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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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L'algue verte Chaeatomorpha minima est toxique pour les poissons et est douée d'un<br />

pouvoir hémolytique (Fusetani et al., 1976). Une autre algue verte, Ulva pertusa, comporte<br />

également des fractions hémolytiques (Fusetani et Hashimoto, 1976), deux étant hydrosolubles<br />

et une liposoluble. Cependant, on n'a pu établir aucune relation entre ces toxines et la santé<br />

humaine.<br />

Caulerpa prolifera est présente sur l'ensemble du littoral de la Méditerranée, à<br />

l'exception des côtes de la mer Adriatique, d'Israël et de la Turquie où l'on trouve Caulerpa<br />

racemosa (Riedl, 1991). Caulerpa racemosa est venue de la mer Rouge en 1960.<br />

Chaetomorpha aerea et C. capillaris se sont également répandues en Méditerranée. S'agissant<br />

des espèces du genre Chaetomorpha, Ulva, on manque de recherches sur la présence de<br />

toxines.<br />

7.3.4 Toxines des rhodophycées et produits de la mer<br />

Certaines algues rouges (rhodophycées) sont également responsables d'intoxications<br />

chez l'homme (Hashimoto, 1979). Des constituants toxiques PSP (gonyautoxine I, II, III) ont été<br />

décelés dans une macroalgue rouge, jania sp. (Oshima et al., 1984). Ces algues rouges sont<br />

mangées par les crabes et les gastéropodes marins , et des toxines PSP ont été détectées<br />

dans des crustacés comme Zosimus paeneus, qui a été incriminé dans des intoxications PSP<br />

chez l'homme, en Extrême-Orient.<br />

La principale question était de savoir d'où provenait l'acide domoïque. Celui-ci a été<br />

découvert au Japon, voici 30 ans, dans l'algue rouge Chondria armata (Daigo, 1959) et identifié<br />

par la suite dans une espèce méditerranéenne, Alsidium corallinum, de la famille des<br />

rhodomélacées (Impellizeri et al., 1975).<br />

7.3.5 Proliférations de Gymnodinium spp.: intoxication neurotoxique par les fruits de mer<br />

(NSP) et irritation respiratoire<br />

Toutes les eaux rouges signalées en Floride sont associées à une mortalité massive<br />

parmi les animaux marins. Les problèmes de santé publique posés par la consommation de<br />

fruits de mer contaminés par la neurotoxine (NSP) ainsi que par l'inhalation des cellules<br />

dispersées par les vents ont été étayés par des preuves (Alam et al., 1975; Steidinger et Baden,<br />

1984; Pierce, 1986).<br />

7.3.5.1 Dinoflagellés potentiellement toxiques ou responsables de NSP<br />

Le dinoflagellé à l'origine d'eaux rouges, Ptychodiscus brevis, (= Gymnodinium breve),<br />

est l'une des espèces les plus tristement célèbres pour la mortalité massive parmi le poisson<br />

et la faune et flore marines qu'elle entraîne le long des côtes de Floride. Les kystes quiescents<br />

de P. breve ne sont pas présents à l'interface sédiment-eau. La forme mobile de P. brevis<br />

excrète plusieurs neurotoxines, appelées collectivement brévétoxines (ou toxines de P. brevis).<br />

Ces toxines s'accumulent dans les mollusques filtreurs (huîtres, clams) et provoquent, quand<br />

ces derniers sont consommés, l'intoxication neurotoxique par les fruits de mer (NSP). Une<br />

souche non toxique de P. breve a été trouvée dans la mer Intérieure du Japon (Okaichi, 1979).<br />

P. brevis paraît ne pas se limiter seulement au golfe du Mexique, à la côte est de la Floride et<br />

à la côte de la Caroline du <strong>No</strong>rd (Pierce, 1987) puisqu'il a été fait état de ses proliférations au<br />

nord de l'Espagne, au Japon (Steidinger, 1983) et sur la côte est de la Méditerranée (Steidinger,<br />

1983; Pagou et Ignatides, 1990).

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