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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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Des données récentes indiquent que les bactéries présentes dans A. tamarensis<br />

pourraient être une source de saxitoxine (voir 7.4.4).<br />

Dans la mer Méditerranée. Des espèces du genre Alexandrium et des souches de<br />

Gymnodinium catenatum induisant la PSP (Delgado et al., 1990; Bravo et al., 1990) ou<br />

potentiellement toxiques sont présentes en mer Méditerranée.<br />

La surveillance des proliférations de dinoflagellés survenant en mer Adriatique, depuis<br />

1970, le long des côtes de l'ex-Yougoslavie, et depuis 1975, le long des côtes de l'Emilie-<br />

Romagne, s'est centrée sur l'existence d'un danger potentiel pour cette zone non seulement en<br />

raison des pullulations des espèces des genres Gonyaulax et Gymnodinium, un groupe aux<br />

nombreuses espèces toxiques, mais aussi parce qu'en août 1982 une nouvelle espèce est<br />

apparue, similaire à Gonyaulax tamarensis (Boni et al., 1983), une variété rencontrée dans<br />

l'océan Atlantique et dans d'autres mers mais jamais en Méditerranée jusque là. Ce dinoflagellé<br />

a été ensuite identifié conmme étant Protogonyaulax tamarensis sensu Fukuyo (Boni et al.,<br />

1986) en raison de la présence d'un pore ventral près du milieu de la marge supérieure droite<br />

de la première lame apicale (à présent appelé Alexandrium tamarensis (Lebour, Balech) et<br />

associé en diverses régions du monde à la PSP. Voilà qui pose non seulement un problème<br />

écologique mais aussi un problème de santé.<br />

En 1985, dans le même milieu, on a relevé à nouveau des eaux rouges causées par<br />

une espèce ressemblant à Alexandrium fundysense Balec du fait de l'absence du pore ventral<br />

(Boni, 1992). Après ces données, d'autres Alexandrium spp. potentiellement toxiques ont été<br />

trouvées, mais non dans des eaux rouges, en mer Adriatique et dans le golfe de Trieste: A.<br />

fundysensis, A. pseudogonyaulax, A. eusitanicus (Honsell et al., 1992), A. minutum (Honsell,<br />

1991). En mai 1994, la présence d'Alexandrium minutum (73.000 cellules/l) en mer Adriatique<br />

le long de la côte d'Emilie-Romagne, a été associée à la présence simultanée de toxines PSP<br />

(190 µg/100 g de tissu comestible) dans des moules (Viviani et Poletti, 1994).<br />

Avant la découverte d'Alexandrium spp. en mer Adriatique, A. tamarenmsis avait été<br />

trouvé en mer Tyrrhénienne <strong>No</strong>rd, mais pas dans des eaux rouges (Innamorati et al., 1989a-b).<br />

De même, dans les golfes de Naples et de Salerne, A. tamarensis, A. minutum et A. balechi<br />

sont présents (Montresor et al., 1990). Ce n'est que dans le golfe de Salerne que A. balechi a<br />

causé des eaux rouges. La toxicité PSP d'Alexandrium spp. en mer Tyrrhénienne n'est pas<br />

connue.<br />

Le premier cas de prolifération de Gymnodinium catenatum communiqué pour la mer<br />

Méditerranée et pour une lagune côtière a été observé au début septembre 1987 à la lagune de<br />

Fusaro située au sud de la côte tyrrhénienne (Carrada et al., 1988). Des observations<br />

antérieures dans la même lagune (1985, données non publiées) indiquaient la présence de cette<br />

espèce de juin à septembre. Malgré le manque d'informations concernant la toxicité PSP de sa<br />

population, la présence de G. catenatum dans la lagune de Fusaro peut représenter une<br />

complication possible pour le programme de réhabilitation visant à restaurer dans la lagune des<br />

conditions écologiques compatibles avec sa tradition séculaire (époque romaine) de<br />

conchyliculture (Carrada et al., 1988). En mer Méditerranée, la première prolifération toxique<br />

(PSP) de G. catenatum a été signalée le long de la côte espagnole (Bravo et al., 1990) (voir<br />

7.2.1.4).<br />

7.2.1.2 Chimie des constituants des toxines PSP<br />

Les 18 constituants des toxines PSP forment trois groupes: constituants carbamate,<br />

N-sulfocarbamyle et décarbamyle (WHO, 1984) (Fig. 19). Dans l'ensemble, ils ont des

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