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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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D'autres observations concernent la zone du port de Dubrovnik et de la baie de Kortor.<br />

Dans le premier cas, les données d'un projet de recherche mené en 1988 et 1989 par Caric et<br />

al. (1992) indiquent que les quantités de la biomasse phytoplanctonique, bien qu'encore<br />

modiques (max. de 6,15 mg/m 3 de chlorophylle "a") se sont accrues au-dessus du niveau<br />

trophique naturel de la baie. Dans la seconde, les apports excessifs d'éléments nutritifs d'origine<br />

urbaine et industrielle depuis les années 1970, associés à des échanges lents des eaux par<br />

suite de la morphologie de la baie, ont fourni des conditions favorables à l'apparition de<br />

proliférations de microalgues. En juillet 1975, il s'est produit une prolifération massive de<br />

dinoflagellés atteignant 28.000.000 cellules/l de Prorocentrum scutellum et 13.000.000 cellules/l<br />

de Prorocentrum micans (Giovanardi et Bent, 1990).<br />

Caractérisation générale des conditions trophiques en mer Adriatique. Chiaudani et al.<br />

(1982) et la Région d'Emilie-Romagne (1990) ont souligné que les états hypertrophes-eutrophes<br />

sont généralement limités aux zones situées au large et à proximité du delta du Pô. Plus au nord<br />

ou au sud, les conditions s'établissent à des niveaux mésotrophes-oligotrophes avec des zones<br />

eutrophes qui ne se rencontrent que dans les régions côtières soumises à l'influence des<br />

apports de cours d'eau moins importants et d'effluents urbains. Les données recueillies au<br />

cours d'une surveillance hebdomadaire dans une zone s'étendant de Trieste à Pesaro au cours<br />

de l'été 1992 (Autorità per l'Adriatico, 1992) ont nettement montré que les paramètres trophiques<br />

sont les plus élevés dans les zones touchées par les apports du Pô.<br />

Si les conditions des eaux proches du littoral au centre et au sud de la mer Adriatique<br />

sont oligotrophes, Fonda Umani et al. (1992), en définissant les caractères trophiques de<br />

l'Adriatique, ont souligné que l'on trouve dans l'ensemble une biomasse phytoplanctonique<br />

élevée et des épisodes répétés d'eaux rouges dans les zones côtières du bassin nord. Sur la<br />

base des recherches menées par divers auteurs au cours des vingt dernières années, on peut<br />

résumer comme suit les conditions trophiques de la mer Adriatique (voir figure 14):<br />

- une zone côtière du nord-ouest de l'Adriatique et quelques sites du littoral de la<br />

Croatie et du Monténégro qui sont touchés par des floraisons microalgales<br />

répétées et qui présentent des niveaux trophiques que l'on doit classer comme<br />

eutrophes;<br />

- les eaux du large du bassin nord-ouest qui présentent des caractères<br />

mésotrophes-oligotrophes;<br />

- la majeure partie du bassin central et sud qui présente des niveaux trophiques que<br />

l'on peut classer comme oligotrophes.<br />

Naturellement, les conditions trophiques effectives de ces zones précises, notamment<br />

celles qui sont situées le long des côtes, peuvent varier selon la qualité et/ou la quantité des<br />

apports d'origine anthropique et tellurique , et selon la période de l'année. Franco (1981; 1984),<br />

Franco et al. (1982) font valoir que la dynamique des populations de phytoplancton est régie par<br />

la séquence saisonnière des caractères hydrodynamiques et physiques de la masse d'eau du<br />

bassin (Franco et Michelato, 1992). Selon eux, la stratification marquée de la colonne d'eau en<br />

été détermine une répartition verticale hétérogène du phytoplancton, les plus hautes valeurs de<br />

la biomasse dans les couches de surface étant diluées par l'apport des cours d'eau. L'instabilité<br />

verticale de la fin de l'automne et de l'hiver et un système frontal marqué qui, le long de la côte<br />

ouest, sépare les eaux diluées du reste du bassin, engendre une répartition de la biomasse<br />

phytoplanctonique où prédomine une hétérogénéité horizontale.

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