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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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al., 1993). Par contre, en Scandinavie, ce sont des huîtres en février et des moules en octobre<br />

qui ont été responsables de DSP (Edebo et al., 1988). Conformément aux dispositions de la<br />

législation italienne sur les mollusques/crustacés (Ministero della Sanità, 1978; 1990a,b,c), le<br />

niveau de biotoxines DSP présentes dans les moules d'exploitations conchylicoles intensives<br />

et de couches naturelles le long des côtes de l'Emilie-Romagne les a rendues impropres à la<br />

vente à la consommation pour une durée de 8 mois (Viviani et al., 1990) à deux reprises<br />

consécutives, de juin 1989 à janvier 1990, et de juin 1990 à janvier 1991. L'acide okadaïque et<br />

DTX-1 ont été décelés dans des fruits de mer d'Europe occidentale (Dahl et Yndestad, 1985),<br />

tandis que YTX l'a été dans des moules bleues de <strong>No</strong>rvège en plus des composants acides<br />

(Lee et al., 1987). Les toxines PTX n'ont pas été détectées dans les coquillages d'Europe, mais<br />

cette détection a rarement été faite en raison du manque de la méthodologie de routine requise<br />

(Krogh, 1989). Dans l'hépatopancréas de moules hautement toxiques de la mer Adriatique, la<br />

présence d'acide okadaïque a été mise en évidence par spectroscopie 1 H NMR. De plus,<br />

l'élucidation de la structure des constituants de deux autres fractions toxiques est toujours en<br />

cours (Fatturusso et al., 1992).<br />

La méthode de cuisson ne modifie pas la toxicité des fruits de mer responsables, mais<br />

l'intoxication pourrait être évitée si les glandes digestives étaient ôtées au préalable (Yasumoto<br />

et al., 1978, 1990). Au Japon, l'analyse comparative des toxines DSP de divers coquillages<br />

prélevés dans une même zone a été réalisée et a permis de constater que la plus forte toxicité<br />

concernait les moules bleues, une moindre toxicité les pétoncles et une toxicité minime les<br />

huîtres. On a relevé des différences entre les moules cultivées à diverses profondeurs, avec des<br />

concentrations variant dans un rapport de deux à trois (Yasumoto et al., 1978, 1980). En outre,<br />

les premiers résultats obtenus en mer Adriatique (Boni et al., 1992) indiquent que les espèces<br />

de mollusques bivalves, vivant dans le même habitat infesté par les microalgues, manifestent<br />

un comportement fonctionnel analogue quant à l'absorption et la concentration de l'entérotoxine<br />

dans leurs tissus. Plus concrètement, bien qu'il se soit agi d'organismes prélevés dans le même<br />

habitat, on a décelé des valeurs de 4 MU (calculées d'après l'IFREMER) dans les moules, un<br />

seuil de risque jamais dépassé dans Tapes semidecussatus, et des niveaux non détectables<br />

dans C. gallina, O. edulis et V. verrucosa.<br />

7.2.2.6 L'épuration des toxines DSP des mollusques bivalves<br />

Deux expériences de détoxification DSP ont été entreprises en 1989: l'une en<br />

laboratoire et l'autre dans un bassin d'ostréiculture (Lassus et al., 1991). Deux lots différents de<br />

moules contaminées par des toxines diarrhéiques (DSP) ont été utilisés, à des niveaux toxiques<br />

initiaux élevés (3 MU) et faibles (1 MU). Ces deux lots avaient été contaminés lors de<br />

proliférations algales de Dinophysis spp. survenues en juin 1989 le long de la côte<br />

méditerranéenne de la France (Sète) et la côte ouest de la Bretagne (baie de Douardenez),<br />

respectivement. Les taux de dépuration ont été estimés simultanément par le test chez la souris<br />

et la chromatographie liquide à haute pression (HPLC). Pour les moules hautement toxiques,<br />

les résultats indiquent un meilleur taux d'épuration dans les bassins d'ostréiculture avec 0,5 MU<br />

g -1 dans les glandes digestives au bout de 20 jours et 1,0 MU g -1 dans des conditions de<br />

laboratoire au bout de 42 jours. Pour un niveau toxique initial inférieur (1 MU), le délai requis pour<br />

l'épuration est naturellement plus court mais on observe une disparité analogue entre<br />

l'expérience en laboratoire et celle en bassin (Lassus et al., 1991).<br />

La transplantation de moules (Mytilus edulis) contaminées par l'acide okadaïque (AO)<br />

d'un milieu toxique de la partie nord de la côte ouest de la Suède dans un milieu moins toxique<br />

de la partie sud a permis de mettre en évidence une diminution de la teneur égale à 132 mg<br />

AO/100 g de chair de moule par jour (Haamer et al., 1990). La transplantation de moules moins<br />

toxiques du sud au nord n'a pas permis d'enregistrer une fixation rapide d'AO.

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