06.08.2013 Views

MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

a) Plancton et bioseston<br />

- 393 -<br />

Une pratique courante pour estimer le volume de phytoplancton partiel par espèce<br />

consiste à multiplier le nombre de cellules ou colonies relevé par ml (ou l, ou m 3 ) par les<br />

estimations du volume de l'unité cellulaire ou de la colonie pour chaque espèce. Le volume de<br />

l'unité cellulaire est obtenu par des approximations géométriques (simples ou composites) de<br />

la forme cellulaire (sphérique, ellipsoïde, cylindrique, conique, etc.). Les unités de mesure sont<br />

"u 3 " (10 -9 mm 3 ou 10 -12 cm 3). Les dénombrements sont effectués à l'aide des techniques<br />

d'Utermöhl (microscope inversé). Le volume total de phytoplancton est alors obtenu en faisant<br />

la somme de tous les volumes d'espèces partiels. Les volumes totaux sont de l'ordre du cm 3 /m 3<br />

(approximativement g/m 3 de poids humide).<br />

Le poids sec est obtenu par des mesures gravimétriques d'aliquotes d'échantillon de<br />

phytoplancton lavé et filtré ou centrifugé de volume total connu, séché à 105EC, et de la teneur<br />

en cendre de l'échantillon incinéré à 450EC à poids constant.<br />

Il y a plusieurs limitations grevant ces trois estimations fondamentales de la biomasse.<br />

Une grande incertitude entourant les estimations du volume tient au recensement correct ou non<br />

de toutes les espèces constituant l'échantillon et du nombre effectif de leurs spécimens au sein<br />

de celui-ci. Les espèces à forte flottabilité (comme de nombreuses cyanobactéries), et les<br />

espèces très petites (picoplancton) donnent facilement lieu à des sous-estimations. Une autre<br />

source d'erreur est l'importante variabilité du nombre de cellules dans les espèces formant des<br />

colonies. Les estimations du poids sec et de la teneur en cendre peuvent être affectées par<br />

plusieurs faits conjecturels. A la différence des cultures de laboratoire en lots dont la<br />

composition en espèces est connue, les échantillons naturels sont pour la plupart des mélanges<br />

de phytoplancton actif et inactif, de cellules moribondes ou plus ou moins en décomposition, de<br />

détritus organogènes, et de turbidités minérales de diverse nature. La séparation de ces<br />

constituants est pratiquement impossible; il s'ensuit que les mesures obtenues ont trait au<br />

seston et non au phytoplancton.<br />

La chlorophylle "a" est le pigment de référence le plus important puisqu'on le retrouve<br />

dans tous les organismes photo-autotrophes. Les autres chlorophylles se limitent à certaines<br />

classes, de même qu'une grande variété de pigments supplémentaires connus sous les<br />

désignations collectives de xantophylles, phycobilines et carotènes. Par exemple, la lutéine se<br />

rencontre dans les chlorophycées, les chrysophycées et les rhodophycées; la myxoxanthophylle<br />

est un pigment constitutif des cyanobactéries; les phycobilines se limitent aux cyanobactéries<br />

et aux rhodophycées; la péridine et d'autres xanthophylles sont présentes dans les dinophycées,<br />

la fucoxanthine et d'autres dans les diatomées et les phaeophycées, etc. Les carotènes sont<br />

moins spécifiques de classes.<br />

La méthode d'analyse pour la détermination de la chlorophylle est bien établie, et cette<br />

détermination de la chlorophylle est entrée désormais dans la pratique de routine. Les valeurs<br />

relevées varient de 0 à plus de 200 mg/m 3 . Néanmoins, les mesures de la chlorophylle ne sont<br />

pas exemptes de difficultés. Hormis la variation diurne et saisonnière de la chlorophylle selon<br />

la cellule, l'espèce et l'origine, l'extraction par l'acétone (couramment utilisée) marche bien pour<br />

certains groupes d'algues, mais elle est souvent incomplète pour certaines espèces de<br />

chlorophycées. En outre, la présence de produits de dégradation (phaeophytine) peut fausser<br />

les valeurs.<br />

Les pigments accessoires sont plus difficiles à mesurer en pratique de routine. En<br />

océanographie, un complexe est souvent mesuré sous le terme de SPU, mais on manque<br />

beaucoup de renseignements systématiques sur les pigments accessoires.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!