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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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médicaux. De nombreux patients se sont sentis soulagés par cette mesure. Il a été vérifié chez<br />

la souris que des substances actives dans la neutralisation des toxines de Pyrodinium sont<br />

présentes dans le lait de noix de coco et le sucre roux (Gacutan, 1986).<br />

7.2.1.11 Niveaux de tolérance et remarques sur la sécurité<br />

Le Groupe de travail de l'Organisation mondiale de la santé a rencontré de sérieuses<br />

difficultés pour fixer la dose associée à l'apparition des signes et symptômes et au décès<br />

(WHO, 1984) d'après le dosage biologique des aliments contaminés. La dose létale chez<br />

l'homme varie de 500 à 12.400 µg. Les Etats-Unis et le Canada ont adopté, voici plus de trente<br />

ans, un niveau de tolérance de 80 µg PSP/100 g (établi sur des coquillages frais au site de<br />

production). En Europe, la plupart des pays ont adopté une tolérance de 80 µg/100 g; toutefois,<br />

au sein de l'Union européenne (UE), trois pays, la République fédérale d'Allemagne, l'Italie<br />

(ministère de la Santé, 1978) et les Pays-Bas ont fixé une tolérance plus basse de 40 µg/100<br />

g. Lors des manifestations de PSP en Italie, provoquées par des moules importées de la côte<br />

atlantique d'Espagne, le niveau le plus faible donnant des symptômes était de 566 µg/100 g<br />

(Viviani et al., 1977; 1978).<br />

Les flambées les plus récentes de cas de PSP en Europe, publiées dans la littérature<br />

scientifique, se sont produites en <strong>No</strong>rvège en 1981. Huit des 10 personnes ayant consommé<br />

des moules contenant environ 1600 µg de toxines PSP totales/100 g sont tombées malades.<br />

Deux personnes n'ont présenté aucun symptôme d'intoxication après avoir ingéré une dose<br />

totale estimative de 320 µg (Langeland et al., 1984). Comme la norme de tolérance utilisée aux<br />

Etats-Unis et au Canada (80 µg/100 g) est plus de 10 fois inférieure au plus niveau le plus faible<br />

ayant déclenché des intoxications observé durant la plus récente éclosion de PSP en Europe<br />

(Viviani et al., 1977, 1978; Langeland et al., 1984), il est recommandé, en vue d'harmoniser les<br />

normes de tolérance aux PSP dans l'UE, que cette dernière adopte une norme de 80 µg/100 g<br />

pour les fruits de mer. En ce qui concerne les méthodes courantes à utiliser, outre l'épreuve<br />

biologique, on a proposé la procédure de la chromatographie liquide à haute pression (HPLC)<br />

(Sullivan et Wekell, 1984), mais le recours à cette méthode présuppose la disponibilité de<br />

matériaux de référence pour au moins six constituants toxiniques PSP (Krogh, 1987) et ce type<br />

de matériau ne se trouve pas dans le commerce. De plus, il conviendrait de réaliser des études<br />

pour élucider la répartition des toxines PSP dans les coquillages dans des situations<br />

écologiques graves telles que des proliférations de dinoflagellés responsables de PSP ou<br />

l'absence de dinoflagellés avec présence de kystes quiescents.<br />

7.2.2 Intoxication diarrhéique par les fruits de mer (DSP)<br />

L'intoxication diarrhéique par les fruits de mer (DSP) n'a été identifiée que ces<br />

dernières années comme une entité nosologique distincte de l'intoxication paralytique par les<br />

fruits de mer (PSP) et de l'intoxication neurotoxique par les fruits de mer (NSP) tant par sa<br />

symptomatologie que par son étiologie (Yasumoto et al., 1978). La symptomatologie clinique est<br />

de type gastro-intestinal et comprend nausées, vomissements, diarrhée, et, à la différence de<br />

la PSP, il n'a été signalé de cas mortels (Yasumoto et al., 1978; Krogh, 1989). Les premières<br />

études sur la DSP ont été réalisées au Japon et poursuivies en Europe occidentale (Italie) et au<br />

Canada.<br />

7.2.2.1 Dinoflagellés responsables de DSP ou potentiellement toxiques<br />

Dans les mers du monde. Au Japon, Dinophysis fortii a été incriminé comme<br />

l'organisme produisant des toxines DSP (Yasumoto et al., 1980). Sur les côtes atlantiques<br />

d'Europe, d'autres espèces de dinoflagellés sont mises en cause: Dinophysis acuminata, D.

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