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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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7.3.5.6 Niveaux de tolérance et considérations touchant la sécurité<br />

Le Department of Natural Ressources (DNR) de Floride a mené un programme général<br />

de lutte depuis le milieu des années 1970. Ce n'est qu'en 1984 que des floraisons de<br />

Ptychodiscus ont été spécifiquement mentionnées dans les réglementations antipollution. Les<br />

fermetures d'exploitations sont prescrites quand les dinoflagellés dépassent 5000 cellules/litre<br />

à proximité des aires de récolte. Les fermetures ont duré de quelques semaines à six mois.<br />

Deux semaines après que la concentration de Ptychodiscus soit retombée au-dessous de 5000<br />

cellules/litre, les premières épreuves de contrôle biologique des fruits de mer chez la souris sont<br />

réalisées. Quand les niveaux sont inférieurs à 20 MU/100 g, les exploitations conchylicoles sont<br />

réouvertes (Beverly, 1985). De même, en Italie, les dispositions de la législation ont été basées<br />

sur cette épreuve biologique mais en fixant "une quantité non détectable" (Ministero della Sanità,<br />

1990c).<br />

7.3.5.7 Gymnodinium sp. en mer Méditerranée<br />

La périodicité annuelle de Gymnodinium sp. mentionné comme Gymnodinium breve<br />

(Davis) a été étudiée dans un environnement littoral eutrophe (golfe Saronique, mer Egée) de<br />

janvier 1977 à décembre 1983, ainsi que de janvier à décembre 1985. L'analyse spectrale des<br />

données ainsi que l'analyse simple et l'analyse croisée des corrélations ont confirmé l'existence<br />

d'une variation sur un cycle de 12 mois des populations de G. breve, régulée principalement par<br />

la température (Pagou et Ignatiades, 1990). L'identification de G. breve (Davis) = Ptychodiscus<br />

brevis (Steidinger, 1979) au microscope électronique n'a pas été réalisée. Des effets sur la<br />

santé (NSP) et une mortalité du poisson n'ont pas été jusqu'ici signalés en mer Egée.<br />

L'autre dinoflagellé intéressant la Méditerranée (mer Adriatique) est Gymnodinium sp.<br />

responsable des "eaux vertes" survenues en 1976-77 (Viviani, 1981; Viviani et al., 1985, 1992)<br />

le long de la côte de l'Emilie-Romagne, et en 1984 et 1988 dans la mer Adriatique <strong>No</strong>rd<br />

(Artegiani et al., 1985; Honsell et al., 1989; Regione Emilia-Romagna, 1985, 1989; Centre de<br />

recherche sur les ressources marines de Cesenatico, 1985; 1989). Cette espèce, considérée<br />

à l'origine comme semblable à G. corri et distincte de G. breve toxique de Floride, et également<br />

décrite au Japon, est désormais en cours d'étude afin de définir sa taxinomie. Les toxines NSP<br />

et PSP n'ont jamais été décelées dans les cellules (Viviani, 1983). Lors des proliférations de<br />

cette espèce Gymnodinium en septembre 1977, il a été fait part de symptômes d'irritation<br />

respiratoire chez personnes résidant sur le littoral ou bien se trouvant en mer, probablement en<br />

rapport avec la présence d'aérosols contenant des fragments cellulaires ou des substances de<br />

ce dinoflagellé à l'état nu (Viviani, 1983; Sachetti, 1983). Une prolifération de Gymnodinium spp.<br />

s'est également produite dans le golfe d'Olbia (Sardaigne) à l'automne 1985. Ce cas<br />

d'eutrophisation pourrait être dû au rejet d'eaux usées non épurées dans le golfe. L'algue n'a pas<br />

produit d'exotoxines (Sechi et al., 1987).<br />

Il importe absolument de réaliser des études taxinomiques plus approfondies pour<br />

évaluer non seulement la nature biologique, biochimique, physiologique et écologique de<br />

chacune des diverses espèces du genre Gymnodinium mais aussi pour tenir compte des<br />

éventuelle propriétés qui pourraient s'avérer toxiques pour l'homme.<br />

7.3.6 Les toxines de cyanophycées responsables d'irritation respiratoire et de dermite de<br />

contact<br />

Les cyanophycées d'eau douce sont les principaux organismes responsables d'effets<br />

d'eutrophisation et de production de toxine (Viviani, 1981; Carmichael et Mahmood, 1984). Des<br />

exotoxines sont également produites par les genres de cyanobactéries marines formant

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