes décrits depuis 1844. En ce qui concerne le poisson benthique, les toxines peuvent<br />

avoir un effet complexe sur le système neuromoteur, mais cela ne s'applique pas aux divers<br />

invertébrés pour lesquels les conditions d'anoxie sont probablement la seule cause de mortalité<br />

(Steidinger et al., 1973). Ray et Aldrich (1965), Spikes et al. (1969), Martin et Chatterjee (1969)<br />

ont constaté que l'extrait lipidique de G. breve produit des toxines qui ont des effets sur le<br />

poisson, les poussins et les souris. L'abondance et le profil de périodicité annuelle du<br />

dinoflagellé G. brevis (Davis) ont été également étudiés en mer Méditerranée dans un milieu<br />

eutrophe (golfe Saronique, mer Egée) de 1977 à 1983 et en 1987 (Pagou et Ignatiades, 1990).<br />

En mer Egée, il n'a pas été signalé jusqu'à présent de mortalité du poisson.<br />

Gymnodinium catenatum a déjà été décelé en mer Méditerranée: dans une lagune<br />

côtière de la mer Tyrrhénienne (Carrada et al., 1988) et sur la côte méditerranéenne d'Espagne<br />

(Bravo et al., 1990). Seules les cellules de G. catenatum de la côte espagnole produisent la<br />

PSP, mais il n'est pas constaté d'effet ichtyotoxique (voir chapitre 7).<br />

En mer Adriatique, le long de la côte de l'Emilie-Romagne, Gymnodinium sp., d'abord<br />

identifié comme étant G. corri, a provoqué des eaux vertes en 1976 et une nouvelles fois en<br />

1977 (Viviani 1977a; 1981), lesquelles ont été qualifiées de "soupe verte" par la presse (Goldoni,<br />

1976). Ce phénomène s'est répété en novembre 1984 et a recouvert la mer, des Marches à la<br />

Vénétie (Centro Studi Ricerche Risorse Biologiche Narine Cesetanico, 1984; Regione Emilia-<br />

Romagna 1984). Lors de recherches menées en 1976-1977 sur l'ichtyotoxicité potentielle, il a<br />

été possible de démontrer que le phénomène de mortalité du poisson était dû à un état d'anoxie<br />

(Viviani et al., 1984). En 1988, la même espèce de Gymnodinium mentionnée comme<br />

Gymnodinium sp., a occasionné des eaux colorées similaires qui ont duré trois mois sans effets<br />

nocifs sur les invertébrés et le poisson (Centro

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