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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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d'exportation calculés pour les 4 fleuves italiens plus le Rhône sont valables pour l'ensemble de<br />

la Méditerranée. Les estimations respectives des charges fluviales d'azote et de phosphore sont<br />

recensées pour les 10 bassins de la Méditerranée définis par le PNUE (cf. tableau 14).<br />

Si les divers chiffres paraissent assez valables pour les cours d'eau de l'arc nord, ils<br />

sont très incertains pour ceux des autres régions. Les chiffres de pays qui ne sont drainés que<br />

partiellement dans la Méditerranée et/ou possèdent de vastes zones improductives mal drainées<br />

(comme les oueds) sont difficiles à évaluer. Par conséquent, les diverses estimations ne<br />

peuvent être trop précises mais les charges totales, à l'exclusion du Nil, se monteraient<br />

respectivement à environ 1 million t/an pour l'azote, et à 0,14 t/an pour le phosphore.<br />

Outre les incidences des vastes systèmes d'irrigation aménagés dans plusieurs pays<br />

méditerranéens, il est difficile d'évaluer l'exportation d'éléments nutritifs sans procéder à des<br />

mesures effectives. Il est donc impossible de préciser quels effets ont eu sur les rejets<br />

d'éléments nutritifs dans la Méditerranée la construction du Grand Barrage d'Assouan, la<br />

fermeture d'un bras du Nil et les modifications des pratiques agricoles en Egypte. L'ancien<br />

système d'irrigation développé depuis des millénaires et qui est en majeure partie drainé dans<br />

les lacs du delta du nord joue un rôle important de réservoir de phosphore et d'azote. D'autre<br />

part, l'utilisation d'engrais a enregistré une hausse spectaculaire en Egypte lors des dernières<br />

décennies (cf. tableau 9). Elster et Vollenweider (1961), Vollenweider et Samaan (1972), étudiant<br />

les lacs Mariout, Edku et l'Hydrodrome <strong>No</strong>usha ont constaté en 1957-59 que ce dernier était<br />

encore oligo-mésotrophe, alors que le lac Mariout recevant des eaux urbaines non traitées d'une<br />

partie de la ville d'Alexandrie était déjà hypertrophe. Mais les conditions trophiques de<br />

l'Hydrodrome de <strong>No</strong>usha, qui reçoit les eaux de drainage des terres, se sont entre-temps<br />

fortement dégradées. Il se peut donc que, bien que le débit moyen du Nil ait décru notablement,<br />

les concentrations aient augmenté, mais probablement pas au point de restituer l'ancienne<br />

charge d'éléments nutritifs.<br />

En ce qui concerne les charges totales, des incertitudes entourent les rejets directs<br />

dans les eaux marines de villes et municipalités côtières qui ne sont pas drainées dans des<br />

cours d'eau importants. En revanche, les charges totales estimatives des nutrilites provenant<br />

des déversements des cours d'eau concordent assez bien avec les estimation du modèle<br />

précité, lesquelles, prises à leurs valeurs nominales, confirmeraient dans une grande mesure<br />

les chiffres obtenus par d'autres méthodes.<br />

Les estimations PNUE pour 1976 (<strong>UNEP</strong>, 1984). Se fondant sur des données très<br />

clairsemées, un groupe d'experts PNUE qui s'est réuni à deux reprises en 1976, a estimé de<br />

800.000 à 1.200.000 t/an la charge d'azote provenant de la population résidente et des cours<br />

d'eau se jetant dans la Méditerranée, et de 260.000 à 460.000 t/an la charge correspondante de<br />

phosphore. Si les estimations de la charge fractionnelle de la population côtière (44 millions<br />

d'habitants) ainsi que de l'industrie et l'agriculture (environ 200.000 t/an d'azote et 57.000 t/an<br />

de phosphore) sont assez comparables à la tendance de nos propres estimations, les<br />

estimations de la charge indirecte résultant du drainage de l'arrière-pays par les cours d'eau<br />

pourraient être faibles pour l'azote (600.000 à 1.000.000 t) mais être nettement en excédent pour<br />

le phosphore (200.000 à 400.000 t) par rapport à nos estimations. La charge moyenne<br />

respective de N/P des cours d'eau tournerait autour de 2,5 à 3, ce qui n'est en aucune manière<br />

corroboré par les estimations et mesures directes. De ce fait, les estimations par Berthoux de<br />

la charge échangée entre la Méditerranée et l'Atlantique par le détroit de Gibraltar (cf. plus bas)<br />

sont sujettes à caution.

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