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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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Des échantillons de plancton prélevés le long de la côte comprise entre Malaga et Bahia<br />

d'Algésiras, juste au nord de Gibraltar (rive nord de la mer d'Alboran) - une zone soumise à un<br />

afflux permanent d'eaux de l'Atlantique - ont révélé des concentrations de Gymnodinium<br />

catenatum atteignant jusqu'à 3.000 cellules L -1 à la mi-février. Aucune autre espèce n'a été<br />

trouvée (Bravo et al., 1990). Une floraison d'Alexandrium minutum, atteignant des<br />

concentrations de 28 x 10 6 cellules L -1 , a été observée dans le port de S. Carles de la Rapita<br />

(nord-ouest de la Méditerranée) le 4 mai 1989. Au cours des jours suivants, une toxicité PSP<br />

a été décelée dans des moules exposées à des eaux portuaires et dans des moules de la baie<br />

voisine d'Els Alfacs, où se trouvent situées de vastes cultures de bivalves. A El Fangar, l'autre<br />

baie du delta, A. minutum a été enregistré à des concentrations inférieures et aucune toxicité<br />

n'a été décelée chez les moules. La récolte de fruits de mer a été interrompue dans la région<br />

du delta et aucune affection ne s'est manifestée chez les habitants.<br />

7.2.1.5 Les produits comestibles de la mer altérés par les toxines PSP<br />

La saxitoxine et les toxines apparentées responsables de la PSP n'ont généralement<br />

guère d'effets sur les mollusques/crustacés mais sont des neurotoxines puissantes pour les<br />

vertébrés, homme y compris, provoquant une paralysie respiratoire et la mort par asphyxie. Les<br />

toxines du groupe PSP sont produites par certaines espèces de dinoflagellés, présentes dans<br />

le phytoplancton ou dans les kystes quiescents. Les toxines sont absorbées par des prédateurs<br />

se nourrissant de plancton, tels que les mollusques bivalves mais aussi le poisson<br />

planctophage. Chez l'homme, l'exposition est due principalement à la consommation de fruits<br />

de mer contenant et accumulant des toxines PSP. Les plus fortes concentrations de toxines<br />

PSP ont été relevées dans ces organes digestifs, mais il existe encore de ces toxines dans<br />

d'autres tissus mous. Comme la toxine sulfamate est de loin beaucoup moins puissante que<br />

celles du groupe sulfo-carbamyl, il est facile de convertir le sufamate en carbamate, les toxines<br />

sulfamate constituant, quand elles sont présentes dans des bivalves, un réservoir de toxicité<br />

latente ou cryptique (Hall et Reichardt, 1984).<br />

7.2.1.6 L'épuration des toxines PSP des stocks vivants de mollusques bivalves et de poisson<br />

planctonophage<br />

Vu l'importance d'une détoxification des fruits de mer vivants toxiques, on a procédé<br />

à l'étude des effets de l'ozonation, du choc thermique, de l'échange de cations et de la chloration<br />

sur le processus biologique de la détoxification (Viviani, 1981). L'ozonation paraît être la<br />

procédure la plus valable pour éliminer, des clams à coquille molle, de faibles niveaux de toxine<br />

(Blogoslawski et Neve, 1979), mais elle est inopérante quand ces organismes ont retenu<br />

longtemps les toxines (White et al., 1985). Plusieurs observations et études anciennes donnent<br />

à penser que le traitement industriel (mise en conserve) permettrait d'utiliser les fruits de mer<br />

contaminés puisqu'il assure une diminution marquée de la concentration des toxines PSP<br />

(Viviani, 1981). Pour les produits de la mer, un problème particulier a trait au poisson à<br />

nageoires. Comme les poissons à nageoires, à la différence des mollusques/crustacés, ne<br />

peuvent accumuler les toxines dans leur chair, il semblerait que les poissons planctonophages<br />

puissent se prêter à la consommation humaine, excepté peut-être les cas où le poisson est<br />

consommé dans son intégralité sans traitement (White, 1984).<br />

7.2.1.7 Méthode d'analyse pour le dépistage PSP<br />

La méthode le plus couramment employée est l'épreuve biologique chez la souris.<br />

Tous les constituants PSP sont mesurés de cette façon (Viviani, 1981; WHO, 1984). L'analyse<br />

biologique repose sur la dose PSP (exprimée en quantité équivalente de saxitoxine) qui<br />

provoque un délai fixe de mortalité chez la souris (de 1 à 60 minutes) après injection<br />

intrapéritonéale d'un extrait acido-soluble de mollusques bivalves (Helrich, 1990;

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